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Elizabeth Monroe
Elizabeth Monroe
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ACTIVITÉ : Présent(e) mais je suis assez lent(e) pour répondre à mes rps.
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ÉTAT D'ESPRIT : Nostalgique, agitée


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JULIAN ☾ i'm only human Empty JULIAN ☾ i'm only human

Mer 30 Jan - 21:00

I'M ONLY HUMAN

Tu étais fatiguée. Epuisée car tu n’avais pas fait de pose depuis le crash. Tu en avais pourtant l’habitude, tu enchaînais les gardes parfois pendant plusieurs jours en somnolant seulement quelques heures maximum, quand tu en avais le temps. Mais tu n’avais encore jamais vécu un crash aérien de l’intérieur. Et tu n’avais jamais été aussi dépourvu de tout matériel pour lutter contre la mort qui s’abattait jour après jour sur le campement. Car certaines blessures te laissais impuissante, tu n’avais pas assez de médicaments, pas assez de sutures, pas assez de matériel. Des personnes que tu aurais pu sauver dans un bloc opératoire mourraient ici sous ta garde. Et aucun secours ne semblait vouloir venir. Tu te sentais impuissante et tu veillais nuit et jour les blessés. Ton corps atteignait ses limites, tu le sentais, tu le savais, tu te connaissais et tu connaissais tes limites. La résidence en chirurgie te l’avait appris. Tu te sentais au bord de toi-même ce soir. Epuisée. A bout de nerf. Et la dernière patiente que tu venais de perdre étais portée par d’autres vers ce que vous appeliez désormais le « cimetière ». Hémorragie. Tu avais réussi à la stabiliser pendant plusieurs jour, mais son corps avait atteint ses limites et le cœur avait lâché. Le tien aussi en voyant cette femme, qui avait ton âge, mourir ainsi. Sans que tu puisses la sauver. Tu avais annoncé prendre une pose à ceux qui se relayaient à l’infirmerie. Que tu restais à portée de voix mais que tu avais besoin d’un peu de temps. Un peu de temps pour craquer loin de ceux qui comptaient sur toi. De pleurer pour ceux qui comptaient pour toi. Tes enfants. Ton ex-mari que tu aimais encore. Pour faire le deuil de les revoir bientôt. Pour Neal qui avait disparu lors de ce crash, te laissant seule, sans soutien, sans ami, sans lui. Tu t’enfonces un peu dans la jungle, près du camp mais pas trop près, tes jambes et tes mains tremblent alors que tu sors de ta poche ton portefeuille, celui dans lequel sont rangés ton « badge » de médecin et la photo de ta famille. Leurs visages souriants, vos visages souriants, une famille unie et aimante. Tes genoux se dérobent et s’enfoncent dans la terre alors que des sanglots silencieux agitent tes épaules. Tes enfants. Ils doivent te croire mortes... Tes enfants. Neal. Jay. Tu ne les reverrais jamais. Et tu étais impuissante à sauver des vies ici. Alors tu laisses les larmes couler et la douleur ravager ton cœur. Tu étais si fatiguée.
Julian A. Flanery
Julian A. Flanery
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ACTIVITÉ : Présent(e) mais je suis assez lent(e) pour répondre à mes rps.
ÂGE : 36 ans.
MÉTIER : inspecteur à la brigade des mineurs, en cavale pour meurtre.
Compétences associées : leadership, maîtrise des armes, sécurité du campement et des survivants, entraide


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JULIAN ☾ i'm only human Empty Re: JULIAN ☾ i'm only human

Mar 5 Mar - 12:56

And I bleed when I fall down
I'm only human
And I crash and I break down

Tu ne devais pas arrêter. Tu ne pouvais pas arrêter. Tu ne voulais pas réfléchir, pas penser. Alors, tu avais continué. Même quand tes jambes avaient semblé te lâcher. Même quand l’horizon avait commencé à danser, te donnant l’impression que le monde tanguait sous tes yeux. Tu avais continué malgré la douleur à la naissance de ton front. Tu avais continué d’avancer. Continué de porter les blessés. Continué de ramasser les valises. Continué à chercher des vivres. Continué de rassembler ceux qui n’avaient pas survécu au crash. Tous ces corps méconnaissables qu’il faudrait identifier et enterrer. Tu avais gardé un œil sur les blessés. Tu avais tenté d’avoir un mot réconfortant pour chacun. Pour qu’ils gardent espoir. Pour qu’ils continuent d’espérer que demain se lèverait sur la silhouette d’un bateau à l’horizon. Sur les bruits des pales d’un hélicoptère venu vous récupérer. Tu avais distribué des bouteilles d’eau. Tu avais aidé certains à s’installer.

Puis, tu avais pris l'initiative de commencer à construire des abris, pour s’abriter de la pluie, et des animaux de la jungle, des moustiques aussi. Certains pouvaient être porteurs de maladie, t’avais entendu ça aux informations, ou sur une chaine passant des documentaires en boucle. Assembler des branchages, des morceaux de tôles, de toile, des débris, pour s'occuper l'esprit. Pour ne pas penser aux secours qui tardaient à venir. Pour ne pas penser à elle, à lui. A ta famille. Au manque qui brule tes entrailles et t’empêche de dormir la nuit. Pour ne pas penser aux corps sans vie qui continuent de s'empiler, rejetés par la mer, ou trop faible pour survivre malgré les soins prodigués. Tu portes. Tu creuses. Tu enterres. Inlassablement. Chaque jour. Silencieux et respectueux. Un dernier regard aux improvisés médecins, et aux vrais médecins privés de leurs capacités à travailler dans de bonnes conditions. Tu creuses. Tu noues des morceaux de bois entre eux. Croix improvisés. Tu rebouches les trous. Tel un automate qui répète des gestes que son esprit refuse de comprendre.

Tu penses à demain sans vraiment savoir ce qu’il convient au mieux de faire. Attendre des secours. Ou chercher de quoi survivre, une source d’eau potable, des arbres fruitiers. Les idées fusent dans ton esprit, toute plus contradictoire les unes que les autres. S’organiser semble être la seule priorité. Pour éviter la panique. Pour éviter la pénurie des quelques vivres retrouvées dans l’avion et amassées aux alentour du campement improvisé sur la plage. Tu tends une bouteille d’eau vers une enfant au visage baigné de larmes. Elle lève de grands yeux tristes vers toi avant de plonger son visage sous le bras de sa mère, une femme fatiguée avant l’âge, prostrée, brisée. Tu te penches vers elles pour déposer la bouteille près d’elles, à leurs pieds. Tu aimerais pouvoir dire quelque chose, pour les consoler, pour les réconforter. Mais, les mots ne viennent pas. Le silence a pris possession des lieux. Le deuil règne en maitre. L’incertitude lui tient compagnie. Tu contemples les visages. La fatigue. La saleté. Les sillons tracés par les larmes sur la suie laissée par la fumée. Alors, tu la vois, la silhouette du médecin qui s'éloigne. Seule et abattue, tout son corps trahissant le poids qu'elle porte sur ses frêles épaules. Alors, tu la suis. Sans la moindre hésitation. D’un pas décidé, comme si tu la connaissais, mais tu ne sais rien d'elle. Tu ne te souviens même pas de l’avoir croisé dans le hall de l’aéroport, ni dans l’avion. Tu ne connais même pas son nom, et t'es pas sur de vouloir le connaitre. Mais elle est là, chaque jour, tout comme toi. Sur cette putain de plage devenu votre maison d’infortune. Elle est là, veillant les blessés, cherchant à les réconforter, à les soigner. C'est auprès d'elle que tu viens chercher les corps que tu dois enterrer, que tu n'as de cesse d'enterrer.

Alors, tu marches jusqu’à elle, jusqu'à cette silhouette agenouillée, désespérée. Tu t'approches d'elle sans t'annoncer, sans demander comment elle va, sans chercher à prononcer le moindre mot réconfortant, c'est pas vraiment ton truc. Mais, tu refuses de la laisser seule. Personne ne devrait être seul. Pas après une telle tragédie. Sauf toi. Toi, tu supporterais pas qu'on vienne te faire chier. Mais elle n'est en rien comme toi. On ne devient pas médecin par hasard... Debout près d'elle, tu jettes un rapide coup d’œil à la photo qu'elle tient entre ses doigts, et l'espace d'un instant tu sens ton cœur se briser. Tu refuses de penser. Tu refuses de laisser le manque te submerger. Alors, tu détournes le regard. Tu n'aurais peut-être même pas du voir cette photo, commettre cette intrusion dans sa vie privée... Alors lentement, comme si de rien n'était, tu sors un petit paquet de biscuits secs de la poche de ton cuir pour le tendre dans sa direction. Un de ces paquets que les hôtesses distribuent pendant le vol et qui vous laissent sur votre faim. Mais c'est tout ce que t'as, tout ce que tu peux faire.
Elizabeth Monroe
Elizabeth Monroe
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JULIAN ☾ i'm only human Empty Re: JULIAN ☾ i'm only human

Mer 6 Mar - 21:01

I'M ONLY HUMAN

Tu ne peux plus. Trop de sang. Trop de morts évitables. Trop de souffrances que tu ne peux pas apaiser. Tu te rappelles avoir pensé qu’un médecin pouvait désormais sauver presque toute vie. Ici tout était différent. Et tu ne pouvais plus. Neal. Jay. Alana. Jack. Tes mains tremblent autour de la photo. Les larmes qui roulent sur tes joues sont autant celle de mère de famille désemparée, que celle du médecin brisé par une souffrance qu’elle ne peut apaiser, par des morts qu’elle ne peut empêcher. Tu souffres. Et tu dois le faire en silence. Parce que tu ne peux pas te montrer faible. Parce que tu ne peux pas abandonner. Parce qu’il est trop tôt pour perdre espoir. Parce que tu leur dois. A tous ceux qui font reposer leurs vies entre tes mains depuis que tu es arrivée sur cette plage en affirmant être médecin, en affirmant pouvoir les aider. Tu as prêtés serment et jamais serment n’a semblé plus lourd qu’aujourd’hui. Avec Neal vous en parliez souvent. De ce moment où un médecin avait trop vu de douleur, avait trop perdus de patient, où sa confiance s’éfrittait et où il finissait soit par démissionner, soit par se consacrer à l’enseignement. Mais avant le crash ce n’était pas ton cas. Ta famille avait été brisée par ton ambition et ton rythme de vie. Mais ta carrière elle était toujours brillante et les chemins de la réussite se déployaient à tes pieds. Tu avais encore une grande carrière devant toi. Maintenant tu comprenais ceux que tu avais jugé, ces professionnels qui en avaient trop vus. Tu comprenais mais tu ne pouvais pas « reculer », pas ici. IL n’y avait aucune porte de sortie. Il n’y avait que le courage, la force. Le courage de continuer, la force de te relever. Il allait falloir que tu puises en toi. Cet abattement, ces larmes, ce chagrin n’étaient que provisoire. TU ne pouvais pas abandonner ces gens. Mais ce soir. Ce soir cette femme que tu avais perdue... Elle avait ton âge. Elle portait encore la trace de son alliance au doigt. Cette femme avait des enfants, elle les avait appelés lorsque la fièvre la faisait délirer. Cette femme cela aurait pu être toi. Mais ce n’était pas toi. Tes enfants avaient encore leur mère. Tes enfants était en sécurité, en vie, avec leur père. Jay. La douleur de son absence brûlait encore ton cœur lorsque tu étais montée à bord de cet avion. C’était pour t’éloigner un temps de votre divorce que tu avais accepté de suivre Neal dans cette aventure. Jay. Il aurait trouvé les mots, la douceur pour te relever. Mais c’est Neal qui aurait séché tes larmes et trouvé les bons mots pour que ce soit toi qui te lèves et y retourne. Neal qui n’était pas à côté de toi. Neal qui était mort seul dans ce crash. Neal dont les pupilles, son neveu et sa nièce se trouvaient désormais orphelins. Les larmes redoublèrent. C’est alors que tu sentis sa présence. Mais tu n’avais pas la force de cacher tes larmes ou ta douleur. Il était celui qui venait ramasser les corps de ceux qui périssaient entre tes mains. Celui qui enterrait les corps, honoraient les victimes. A travers tes larmes tu distinguais son visage et sa présence, silencieuse mais pourtant chaleureuse. Comme si ... Comme si il respectait et comprenait ta souffrance mais ne voulait pas te laisser seule. Comme si il voulait simplement rester là... pour toi. Tu ne caches pas la photo, pas tout de suite, ton pouce efface les larmes sur le papier glacé et tu refermes le portefeuille. Simplement. L’horreur qu’il y a sur cette île ne doit pas « contaminer » tes enfants. A vous deux vous portiez l’odeur écœurante de la mort, parfum tenace dont vous ne vous débarrasseriez jamais. Images qui resteraient gravées en vous à jamais. Un bruit d’emballage et la forme reconnaissable d’un paquet de gâteaux secs se dessinent dans les mains de cet homme. Cet homme... Tu as honte, tu ne connais même pas son nom. Mais tu sais qui il ait. Tu effaces tes larmes ou éponge les rigoles salées d’un revers de main. L’internat t’as appris une chose, une femme ne peut jamais trop longtemps montrer ses faiblesses. Pourtant ... il n’y aucun jugement dans le regard de l’homme. Une compréhension mutuelle, tacite plutôt. Alors tu tends la main et prends un gâteau sec. Tu le portes à tes lèvres, espérant soulager la nausée qui secoue ton estomac depuis des jours. « Merci. » Tu croques dans le gâteau ton portefeuille toujours entre tes mains. « Alana aura 8 ans dans quelques semaines. Jack vient de fêter ces cinq ans... Ils n’étaient pas dans l’avion. » la phrase t’échappes alors que tu avales une bouchée sèche et grasse. Pourquoi te semble-t-il si nécessaire de lu confier ce détail ? Parce que tu sanglotais sur leur photo ou parce qu’il n’avait rien dit, se contentant de rester près de toi alors que t’effondrais.
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