like a flower made of iron.

Âge et date de naissance ✈ Née un 24 octobre, tu viens tout juste donc de passer le cap des vingt-neuf ans : joyeux anniversaire ; Nationalité ✈ Américaine de nationalité, il n'est cependant pas difficile d'imaginer que tes origines sont plus diversifiées, mais tu en ignores tout alors... ; Lieu de résidence avant le crash ✈ Fall Church, petite ville près de Washington, c'est là que tu résides ; Situation familiale avant le crash ✈ Une blague ? Entre des géniteurs inconnus, un père adoptif qui t'a abandonnée quand tu étais gamine et une mère adoptive qui a failli te tuer accidentellement te faisant ainsi finir en foyer, le constat n'est pas terrible. Néanmoins, maintenant que tu connais la finalité de la situation, maintenant que tu as Theo, ta soeur par choix, tu ne changerais sans doute pas (grand chose à) tout ça ; Signes particuliers ✈ Des brûlures parsèment ton dos, souvenir de l'incendie qui t'a presque coûté la vie, mais l'a aussi inspirée ; Groupe ✈ BETA ; lieu du crash ✈ Plage nord, à cause d'une bête question de billet... Pouf a choisi le hasard, ta soeur aurait pu tout aussi facilement être à ta place ; Avatar ✈ Adria Arjona.

Le regard morne, perdu dans le vide de ta mère amorphe dans le canapé, c'est quelque chose qui te suivra toujours. Vous aviez tout pour être heureux pourtant, enfin ça c'est ce que tes yeux d'enfant te disaient, innocents à la détresse de cette mère émotionnellement dépendante, à la sévérité un peu trop froide de ce père qui en fait ne t'avait jamais voulu, toi qui n'était pas la chair de sa chair et le sang de son sang.
Et puis papa est parti, un matin comme ça tu t'es réveillée et il n'y avait plus que maman sanglotant au fond de leur son lit. Sept ans que tu avais alors et après ça tu ne le reverras plus jamais, tu entendras parler de divorce à l'époque sans trop saisir quoi que ce soit, c'est avec les années que tu comprendras : il n'avait même pas voulu se battre pour toi, tu n'en valais pas la peine, étrangère.
En réalité, ce sont tes deux parents que tu perds quand il claque la porte parce qu'elle ne sera plus jamais la même. Elle ne se remettra jamais de son départ quoi que tu puisses faire, tu n'es simplement pas assez.
Et elle plonge, plonge, plonge toujours plus profondément. Tu te souviens bien de quelques phases « hautes », des petits semblants, des bouts d'espoir aussi vite étouffés, mais auxquels tu te raccroches comme à une bouée ; peut-être que si tu fais ça, que tu dis ça... Alors tu t'inventes calme et apaisante pour cette mère particulière que tu aimes pourtant plus que tout au monde. Tu te fais patiente et sage pour elle, l'enfant modèle par excellence, celle qui ne pleure pas, ne crie pas, ne demande pas, celle qui s'efface et toujours espère. Jusqu'à l'incendie.
On ne connaîtra jamais avec certitude la vérité, et elle n'avouera jamais non plus, est-ce que c'était intentionnel ? Le doute planera toujours, plus encore quand tu sauras ; elle l'avait vu avec sa nouvelle famille cette après-midi là.
Ouais tu te rappelles son regard et c'est promis, tu ne laisseras jamais quelqu'un avoir autant d'emprise sur toi.

Le foyer c'est différent, très différent. Tu n'essayes plus, tu n'as plus envie, et tu te mures dans ton silence entre chaque explosion. Ton tempérament s'affirme et il a autant besoin de s'adapter que toi ; à onze ans ta vie a pris un virage à 90 degrés. Il te faudra bien sûr des années et du recul, mais tu finiras par comprendre que ce n'est pas plus mal, au contraire ça te donnera deux choses inestimables et irremplaçables : Theo, la petite soeur que tu te choisiras et qui te choisiras, et ta vocation.
Les flammes ne t'ont pas laissé que des brûlures dans le dos. C'est gravé dans ta mémoire, bien que flou sur les bords, ces anges sauveteurs qui t'extirpent et prennent soin de toi. Toi et rien que toi, combien de temps ça fait déjà ? M. Wheelers, le chef des pompiers de l'époque, sera toujours bienveillant, encore maintenant tu aimes prendre un café avec lui le dimanche. Tout ça, ça te donne un but en tout cas, quelque chose à suivre et un exemple à atteindre, alors comme tu ne fais pas les choses à moitié, tu te jètes totalement dedans.
Pas étonnamment, c'est dans le sport que tu excelles et ça te vaut de te faire remarquer par l'ambitieuse Mme Greene. Erreur de parcours ou escale temporaire. Tu es ado, tu apprécies forcément l'attention et ignores plus ou moins volontairement la projection qu'elle fait sur toi de ses rêves déchus. Pour une enfant abandonnée et mal-aimée, ça laisse songeur quand on vous esquisse athlète et médaillée, même si ce n'est pas ce que vous aviez pu imaginer.

Des années d'entraînement et une sélection pour les JO en pentathlon moderne plus tard, la réalité te rattrape de plein fouet à l'approche de tes dix-neuf ans. Tu as accepté de revoir ta mère après des mois de tentative de sa part, elle te promet qu'elle a changé, qu'elle t'aime, qu'elle regrette, qu'elle veut juste une chance et ton coeur de petite fille cède contre toute raison. Petite regression, peut-être que si... Mais il ne faut pas longtemps pour que le château de cartes s'écroule, tout ça c'est du vent, elle n'a pas changé et tu n'es toujours pas assez. Tu aurais dû le voir en montant dans la voiture, tu te voiles la face, encore, et vous finissez littéralement droit dans le mur.
Tu reste dans le coma pendant plusieurs semaines, adieu les JO et par la même occasion, tu fais le choix de dire adieu à ta carrière sportive tout court. Les gens ne comprennent pas, Mme Greene ne comprend pas, comment tu peux tout lâcher comme ça, pourquoi ce n'est pas plus dur. C'est simple pourtant, ça n'a jamais été ton aspiration à toi et il aura fallu en arriver là pour que tu remettes les choses en perspective, pour que tu te remettes au centre de ta propre vie. En fait, c'est sans doute la décision la plus facile que tu aies jamais prise. Et tu reprends alors tout naturellement le chemin abandonné toutes ces années plus tôt. Tu choisis d'en ressortir une nouvelle fois plus forte, Theo est là, M. Wheelers, c'est plus que la fois précédente, c'est suffisant.

Faut croire que c'est toujours avec pertes et fracas que ton sort se scelle, ça en serait presque risible si les situations étaient différentes. Cette fois-ci plus de déviation tu t'étais dit, sauf que c'est bien connu, nous sommes loin d'avoir autant de contrôle qu'on le souhaiterait sur notre destin. Deux billets d'avion séparés, une bonne intention, c'est tout ce qu'il fallait pour un nouveau coup de théâtre. Avec pertes et fracas on vous a dit, mais pas Theo, jamais Theo.

J'ai été vraiment émue par ta fiche   Il y a quelque chose dans ta manière d'écrire qui est super touchant, et la façon dont tu décris la relation d'Ariadne avec Theo    
Bienvenue parmi les Betas de la plage Nord

Tu fais maintenant officiellement partie des passagers du vol 310. Malheureusement, comme tu le sais, ton vol n'arrivera jamais à destination et tu vas donc te retrouver sur une île déserte, au milieu d'autres passagers aussi perdus que toi.

Pour survivre, rien de mieux que de nouer des liens avec les autres survivants : n'hésite pas à créer ton journal de bord et construire ton abri sur la plage.

Tu fais partie des passagers de l'avant de l'appareil : pour faire tes premiers pas sur l'île, rendez-vous sur la plage nord. Tu pourras y décrire ta réaction en apprenant ce qui est arrivé à ton avion et demander de l'aide aux autres passagers si tu es blessé.

Enfin, n'hésite pas à rejoindre les autres passagers dans le flood, lieu où tu pourras discuter ou établir des théories folles sur l'île. Tout le monde sera ravi de t'accueillir ! En cas de question ou de problème, tu peux également contacter un membre du staff par message privé, il te guidera et répondra à tes questions.

Il me reste à présent à te souhaiter un très bon jeu sur SOS... et te dire bon courage pour ce qui t'attend