-- this isn't life, this is death.

Âge et date de naissance ✈ Âgée de vingt-sept ans, elle avait encore une vie entière devant elle, malgré tout ce qu'elle a déjà traversé. Elle est née un dix août, mais cela fait un certain temps que son anniversaire n'a plus été une fête affectionnée par la jeune femme ; Nationalité ✈ Américaine, elle est née sur le sol américain, même si elle avait fortement des envies d'ailleurs ; Lieu de résidence avant le crash ✈ Malgré de nombreux va et vient pour ses stages, ses études, c'est à Fall Church, non loin de Washington qu'elle a vécu ; Situation familiale avant le crash ✈ Difficile? Difficile. La vie familiale de Theo a toujours été chaotique. Elle est née dans une famille dysfonctionnelle, où l'alcool et la drogue se partageait l'amour de ses géniteurs. Ce n'était qu'une question de temps, avant qu'elle ne soit retiré de leur famille, de la sienne. Elle avait sept ans, une enfant, et pourtant, déjà, elle a été obligé de grandir, la dureté de la vie ne l'épargnant pas. Mise en foyer, elle ne l'a jamais quitté et bien souvent, ça a été difficile. Elle aurait pu mal tourner, comme nombre de ceux qu'elle a connu là-bas, mais pas elle, non. Grâce à Ari, elle a tenu parce qu'elle est devenue sa famille, faisant mentir le proverbe qui dit justement qu'on ne choisit pas sa famille ; Signes particuliers ✈ Des cicatrices parsemant son corps par ci, par là, marque lui rappelant sans cesse cet épisode. Sang-froid, malgré la panique qu'elle peut ressentir, on lui a apprit à garder son calme dans toute situation ; Groupe ✈ beta ; lieu du crash ✈  plage sud, coup du destin, il y avait deux tickets d'avion, l'un pour le devant de l'appareil, l'autre plus au fond. Un choix du hasard qui a fait qu'elle s'est retrouvé à l'arrière lorsque tout a commencé à sombrer et c'est dans l'in-hospitalité du côté sud qu'elle s'est réveillée ; Avatar ✈ Emily Browning

Elle ne se souvient plus vraiment de comment c'était, avant. Avant dans cette autre famille, la sienne. Avant qu'elle ne les quitte pour ailleurs. Un traumatisme, que les docteurs ont appelé ça. Il était plus facile pour son cerveau d'oublier que de se souvenir de ce qui se passait là-bas. Pourtant, d'une certaine façon, cet oubli est factice car la nuit, quand tout est calme, quand son esprit n'est pas submergé par un nombre incalculable de pensées, des bribes de souvenirs la hantent. Lui faisant comprendre qu'ils sont toujours là, acculés au fond d'une pièce, prêts à revenir à la moindre occasion, prêt à lui rappeler les mauvais moments de sa vie, ceux qui sont si loin, et pourtant encore si présent.

Elle a sept ans déjà. Pourtant, cela fait bien longtemps que la petite fille joviale qu'elle a été n'est plus tout à fait la même. Trop. Oui, elle voit trop de choses, en subi d'autres, sans pouvoir s'échapper. Des fois, elle fait exprès de louper le bus la ramenant à la maison, parce que cela lui permet de retarder le moment où elle finira par franchir le pas de la porte. Elle n'a personne. C'est ce qu'elle se dit trop souvent quand elle regarde le regard vide de sens de ses géniteurs. Mais à sept ans, elle ne comprend pas encore tout. Comment pourrait-elle, quand la chose la plus importante de sa vie devrait être de coiffer ses poupées.  Mais elles ont disparu depuis un certain temps déjà, toutes ses poupées dans lesquelles elle trouvait encore un semblant de réconfort. Ils avaient besoin d'argent pour s'acheter leurs choses. Ils ne prononcent jamais le nom de quoi que ce soit, mais elle a compris, oui, elle a compris que c'était pour acheter ses bouteilles en verre et cette poudre blanche, dont elle ne s'approche jamais. Aujourd'hui ne fait pas exception. Une nouvelle fois, elle a traîné dans les couloirs de l'école, si bien que le bus scolaire avait déjà disparu lorsqu'elle est sortie. C'est seule, le cartable sur le dos, qu'elle arpente les rues de la ville, serrant les lanières de son sac quand elle se sent anxieuse. Il lui faut une trentaine de minutes pour atteindre sa maison, certains diront que pour une enfant, il s'agit d'un temps beaucoup trop long, parce que c'est dangereux de la savoir en extérieur par elle-même. Mais elle, malgré son âge, elle sait que ce n'est pas assez long. Elle joue légèrement avec un caillou, quand elle l'entend, la voix criarde de son père. – T'es en retard, rentre.. Elle soupire, parce qu'à cet instant, ce caillou est la meilleure chose de son existence et elle ne souhaite pas le quitter. Quand elle lève les yeux, elle voit son impatience, alors elle quitte la rue et elle passe devant lui sans un mot. – Tu es enfin rentrée ma choupinette. Theo, elle déteste les surnoms, mais elle laisse faire. Elle déteste également l'odeur de la cigarette et de l'alcool qui se dégage de l'haleine de sa mère qui, à chaque fois que Theo passe la porte, embrasse la joue de l'enfant. Elle l'aime, d'une certaine façon, elle n'en doute pas, pas vraiment. Mais pas assez pour changer de vie. L'enfant s'installe à la petite table du salon, où elle tente autant que possible de s'installer pour faire ses devoirs. Parce que malgré ce qu'elle peut vivre, elle a toujours aimé l'école Theo, mieux encore, elle veut toujours bien faire. Ses parents eux, s'installent sur le canapé, cigarette à la main pour l'une, bouteille pour l'autre. Son quotidien. Elle arrive à la fin de son exercice quand on frappe à la porte, sa mère ne tient plus en place et c'est presque à la course qu'elle va ouvrir. Son père grogne, et du pied pousse la gamine de son chemin. – Va dans ta chambre et ne sort pas avant qu'on te le dise. – Mais- Elle s'apprête à protester, mais déjà, il la pousse un peu plus violemment vers la pièce qui lui sert de chambre à coucher. Le débat est clos, elle est de trop. Alors, elle s'efface, comme toujours, s'enfermant dans cette chambre qui est comme devenu son endroit sûr. Le temps passe, et rapidement elle n'entend plus de bruit. Elle est tentée de sortir, mais on ne lui a rien dit, elle continue son dessin, ne relevant pas la tête quand elle entend le bruit de l'eau couler. Une nouvelle fois, les minutes s'égrainent et toujours personnes pour venir la voir. C'est long, trop long. Elle hésite un instant, puis finit par sortir de sa cachette. La première chose qu'elle voit, c'est son père, à demi conscient sur le canapé. Mais elle, ce qui l'inquiète, c'est l'eau qui coule encore. Alors, elle se dirige vers la salle de bain, elle frappe puis en l'absence de réponse, elle rentre. Elle découvre sa mère, inconsciente, allongée dans la baignoire. La scène effraie l'enfant si bien qu'elle se cogne à la porte en reculant. Il lui faut quelques minutes pour sortir de sa torpeur et aller couper l'eau. Elle secoue sa mère, encore et encore, mais rien, elle ne se réveille pas. Elle court dans le salon, à la recherche d'aide, mais n'obtient de son père que des grognements. Elle sanglote, l'enfant, parce qu'en dépit de tout, elle n'a jamais été dans cette situation. Elle se précipite à l'extérieur, et elle tambourine à la porte de Mrs Winters, chez qui elle passe beaucoup de temps. La femme se doute de ce qui se passe derrière la porte close des Gelski, mais elle n'a jamais rien dit, jamais.
Mais aujourd'hui sera le jour de trop. Surprise par l'inquiétude de l'enfant, elle la suivra pour découvrir l'horreur de l'appartement. Un homme trop ivre pour reprendre connaissance. Une femme, en pleine overdose, flirtant dangereusement avec la mort. Et au milieu de tout ça, une enfant trop timide pour dire quoi que ce soit. C'est trop. Une ambulance arrive dans les dix minutes pour prendre en charge la mère de famille et devant la scène, ils n'ont pas d'autres choix que d'embarquer l'enfant. Ils parlent de services sociaux, et à sept ans, Theo, elle ne sait pas ce que ça veut dire. Elle le comprendra, mais il sera déjà trop tard. Et ses cris et ses coups de changeront rien.

Pour Theo, c'est la fin d'un pan de sa vie. Et le début d'un autre. Les services sociaux, le foyer, elle ne le quittera jamais. Et ça n'a pas été facile, ni pour elle, ni pour les autres. Elle a essayé de s'enfuir, plusieurs fois, sans succès. Puis elle a rencontré Ari et d'une certaine façon, ça a été mieux. Elle avait enfin quelqu'un. Et c'est à deux qu'elles ont ensuite surmonté les épreuves de la vie. C'est à deux qu'elles ont survécu au foyer. Si bien que quand elles ont pu en sortir, elles sont restées ensemble, parce qu'au final, elles ne connaissaient que ça. La vie a poursuivi son court, comme elle le fait toujours. Grâce à ses bons résultats, elle a pu poursuivre ses études en journalisme Theo. Elle était comblée, comme si enfin, la vie lui donnait le bonheur dont elle avait été longtemps privée. Mais elle aurait dû se méfier, car rien n'est jamais simple.


Elle ne sent plus rien. Ni l'air chaud qui s'engouffre par les fenêtres explosées, ni cette brûlure au fond de sa gorge, ni la douleur des blessures. Elle ne pleure plus Theo, les larmes se sont taris. Elle a perdu la notion du temps depuis qu'elle est arrivée ici. Cela fait des jours, peut-être des semaines... se pourrait-il que cela fasse des mois? Peut-être. Engourdie, elle lève la tête, ils étaient une dizaine en arrivant ici, ils ne sont plus que cinq. Les autres ont disparu. Disparu. C'est un mot facile, et moins tranchant que de dire qu'ils ont été tués, après avoir été torturés. Les risques du métier. On lui en a déjà parlé, mais elle trouvait ça exaltant Theo d'être sur le terrain. Erreur. La raison est qu'elle voulait donner une voix à ceux qui ne peuvent pas s'exprimer. Ça lui a toujours tenu à coeur, peut-être parce qu'elle, on ne la jamais vraiment écoute. Ils sont passés de village en village, ils étaient trois reporters, entourés de neuf agents de l'armée américaine. Puis ils sont tombés dans un guet-apens, une frappe forte pour avoir un moyen de pression. L'enjeu n'était plus la liberté de parole, mais une question de politique, d'avoir un moyen de pression. Elle qui voulait mourir pour une cause qui lui tenait à coeur, allait être tuée dans le but de montrer que ce groupe de barbare sont plus fort que les autres, parce qu'ils ont des armes. Stupide. Le pan de la tente insalubre dans laquelle les otages sont retenus se soulève pour laisser entrer leurs bourreaux. Elle est la dernière femme debout. Elle sait ce qui va advenir, encore. Le plus grand, probablement le chef, s'approche d'elle, sourire aux lèvres. Son sourire, elle ne le quitte pas des yeux, car elle sait qu'il la hantera probablement jusqu'à la fin. Elle ne baisse pas le regard, ne prêtant aucune importance au couteau qu'il tient entre ses mains. Il s'abaisse à sa hauteur, laissant la lame de son couteau glisser sur le visage de la jeune femme, qui bien que terrorisée, ne baisse pas le regard. – Il semblerait que vos vies ne valent pas grand chose. Malgré nos offrandes, nous n'avons pas été entendus... il semblerait donc que nous soyons obligés de passer à l'étape supérieure. Offrande. Se mot raisonne alors que le visage des disparus lui revient en mémoire : Alanzo, Debby, Craig, Jodie et Anwar. Des vies transformées en poussière pour rien. Elle est écoeurée, effrayée et son regard finit par quitter celui de l'homme, pour se porter sur l'homme face à elle. Ezra, il était un des soldats lui étant assigné, probablement le plus dévoué. Et elle ne sait comment, elle voit encore tant de déterminations dans son regard alors qu'elle, elle a déjà abandonné tout espoir. Une nouvelle douleur la ramène dans la réalité, quand la lame du couteau entaille la chair de sa cuisse. Une de plus. Elle a arrêté de hurler depuis un certain temps, comme habituée à la douleur. Une nouvelle fois, le couteau, cette fois-ci souillé de son propre sang, revient au niveau de son visage. – Alors on a décidé de leur montrer un petit show... et tu seras la vedette.. qu'est-ce que tu en dis? A nouveau, son sourire s'élargit à la pensée de ce qu'il est sur le point de faire, alors que Theo elle, semble gagnée par la nausée. Il se relève, fier, et s'apprête à quitter la tente. Un instant seulement, Theo se croit tirée d'affaire. – Amenez-là moi. Il claque des doigts, puis sans un mot de plus, il quitte l'endroit, laissant ses larbins faire le sale travail. Elle se tortille sur sa chaise, pour éviter leur contact, pour s'échapper. Mais c'est peine perdue. Contre toute attente, Ezra parvient à se détaché, probablement touché par une surdose d'adrénaline. En espace d'un instant, il se jette avec dévotion sur les gardes présents, lui, seul contre quatre. Peine perdue. Rapidement, ils ont l'avantage. Ezra, militaire de talent a vécu lui aussi des sévices durant son séjour, il est affaibli par le manque de sommeil, les privations de nourriture et pourtant, il a essayé. Alors qu'ils reprennent le dessus, ils le rouent de coups, comme s'il s'agissait d'un jeu. Theo, elle, elle hurle, leur cris d'arrêter, elle les implorent. Mais ils n'écoutent pas, ils n'écoutent jamais. – Arrêtez j'vous en prie (...) arrêtez vous allez le tuer (...) Finalement les larmes n'avaient pas toutes coulées. Alors qu'elle continue de leur hurler d'arrêter, elle croise le regard d'Ezra, elle secoue la tête, parce qu'ils savent ce qui va se passer. Elle a l'impression que ça dure des heures et quand ils terminent, l'homme n'est plus qu'un pantin, respirant à peine, sa peau hâlée est désormais de la couleur du sang, dont il est pratiquement recouvert. Une boucherie. Mais eux, ils rigolent en regardant leur oeuvre, l'un d'eux finit par retirer l'arme de son ceinturon et sans attendre, met un terme à la vie du soldat. Comme s'il ne comptait pas... parce que pour eux, c'était le cas.
Une scène abominable qui n'aura pas été une exception. Des sévices, elle en subira d'autres. Mais cette scène restera l'une des plus brutales. Celle qui la hantera, encore longtemps. Quarante neuf jours, c'est la durée totale de son calvaire. Ils n'étaient plus que trois, quand ils ont été secouru. Trois survivants... trois morts ambulants. Parce qu'ils le savent, ils sont tous perdus une partie de leur âme sous cette tente.

La vie, c'est difficile. Rien n'est jamais tout blanc, tout noir. C'est une succession de haut et de bas. Theo n'en fait pas exception. Elle sait qu'elle a vécu des extrêmes et que l'adage qui dit que ça n'arrive qu'aux autres est complètement. Traumatisée, elle se relèvera malgré tout de ce fiasco, bien que changée à jamais. Elle est plus sujette à sursauter au moindre bruit, à se réveiller en hurlant au beau milieu de la nuit. Et si son esprit n'était pas assez perturbé, les traces physiques de sa mésaventure seront un rappel constant de ce qu'elle a vécu. Mais aussi, une trace qui peut lui permettre de dire qu'elle a survécu.
Ari ne voulait que des vacances, pour elles, pour se permettre de s'éloigner de la folie de la vie, pour permettre à Theo d'oublier, autant que possible. Elles n'auraient pas dû être sur ce vol, et pourtant. Mais qui aurait pu prédire qu'elles termineraient sur cette île, incapable de savoir si l'autre a survécu?

Quel plaisir de lire à nouveau ta plume. Et ce personnage, j'en suis amoureuse. Tant de force et de douceur dans un si petit bout de femme. Une jeune demoiselle très touchante, qui a deja vécu tant d'horreurs... Hâte que nos personnages se rencontrent...
Par contre, comment ça "survivre au foyer" ? on n'est pas des tortionnaires hein    

Tu fais maintenant officiellement partie des passagers du vol 310. Malheureusement, comme tu le sais, ton vol n'arrivera jamais à destination et tu vas donc te retrouver sur une île déserte, au milieu d'autres passagers aussi perdus que toi.

Pour survivre, rien de mieux que de nouer des liens avec les autres survivants : n'hésite pas à créer ton journal de bord et construire ton abri sur la plage.

Tu fais partie des passagers de l'arrière de l'appareil : pour faire tes premiers pas sur l'île, rendez-vous sur la plage sud. Tu pourras y décrire ta réaction en apprenant ce qui est arrivé à ton avion et demander de l'aide aux autres passagers si tu es blessé.

Enfin, n'hésite pas à rejoindre les autres passagers dans le flood, lieu où tu pourras discuter ou établir des théories folles sur l'île. Tout le monde sera ravi de t'accueillir ! En cas de question ou de problème, tu peux également contacter un membre du staff par message privé, il te guidera et répondra à tes questions.

Il me reste à présent à te souhaiter un très bon jeu sur SOS... et te dire bon courage pour ce qui t'attend