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Julian A. Flanery
Julian A. Flanery
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INSCRIT(E) LE : 26/09/2018
MULTICOMPTE(S) : samuel.
CRÉDITS : blossom
PRÉFÉRENCE EN RP : Je préfère les rps longs.
ACTIVITÉ : Présent(e) mais je suis assez lent(e) pour répondre à mes rps.
ÂGE : 36 ans.
MÉTIER : inspecteur à la brigade des mineurs, en cavale pour meurtre.
Compétences associées : leadership, maîtrise des armes, sécurité du campement et des survivants, entraide


Instinct de survie
RELATIONS :
BARRE DE VIE :
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Lun 4 Mar - 0:17



Julian Alexander Flanery

« ANIMAL I HAVE BECOME. »

41 ans, inspecteur à la brigade des mineurs, marié.

Âge et date de naissance ✈ 10 aout 1977, 41 ans ; Nationalité ✈ né d'un père d'origine mexicaine et d'une mère d'origine australienne, tu as la nationalité américaine du fait de ta naissance sur le sol américain ; Lieu de résidence avant le crash ✈ cleveland, ohio ; Situation familiale avant le crash ✈ marié, père d'un petit garçon de 8 ans et demi, Alexander ; Signes particuliers ✈ bricoleur, aime sculpter et construire des choses de ses mains, passait ses jours de repos à fabriquer des jouer pour son fils ou à réparer des meubles / a des tendances alcoolique / petit fumeur qui peut se passer de prendre une taffe ou deux, sauf sous la pression ou après la résolution d'un enquête / violent et bagarreur, a du mal à garder son sang froid / possède de nombreux tatouages sur le corps / a appris à chasser avec son père lors de longs week-ends de campings. ;  Armes possédées ✈ un glock 17 chargé, son arme de service ; Groupe ✈ alpha ; lieu du crash ✈ écrire ici ; Avatar ✈ écrire ici.

Test de Survie

QUESTION 1 ✈ Quelle serait votre réaction si votre avion s'écrasait sur une île déserte ?
Vous hurlez, vous courrez dans tous les sens puis vous hurlez encore... Bref, vous paniquez complètement.
Vous êtes complètement sous le choc et les premières heures sont difficiles mais vous parvenez à prendre sur vous et à aller de l'avant.
Vous êtes bouleversés bien sûr mais votre priorité est d'aider les autres survivants et d'organiser votre survie.
Vous gardez votre sang-froid et êtes parmi les premiers à venir en aide aux blessés. Vos conseils en matière de survie sont précieux pour les autres survivants.

Question 2 ✈ La compétence utile en survie que vous pensez posséder...
Aucune. Ah si, vous savez cueillir des fruits mais savez-vous vraiment s'ils sont comestibles ?
Vous avez un sens de l'orientation parfait et vous connaissez très bien la faune et la flore tropicale.
Vous seriez capables de vous défendre si un animal sauvage vous attaquait.
Avec l'aide d'autres survivants, vous parvenez à allumer un feu.

QUESTION 3 ✈ Alors que vous nagez dans l'océan, vous apercevez une lame de fond, quel est votre réaction ?
Une lame ? Dans l'eau ? Pourquoi y'a des couteaux ? C'est top chef ici ou quoi ?
Vous coulez, vous ne savez faire que la planche, dommage vous étiez sympa.
Vous nagez parallèlement à la plage pour vous extraire de la trajectoire de la vague.
Vous nagez vers la plage, à contre-courant, la noyade est proche mais vous continuez de nager.

Question 4 ✈ Il ne reste plus beaucoup de nourriture dans la réserve, que faites vous ?
La forêt est pleine de ressources. Tiens, ce champion rouge à pois blanc, il est comestible, non?
Patience, les secours arrivent !
Pas de problème, vous avez déjà taillé des lances dans des branches pour tuer les animaux de la jungle.
Vous organisez un rationnement des ressources restantes, et envoyez des survivants ramasser des coquillages.

QUESTION 5 ✈ Quelles sont vos armes de prédilection pour survivre ?
Je ne me sépare jamais de ce morceau de tôle d'avion, je suis sur(e) que je pourrais me défendre avec!
Vivre ensemble ou mourir seul !
Pour survivre à quoi ? Elle est bien déserte l'ile, non ?!
Tout ce qui est à porté de main peut devenir une arme en cas de besoin.

QUESTION 6 ✈ Qu'y a-t-il dans votre sac à dos ?
Une photo de maman et des biscuits.
Des médicaments, un cutter, des petits gâteaux, des bandages, un réchaud, des bouteilles d'eau...
Le strict nécessaire, en cas de besoin je peux me débrouiller.
Quelques armes et des rations de survie.


Derrière l'écran

Pseudo ou prénom ✈  STACE.
Où as-tu connu le forum ? ✈  dans un kinder surprise.
Le petit mot de la fin ✈  julian 2.0.




Dernière édition par Julian A. Flanery le Lun 4 Mar - 12:22, édité 1 fois
Julian A. Flanery
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LE RÉCIT D'UNE VIE

L'histoire avait fait les gros titres de la presse des semaines durant. Un policier avait sauvé une petite fille des griffes d’un kidnappeur, d’un pédophile. Pendant des jours entiers, j’avais été un héros, le flic qui avait sauvé une enfant, le flic qui avait mis un monstre derrière les barreaux. J’avais reçu une médaille des mains même du gouverneur. Et aujourd’hui qu’étais-je ? Un sale poivrot assis au comptoir d’un bar, dans l'un des aéroports les plus visité au monde. Un raté. Un paria. Un flic en cavale. C’était à se demander comment les choses avaient pu tourner de la sorte. Passer du statut de héros à celui de hors la loi, passer du statut de policier respectable à celui de meurtrier en cavale. Du héros au paria. Penché au dessus de mon verre de whisky, je me pose encore la question, incapable de tremper mes lèvres dans le liquide, la culpabilité m’étreignant les tripes. Comme si ces derniers jours n’avaient rien été d’autre qu’un mauvais rêve dont je me réveillerai bientôt. Dans les bras de ma chère et tendre, et non à des milliers de kilomètres d’elle… Prèt à partir pour un ailleurs. L'autre bout du monde. Ce coté du monde que je n'avais visité que dans mes rêves après avoir si souvent écouté les histoires de ma mère. Comme si cet enfant en moi voulait retrouver cette part d’innocence, les bras d'une mère disparue qui pourrait le serrer fort dans ses bras et lui promettre que tout irait bien. Rêve enfantin. Les larmes brouillent ma vue alors que les souvenirs me reviennent en mémoire. Tout avait basculé si vite. En une fraction de seconde. Le temps pour moi de prendre une décision, et de l’exécuter, le temps d’appuyer sur la détente…
CLEVELAND. 22 octobre 2018. 20h03.
Mon arme à la main, le doigt sur la gâchette, je le dévisage, la rage au ventre, une envie de gerber me déchirant les tripes. Ce sale enfoiré est juste là, au bout du canon. Tout était allé si vite. J’en avais fais une affaire personnelle, grave erreur. Ce n’est surement pas pour rien que l’on nous apprend qu’il ne faut jamais trop s’impliquer émotionnellement dans une affaire. Mais, je n’en avais jamais rien eu à foutre de ce genre de détail. Cette fois plus que les autres. Au contraire, ce soir, c’était plus personnel que jamais. Ce soir, ma vie entière prenait un sens. J’avais enfin les réponses aux questions qui virevoltaient dans ma tête depuis tant d'années. Un autre coupable que moi, plus coupable que moi.

Après tout, si j’étais entré dans la police, c’était justement pour des raisons personnelles. Je n’avais que onze ans quand elle est morte. Entre les mains d’un pervers sexuel. Elle, elle n’en avait que sept. Nous étions une famille soudée et heureuse, une famille des quartiers modestes de Cleveland. Une famille sans histoire. Ma mère, australienne, était venu s’installer ici quand elle avait eut vingt ans, pour trouver un emploi, pour vivre son rêve américain. Mon père, né au Mexique, était issus des bas quartiers. Né dans un pays qui ne lui offrait aucun avenir, il avait suivi ses parents à travers une impossible frontière, risquant la mort alors qu'il n'était qu'un enfant. Il avait grandit dans un pays dont il ne connaissait ni la langue, ni la culture, dans un pays qui n'avait eu de cesse de le traiter comme un étranger. Il s’était battu toute sa vie pour avoir une situation, pour ne pas finir comme ses frères plus âgés, dans un gang. Ils s’étaient bien trouvés ces deux là. Ils s’étaient battus contre le destin, contre leur nature, contre leurs racines, contre ce que l’avenir semblait leur avoir tracé comme destinée. Elle aurait du reprendre la ferme de ses parents, il aurait du tomber dans la drogue et le trafic d'armes. Elle est devenue architecte d'intérieur reconnue, il avait travaillé nuit et jour sur des chantiers pour nourrir sa famille et permettre à son épouse de réaliser son rêve. L’avenir n’est pas écrit dans nos veines, on écrit notre propre histoire. C’est ce qu’ils nous ont toujours enseigné. Leur héritage. Mais, le destin s’est vengé. Alicia était une enfant innocente. Une petite poupée aux longues boucles brunes. De grands yeux noirs emplis de gaieté. Moi, j’étais ce genre de gosse qui n’écoute rien en classe, qui lance des boulettes de gomme sur ses camarades, qui répond aux professeurs, qui ne tolère aucun cadre…

CLEVELAND. 26 avril 1990. 16h45.
Nous avions toujours été éduqués comme ça. Après l’école, nous devions attendre que nos parents passent nous prendre. Étant l’ainé, je devais veiller sur elle, sur ma jeune sœur, sur cette petite chose fragile au regard plein d’innocence mais qui m’insupportai tant j’avais l’impression qu’elle n’était rien d’autre qu’une charge pour moi. Un boulet. Mais, ce soir là, je n’étais pas là. Je ne suis pas resté avec Alicia, je ne suis pas allé l’attendre tout de suite après la sonnerie. J’ai pensé qu’elle s’en sortirait toute seule pendant cinq minutes, cinq toute petite minute sans avoir ce pot de colle à mes basques. Je pensais que je pouvais m’octroyer un peu de temps pour moi, que j’avais le temps de faire ce à quoi je ne faisais que penser. Car, je cherchais à impressionner cette fille, Cindy, une jolie petite blonde de ma classe. Je ne suis pas allé veiller sur ma sœur, préférant jouer les don Juan pour une fille qui n'avait pas la moindre importance. Je suis arrivé un quart d’heure plus tard à notre point de rendez-vous. Alicia n’était pas là, plus là. Elle n’était pas assise sur le banc où nous avions l’habitude d’attendre que nos parents viennent nous chercher. Je crus d’abord que mon père était passé, qu’il l’avait prise avec lui et qu’il roulait dans le quartier à ma recherche mais, je me trompais. Il arriva cinq minutes plus tard, s’excusant de son retard et me demandant où était ma sœur. Je ne su pas quoi répondre, me contentant de le regarder avec un regard triste et paniqué, perplexe. Il ne prit pas la peine de garer la voiture, ni même de couper le contact, il descendit du véhicule, tout simplement, laissant la portière ouverte puis, il se jeta sur moi, me saisit par les épaules, plantant son regard dans le miens, et se mit à hurler. « Où est ta sœur, Julian ? Où est Alicia ? Julian ! Julian ! » Il me secouait, je pleurais, incapable de répondre. Je n’avais pas la réponse à sa question… Et il le savait. Les minutes s’égrainèrent. Ma mère arriva une demi-heure plus tard alors que la police était déjà sur place. Un inspecteur m’interrogea longuement mais, je ne savais rien. Personne n’avait rien vu, personne ne savait rien. Une enfant avait disparu et, personne n’avait la moindre piste.
Les yeux plongés dans mon verre de whisky, je repense à ce jour là, ce jour où ma vie avait basculé. Ce jour qui avait déterminé le reste de mon existence et m'avait conduit à cet endroit, à cet ici, à cet instant. Je repense à cet homme qui était resté auprès de moi, cet inspecteur qui m’avait interrogé, puis qui m'avait tendu un mouchoir pour que je sèche mes larmes. Près de trente ans s’étaient écoulé depuis ce soir là, pourtant je me sentais de nouveau comme ce gosse qui avait fait la pire connerie de sa vie, une connerie sur laquelle il ne pourrait jamais revenir, une connerie qui allait changer le cours son existence. La vie de sa famille. Car rien n'avait plus jamais été pareil après. Un simple choix, et ma vie avait déraillé.
Un quart d'heure pour que tout bascule à jamais.
Et aujourd'hui, une fois de plus, l'histoire se répétait...

Cet inspecteur m’avait prêté sa plaque pour calmer mes larmes, m’avait expliqué que ce n’était pas ma faute, que je n’étais qu’un enfant. Je ne l'avais pas cru. Ni ce soir là, ni ceux qui suivirent. Et surtout pas lorsque, chaque jour qui suivirent, je croisais le regard de ma mère.
Et aujourd’hui, qui me donnerait quelque chose pour sécher mes larmes ? Qui panserait mes plaies ? Qui me dirait que tout s’arrangerait, qui me mentirait en me disant que ce n’était pas de ma faute? Personne. Aujourd’hui, j’étais assez vieux et mature pour assumer mes actes sans qu’un adulte ne me mente pour me réconforter. Aujourd’hui, je n’avais plus l’excuse d’être un enfant insouciant.

CLEVELAND. 27 avril 1990. 06h07.
Les heures s’étaient écoulées. Inexorablement. Nous avions attendus, assis près du téléphone, incapables de nous endormir. Tout juste bon à espérer que quelqu’un appellerait pour nous demander une rançon, pour nous la rendre, dans l’espoir qu’on nous laisserait de nouveau la serrer dans nos bras. Rien qu'une fois. Sentir le parfum de ses cheveux. Encore une fois. Car déjà, je l’oubliais. Mais, il n’en fut rien. Nous restâmes assis là toute la nuit. Les policiers aussi. Fouillant la maison, posant des questions, faisant des rondes dans la ville, fouillant les parcs et les ruelles mais, sans ne jamais trouver aucune trace d’Alicia. Ils fouillèrent. Sans relâche. Jusqu’à ce que le téléphone de l’un des inspecteurs sonne. Je vis alors son visage se décomposer. Je le vis se tourner pour éviter nos regards et nos questions. Je le vis raccrocher son téléphone puis, le ranger dans la poche intérieure de son imperméable. Je le vis hésiter puis, se tourner lentement. Tellement lentement que le temps semblait s'être arrêté. Son visage était emprunt de tristesse et, il n’eut à prononcer que quelques mots pour que mes parents comprennent. Un simple « Je suis désolé. » et, ma mère s’était mise à hurler. A crier. Jusqu’à ce que mon père la prenne dans ses bras. Elle le repoussa. Hurlant, à genoux sur le sol. Et moi, je restais là, assis sur le canapé, immobile et muet, ne comprenant pas vraiment la situation. Refusant de comprendre. Étant trop jeune pour comprendre.
Je grimaçais, tentant vainement d’empêcher ma lèvre inférieure de trembler au souvenir de ce triste matin où l’on avait retrouvé un petit corps sans vie au milieu d’un tas d’ordures. De longues boucles brunes encadrant un visage de porcelaine.  Puis, ce fut la rage qui crispa mon visage, on n’avait jamais retrouvé le salopard qui lui avait fait ça. Ma mère était retourné vivre en Australie l’année qui suivit, ne supportant plus de voir mon visage chaque jour, le visage de celui qu'elle tenait pour responsable de la disparition de sa fille. Ne supportant plus les disputes avec mon père qui tentait, tant bien que mal, de soutenir son fils. Son enfant unique, à présent. Il avait perdu sa fille, puis sa femme. Il avait sombré dans l'alcool. Il avait essayé de tenir bon. En vain. Il en avait perdu son emploi, devenant l'ombre de lui-même, se laissant rattraper par le destin auquel il avait tenté d'échapper. Il n'avait jamais supporté qu'elle le laisse seul. Seul avec moi. Sans elle à ses cotés. Alors, coupable de tous les chefs d'accusation qui pesaient sur mes épaules d'adolescent, j'avais commencé à trainer avec les jeunes des gangs alentours, à trainer dans les rues pour recevoir les coups que je pensais mériter, à boire pour oublier ce que le moindre de mes cauchemars me rappelait, et à dealer pour compenser le manque à gagner suite au chômage de mon père.

Petit à petit, d’autres souvenirs me revinrent en mémoire. La lente et pathétique évolution qu’avait été ma vie, le chemin emprunté pour en arriver là. A ce moment précis de ma vie. A ce nouveau tournant décisif. A ce soir. Dans ce bar, la police aux trousses. Putain d'ironie. Mon visage dans les journaux locaux, parfois sur les chaines nationales. Mon doigt caresse le pourtour du verre, court comme s'il cherchait la sortie du labyrinthe dont mon esprit était prisonnier. J'avais appris à manier une arme, à tenir ce si petit objet dans ma main, à la pointer sur des mecs que je ne connaissais même pas alors que j'aurais voulu être celui qui se trouvait de l'autre coté du canon. L'année suivante, un premier raie de coke, pour oublier, pour ne plus penser. Pour me noyer dans un vide infini, dans le néant, là où rien n'existait, pas même moi. Le racket. Les bagarres. Les coups donnés et essuyés. Frapper pour souffrir. Pour recevoir les coups. Des coups bien mérités. Parce qu'elle était morte.
A cause de moi.

Et puis il y avait eu le pas fait de travers. La ligne à ne pas franchir. Les menottes à mes poignets. Je n'étais plus un enfant à présent. Je ne serai pas jugé comme tel.






Julian A. Flanery
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Lun 4 Mar - 12:04

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LE RÉCIT D'UNE VIE

CHICAGO. 13 aout 1994. 22h31.
Je pestais intérieurement. Je rageais. J’avais besoin d’une clope. Enfermé dans cette cellule tel un lion en cage. J’avais besoin de liberté. Besoin de défoncer la gueule d’un mec, n'importe lequel. Besoin de boire jusqu’à oublier, tout oublier y compris ma propre vie. Mais un homme se présenta devant ma cellule. Lui. Cet homme que j’avais tant admiré enfant mais qui, ce soir, me faisait horreur. Cet homme qui me filait une gerbe à en crever… Il demanda à ce qu’on lui ouvre la porte de la cellule puis, sans un mot, il entra. Et, comme si de rien n’était, il vint s’asseoir sur ma couche, les mains sur les genoux, le regard dans le vide. Et, il passa une partie de la nuit à essayer de me faire retrouver la raison, à me convaincre qu’en faisant partie d’un gang, je ne trouverai jamais les réponses à mes questions, que ce n’était pas ainsi que je vengerai ma sœur, qu’au contraire, je risquais juste de, moi même, faire du mal au frère ou à la sœur de quelqu’un. Cette nuit là, pour la première fois depuis que le corps d'Alicia avait été retrouvé, pour la première fois en cinq ans, je pleurais. Toutes les larmes de mon corps, toutes ces larmes que j’avais tant retenues toutes ces années. Parce que je me devais d'être fort. Pour maman. Pour papa. Parce que j'étais le seul coupable, celui qui n'avait pas su veiller sur elle, celui qui n'avait pas su être un frère. Toute cette peine s'exprimait enfin… Dans les bras de quelqu’un qui me comprenait plus que quiconque, dans les bras de quelqu'un qui m'écoutait, de quelqu'un qui était présent pour moi, et avait envie de m’aider… Pour la première fois depuis qu'Alicia nous avait quitté.

Assis derrière le comptoir, je contemple un fond de whisky, un verre dans lequel il ne reste à présent que quelques gouttes. Je repense aux derniers événements. A ceux qui m’ont conduis ici. Je me revois, cette arme à la main, le doigt sur la gâchette, ce sale enfoiré au bout du canon… J’étais devenu flic pour protéger les enfants des autres, pour que plus jamais un drame comme celui qui était arrivé à ma famille n'arrive. Plus jamais. Je voulais protéger les enfants des monstres qui hantent nos rues.
J’étais devenu flic pour protéger les gosses et soutenir leur famille.
Je m’étais spécialisé dans ce genre d’enquêtes, celles concernant les disparitions et les meurtres d’enfants, continuant à rechercher celui qui avait tué ma sœur, connaissant le dossier de sa mort sur le bout des doigts, mais ne trouvant rien, aucune correspondance, aucune similitude, nulle part, jamais...

Et puis, il y avait eu cette gamine que j’avais pu sauver. Une sur des centaines d’enfants disparus, tués ou enlevés chaque année.
Mais une, c’était déjà une victoire.

Mon nom avait fait les gros titres. Cette photo, affichée dans les journaux, dans le poste de police, à l'accueil. Mon père n'avait rien dit. J'avais sauvé la fille d'un autre, mais pas la sienne. Mais l'article avait été accroché sur le frigo de la cuisine, à coté de la photo de mon mariage. Un simple article. Sa fierté. Affiché aux yeux de tous, aux siens. Quand bien même il n'en dirait jamais rien. Et puis, il y avait eu Alexander. Son petit fils. Son héritage. Alejandro Juan Flanery. Julian Alexander Flanery. Alicia Dolores Flanery. Alexander Donovan Flanery. Une famille. Une lignée. Papa ne l'avait jamais vraiment regardé. Il avait nos yeux, ceux que nous avions hérité de lui, Alicia et moi. Ce regard baigné d'innocence. Maman ne l'avait vu qu'en photo, elle n'avait même jamais pris la peine de répondre à mon mail lui annonçant la naissance de ce petit fils que j'aurais tant voulu qu'elle puisse prendre dans ses bras. Mais, elle l'avait vu. En photo. Elle l'avait vu. Il avait ses boucles brunes. Celle de la lignée des Flanery. Il lui ressemblait tant, à cette tante qu'il ne connaitrait jamais. Cette tante qui ne le connaitrait jamais. Et aujourd'hui, il était à peine plus vieux qu'Alicia avait quand elle est morte. Et cette pensée me rendait fou. Cette pensée m'obsédait. Me hantait.

CLEVELAND. 22 octobre 2018. 20h07.
Ma main tremble. La douleur et la colère font bouillonner mon sang. Tout l’indique comme coupable… Lui. Coupable du meurtre d'Alicia. Et de celui de cette gamine retrouvée la veille, dans une poubelle. Abandonnée parmi les déchets. Comme un déchet. Comme Alicia l'avait été. Pourquoi aurait-il attendu toutes ces années pour recommencer ? Je ne comprenais pas. Comment avait-il pu contrôler ses pulsions durant si longtemps ? Cela n'avait aucun sens. Mais les preuves semblaient si évidentes, si accablantes. Alicia ne serait jamais montée en voiture avec un inconnu. Mais, avec l’adjoint du maire, si. D’autant plus qu’il n’était pas un inconnu pour elle, pour notre famille. Loin de là, il était un proche de ma mère. Elle avait fait la décoration de sa maison principale en centre ville et avait sympathisé avec son épouse. Les deux couples étaient devenus amis, organisant des diners ensemble. Alicia aurait eu toute confiance en lui pour la ramener chez nous. Mes lèvres tremblent tandis que, de nouveau, j’assemble toutes les pièces du puzzle dans ma tète. Méthodiquement. Les souvenirs s'assemblent dans mon esprit tandis que je me souviens de cet homme, si gentil, qui passait de temps en temps chez nous. Cet homme qui était devenu maire et, se présentait à présent à l’élection pour devenir gouverneur de l’État. Cet homme était un homme de pouvoir, un homme respecté. Un homme qui, même mon arme appuyée contre son front, ne daignait, ni plaider son innocence, ni avouer son crime. Un homme qui me regarde droit dans les yeux, un sourire narquois sur le visage, me jaugeant, me narguant, comme s’il voulait que je le fasse, comme s’il s’amusait de ma détresse. Ma haine se déverse sur lui sans qu’aucune réponse ne sorte de sa bouche. Et soudain, le coup part. Presque seul. J’avais appuyé sur la détente, sans vraiment m’en rendre compte, aveuglé par ma rage et ma soif de vengeance. J’avais tiré sur un potentiel futur gouverneur, un ami de la famille, un homme qui m’avait vu grandir, qui avait subvenu à nos besoins quand mon père avait perdu son emploi, un homme qui avait financé mes études, l'école de police… Un hypocrite. Une part de moi en est sure à présent, il avait surement fait cela par simple acquis de conscience, comme pour se faire pardonner ses péchés, ou s'en dédouaner…

Je ne sais pas si la gloire m'était monté à la tète ou, si c’est l’envie de vengeance qui avait pris le dessus mais, j’avais tiré. Une balle en pleine tète, entre les deux yeux. Un pédophile de moins sur cette foutue planète. Du sang partout dans la pièce. Sur ma veste. Sur mon visage. Des éclaboussures rougeâtres partout. Et moi, debout, immobile au milieu du silence de la pièce, une larme roulant sur ma joue, un sentiment d’apaisement s’emparant de mon être…
La presse s’était emparée de la question. Si vite. Comme une trainée de poudre. Mon nom faisait à nouveau les gros titres. Mais, à présent, j’étais un criminel, celui que toutes les polices de l’État recherchaient. Celui qui avait tué le maire de Cleveland. Un crime politique qu'ils disaient. Le mot était lâché, à présent dans tous les esprits. Je devenais un terroriste pour certains, pour ceux qui voulaient reprendre mon crime à leur gloire, pour vanter leur politique hostile. Après tout, je n'étais rien de moins qu'un fils d'immigré mexicain ayant abattu un maire d'extrême droite vantant les mérites d'une politique pro-Trump. J'avais pris le premier bus pour quitter l’État, sans attendre que son corps ne soit retrouvé. Sans un au-revoir, sans un dernier regard. Sans prendre le temps de serrer mon fils dans mes bras. Je l'avais abandonnée, elle. Eux. Comme j'avais abandonné ma sœur avant elle, sans un au-revoir, sans une explication.

« Inspecteur Flanery ? » Fronçant les sourcils, j’hésite à me retourner. Mon cœur se met à battre la chamade et, tout à coup, sans réfléchir, mon verre toujours à la main, je me retourne, le lui écrasant au visage pour partir en courant à travers les dédales de l’aéroport, me fondant dans la foule, me ruant sur le premier guichet pour prendre mon vol à destination de l'Australie, pour retrouver ma mère, pour lui demander pardon…

Un vol que j’aurais peut être mieux fait de ne jamais prendre…






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