Everything's gone and much more - Isaiah

Âge et date de naissance ✈ 41ans, né le 2 juillet 1977. Il a toujours plus ou moins pu supporter la chaleur et les climats secs. Pourtant, avec son âge vieillissant, l’angoisse et l’alcool, il s’affaiblit. ; Nationalité ✈ Australien depuis que les anglais ont envoyé des forcenés sur l’île. ; Lieu de résidence avant le crash ✈ Adelaide, sur la côte Sud de l’Australie ; Situation familiale avant le crash ✈ divorcé. La procédure a été compliquée car le divorce a été prononcé en l’absence de sa femme, partie aux Etats-Unis. Il a une fille de 13ans qu’il a décidé de ramener en Australie ; Signes particuliers ✈ Alcoolique, il a l’habitude de boire une demi-bouteille au moins par jour ;  Armes possédées ✈ Aucune ; Groupe ✈ OMEGA ; lieu du crash ✈ Plage Sud ; Avatar ✈ Lee Pace.

08 mars 2005

Il devait être trois heures du matin. Par la fenêtre de la chambre, le couloir était subtilement éclairé par les lumières des autres pièces se reflétant sur les murs blancs. De temps en temps, une infirmière passait devant la fenêtre, un dossier ou des instruments médicaux dans les mains. En fond, on entendait le murmure occupait du bâtiment qui ne semblait jamais dormir. Les roues de chaises roulantes ou de lits à roulettes, les discussions sérieuses entre du personnel, les exclamations, les chuchotements, les portes qui s’ouvraient et se fermaient. Mais toute cette mélodie semblait être bien loin. Dans la chambre numéro 33, Isaiah était installé dans un des fauteuil, près de la fenêtre. Par celle-ci il ne pouvait que voir le parking et la verdure artificielle d’un parc plus au loin, au milieu des bâtiments. Derrière lui, Calliope était endormie, épuisée par le labeur des heures précédentes.

Dans les bras d’Isaiah, Kara, la petite merveille qu’ils avaient attendue pendant tant de temps, dans des laboratoires, des centres de fertilité, des hôpitaux. Des efforts, jours et nuits, des traitements, des injections, des tests, des médecins et des médecins disséquant leurs corps et leurs habitudes. Mais après tout, ça en valait la peine. Le petit visage encore contrit, les yeux fermés, emmitouflée dans un linge rose, sur les genoux de son père, dormait tranquillement. La douce conclusion d’années de désespoir et d’un combat qu’ils avaient presque pensé perdu d’avance.

Les fleurs, les ballons et les milliers de cadeaux amassés dans un coin de la chambre reflétaient les lumières douces de la ville d’Adelaide. Au loin, les vagues étaient visibles sous la forme d’une ligne noire découpant l’horizon. La douleur et les efforts semblaient n’être que des vieux souvenirs, des cicatrices déjà enfouies sous une toute nouvelle peau, celle de père.

Isaiah se considérait comme quelqu’un d’assez passionné. Procureur pour le tribunal d’Adelaide, il avait toujours pris son travail très à cœur, accompagnant les plaignants comme sa propre famille, apportant autant d’aide et de bienveillance qu’il le pouvait. Mais à cet instant, il savait qu’il ne serait jamais aussi dévoué, toute sa vie, que pour ce petit être dans ces bras. La justice et l’idéal qu’il défendait chaque jour semblait bien petit face à la grandeur de l’amour qu’il ressentait à cette heure tardive.

03 juillet 2011

La maison était presque entièrement plongée dans la pénombre. Kara avait été couchée avec une histoire, et Isaiah descendait à présent les escaliers de la maison familiale pour trouver sa femme dans la même position qu’elle occupait la plupart des soirées à présent. Installée devant son écran d’ordinateur, elle lisait frénétiquement un blog, regardait des vidéos et parlait dans un tchat de groupe avec plusieurs personnes que son mari ne connaissait pas.

Ça avait commencé lorsque leur deuxième tentative pour avoir un enfant s’était soldé avec un échec bien plus cuisant que quand ils avaient essayé d’avoir Kara. Si les tests étaient mauvais à ce moment là aussi, aujourd’hui ils étaient encore bien pires. L’âge n’arrangeait rien à l’affaire, mais les nombreux traitements, ajoutés à une grossesse mouvementées avaient finis par totalement terrasser le corps de Calli. Les médecins avaient rendu un verdict qui n’appelait à aucun recours : vous êtes infertile.

D’abord, l’écrivaine avait passé énormément de temps à chercher des traitements alternatifs. Que ce soit l’hypnose, les plantes ou des médicaments non-testés, elle avait parcouru toute l’île et avait passé des heures sur internet pour essayer de chercher une solution. Isaiah avait aidé… D’une manière indirecte. Il n’avait pas envie de décourager sa femme, pensant qu’elle finirait bien par accepter l’évidence doucement, mais sûrement…

… Mais bientôt, sa résignation s’était muée en une recherche de soutient dans les mêmes cercles obscurs où elle avait longtemps évolué. A présent, elle semblait dans un état d’attente permanente dans sa journée. L’attente de pouvoir retrouver ses « amis ». Isaiah avait d’abord bien accueilli ces nouvelles fréquentations numériques. Il entendait Calliope rire et s’enthousiasmer pour leurs sessions de discussions… Et puis, les sessions se faisaient plus fréquentes et plus secrètes. Malgré son travail qui lui permettait de rester à la maison, c’était au procureur d’aller chercher sa fille à la maternelle, de faire les repas et de s’occuper du rituel du coucher. La maison était devenue une cohabitation étrange entre Calliope attachée à son ordinateur dans son bureau et Isaiah et Kara, essayant de ne pas prendre trop de place ni faire trop de bruits.

Isaiah s’approcha de la porte ouverte du bureau de sa femme et l’observa un moment avant d’oser toquer. Le dos de la femme se crispa et elle enleva rapidement ses écouteurs pour jeter un coup d’œil ennuyé vers le procureur. « Quoi ? » demanda-t-il sur un ton agacé. Il semblait à présent que chaque interaction n’impliquant pas ses « amis » était un embêtement pour elle. « J’ai couché Kara… Tu penses pouvoir le faire demain ? » demanda-t-il, évitant de mentionner le fait que leur fille demandait avec beaucoup d’assistance de passer du temps avec sa mère. « Je suis occupée les soirs, tu le sais bien. » dit-elle avant de se retourner vers l’écran. La voix d’Isaiah se fit plus insistante et plus incisive. « Tu peux bien prendre vingt minutes dans ta soirée pour coucher ta fille et lui lire une histoire, non ? » Calliope se retourna et le fusilla du regard avec cette expression froide et méprisante. Elle n’eut pas besoin de dire quoi que ce soit. Son expression et son regard en disait assez. Isaiah se réfugia dans le salon, sur le canapé, où il dormait déjà depuis un mois et demi, sa femme l’ayant chassé de la chambre conjugale…

19 avril 2017

Les boites et paquets de produits finissaient par se ressembler tous. Les mouvements répétitifs aussi. Que ce soit remplir des rayons ou faire un inventaire, l’esprit d’Isaiah entrait dans une transe étrange, comme un brouillard épais où faire le travail lui permettait d’avancer. Au moins, ça lui évitait de penser. De penser à sa femme et à sa fille qui étaient à des milliers de kilomètres dans une secte. De penser à la demande de garde qu’on lui avait refusé. De penser au divorce. De penser à la bouteille.

Généralement il faisait le plein avant de partir. Une bouteille de scotch avant de partir. Tôt le matin, il ne faisait que le changement de caisse et le remplissage des rayons. Ça ne demandait pas énormément de réflexion ou d’efforts. Comparé aux textes de loi qu’il avait dû apprendre par cœur pour réciter à haute voix pendant de longs procès, ses plaidoiries, ses recherches et investigations… Ce n’était pas grand-chose de travailler dans une supérette saoul.

Il devait être onze heures, déjà, et il commençait à sentir ses doigts le démanger légèrement. Des picotements, ses jambes lourdes. Il sortait peu à peu de sa torpeur alcoolisée et devrait reboire un coup pour tenir jusqu’en fin d’après-midi. Isaiah n’entendit pas tout de suite qu’on lui parlait.

« Isaiah Turner ? » la voix perça soudainement, comme un coup de poing dans le visage. Un dur retour à la réalité. L’homme au regard embrumé et las se tourna vers son interlocuteur. Un homme en costume dont le visage lui était légèrement familier. Il demanda directement « On se connait ? » il avait perdu son charme et sa patience. A force d’attendre de longues semaines et mois pour des procédures stériles, il avait laissé derrière lui sa légendaire contenance. L’homme sembla légèrement étonné et sembla réfléchir une seconde, comme pour s’assurer qu’il avait bien la bonne personne.

« Hum… Mike ? Mike Dasilva ? » dit-il en souriant d’un air un peu embarrassé. Les neurones noyés d’Isaiah finirent par faire le travail et son visage lui revint : un ancien assistant du procureur du bureau où il avait travaillé avant de se faire virer pour faute administrative… Ils avaient travaillé sur une ou deux affaires maximum. « Oui ? Qu’est-ce que tu veux ? » Isaiah n’avait plus le temps ni l’énergie de maintenir la face. Il était dans un bleu de travail du magasin, le teint blafard, une barbe mal taillée qui devait empester l’alcool qu’il laissait dégouliner sur son menton chaque soir… Il n’allait pas prétendre que tout allait bien. L’homme en face, jouant le jeu de la politesse jusqu’au bout avec un partenaire qui ne voulait pas participer, bégaya mollement « Heu… Je… Content de te revoir… Je… Je dois y aller… » dit-il en pointant du doigt une direction aléatoire comme pour prouver ses dires. L’ancien procureur n’en avait pas grand-chose à faire. Il retourna à l’hypnose des boites de pâtes qu’il faisait défiler sous ses yeux pour ensuite les poser sur une étagère…

10 novembre 2018

« Kara… » « Mon nom est Mary. » elle n’arrivait même pas à le regarder dans les yeux. Ses yeux mitraillaient le sol, ses épaules crispées et sa mâchoire contractée lui donnaient un air presque ancien. Il ne l’avait pas vu depuis de longues années et pourtant, elle avait gardé son air poupin. Mais elle avait perdu tout ce qu’il avait connu d’elle : sa douceur, son sourire…

Deux mois plus tôt, Isaiah avait reçu un coup de téléphone des Etats-Unis. On lui avait annoncé que Kara avait été retirée au groupe dans lequel elle vivait avec sa mère pour des suspicions de maltraitances et de projet d’attaque violente sur un politicien local. Etant donné qu’il était son père biologique et qu’il n’était pas affilié à la secte, l’assistante sociale en charge de sa fille avait décidée de la renvoyer en Australie. C’était avec un mélange d’angoisse et de soulagement qu’il avait embarqué… Pour trouver, à son arrivée, une inconnue qui portait les traits de sa fille.

Il croisa l’assistante sociale du regard avant de reporter ses yeux bleus sur la jeune fille. « Ma maison n’est pas très grande mais tu auras ta chambre. » elle ne bougeait plus et ne répondait plus. On l’avait prévenu que sa fille n’était pas contente d’avoir quitté sa mère et qu’elle avait déjà fait plusieurs tentatives de fugues. A présent, elle ne semblait pas vouloir s’enfuir, ayant compris que c’était une entreprise destinée à échouer, mais elle n’était pas prête à concéder une défaite : elle ne leur parlerait pas.

Alors qu’Isaiah avait payé pour une valise supplémentaire au retour, Kara n’avait apportée avec elle qu’un petit sac avec quelques habits et une bible. Il avait proposé de lui acheter quelques jouets à l’aéroport mais il n’eut en réponse que des yeux fuyants et un soupir agacé. Il avait quand même acheté une girafe en peluche qu’il avait mis dans le sac de Kara…

Il était debout, à l’arrière de l’appareil, attendant pour aller aux toilettes quand son monde bascula, métaphoriquement et littéralement. Il tenta vainement de regagner son siège à l’avant, pour trouver Kara, mais tout devint noir avant qu’il ne puisse faire le moindre pas…

Je dois dire que je suis contente que tu ai choisi ce personnage finalement je le trouve super intéressant et ça va donner des choses sympas ici ! Je valide donc avec plaisir et tu appartiens désormais aux Omega

Tu fais maintenant officiellement partie des passagers du vol 310. Malheureusement, comme tu le sais, ton vol n'arrivera jamais à destination et tu vas donc te retrouver sur une île déserte, au milieu d'autres passagers aussi perdus que toi.

Pour survivre, rien de mieux que de nouer des liens avec les autres survivants : n'hésite pas à créer ton journal de bord et construire ton abri sur la plage.

Tu fais partie des passagers de l'arrière de l'appareil : pour faire tes premiers pas sur l'île, rendez-vous sur la plage sud. Tu pourras y décrire ta réaction en apprenant ce qui est arrivé à ton avion et demander de l'aide aux autres passagers si tu es blessé.

Enfin, n'hésite pas à rejoindre les autres passagers dans le flood, lieu où tu pourras discuter ou établir des théories folles sur l'île. Tout le monde sera ravi de t'accueillir ! En cas de question ou de problème, tu peux également contacter un membre du staff par message privé, il te guidera et répondra à tes questions.

Il me reste à présent à te souhaiter un très bon jeu sur SOS... et te dire bon courage pour ce qui t'attend