like a bad trip ()

Âge et date de naissance ✈ 47 ans ; Nationalité ✈ Australienne ; Lieu de résidence avant le crash ✈ Washington ; Situation familiale avant le crash ✈ Mariée ; Signes particuliers ✈ Abby envisageait de devenir avocate une fois la reprise de ses études terminée. ;  Armes possédées ✈ Pas d'arme particulière en sa possession. ; Groupe ✈ BETA ; lieu du crash ✈ Sud de l'île. ; Avatar ✈ Merle Dandridge

(étape 1, le départ; 24 ans)

“Abby, tu ne peux pas partir, tu es encore“ Tes doigts se serrent autour de ton verre d'eau. Ce discours, tu l'as entendu des dizaines de fois. Peut-être même des centaines. Alors tu coupes la parole à ta mère, lasse. “Trop jeune ? C'est ça ?“ Les yeux de ta mère s'abaissent vers son assiette, encore bien trop remplie malgré un repas commencé depuis plus d'une demi-heure. “Oui, trop jeune...“ Ton père reste silencieux. Comme toujours. Ta mère relève le regard vers lui, pour chercher du soutien, pour tenter de faire pencher la balance de son côté, alors que c'est déjà le cas. Tes parents ne veulent pas te voir partir, pas maintenant. Tu as 24 ans, tu as ton petit boulot, tu as presque terminé ces études de psychologie qui ne t'intéressent même plus. Alors c'est trop tôt. Comme ça le sera encore dans 3 ans, 5 ou plus. Pour eux, tu ne partiras jamais et tu resteras cette petite fille qu'ils ont choyé depuis que tu es arrivée dans leur vie. Mais c'en est trop pour toi.

“Je ne pars pas seule“, que tu annonces soudainement, après avoir reposé ton verre, sans même avoir bu. Tes parents te regardent bel et bien cette fois, et tous les deux. “Il s'appelle Andrew et il a été muté à Washington.“ Le poing de ton père se serre doucement. Il s'est toujours imaginé que tu ne rencontrerais personne. Que tu finirais ta vie seule, sans doute, à foncer tête baissée dans le travail pour oublier ta solitude. C'est dur, papa, comme vie que tu veux me faire vivre. C'est exactement ce que tu penses au fond de toi mais aussi exactement ce que tu n'as jamais réussi à lui dire. A la place, tu lui balances d'un coup que tu pars avec un homme que tes parents ne connaissent pas, vers un autre continent. Une autre vie. “Je l'aime.“ “Quand ?“, que ton père assène sans prendre le temps de t'écouter. Tu serres les dents, à la fois agacée et déçue de ce comportement à ton égard, insensible et distant, qu'il ne perdra jamais, avant de répondre doucement : “Dans deux semaines.“

(étape 2, l'annonce; 47 ans)

“Bonjour Abigail, c'est maman. J'espère que les petits vont bien. Je t'appelais pour te dire que ton père va mal. Le traitement n'avais plus d'effet depuis huit mois, alors il a décidé d'arrêter. Il va mal. Je... Viens le voir une dernière fois. Je t'en prie Abigail. Je... Rappelle-moi dès que tu as ce message. Je t'aime. Maman“ Andrew secoue doucement la tête. “Je l'ai reçu ce matin...“ Son premier réflexe est de te prendre dans ses bras. Ton père ne l'a jamais rencontré ni jamais apprécié. Ils n'ont jamais pu tisser le moindre lien, toutefois tu sais ce qu'il va te dire. Tu n'as pas besoin de voir son visage pour savoir qu'il comprend ton dilemme. Partir voir ce père que tu aimes mais que tu as déçu, ou rester ici pour tout ce temps que ce dernier n'a pas voulu partager avec toi, ta famille et surtout tes propres enfants. “Vas-y. Vas-y avec les enfants.“ Tu te recules pour pouvoir voir son visage. Tu as besoin de savoir s'il est sincère. “Tu es sûr ? Je... Je ne sais pas combien de temps on va y reste, je ne veux pas que-“ “C'est ton père, Abby.“ “Ils ne sont venus qu'une fois ici et ont dû voir les enfants 5 fois en 17 ans, ce n'est...“ “Je sais, votre relation n'était pas idéale. Mais il s'agit de ton père, et si tu n'y vas pas, tu le regretteras. Fais-moi confiance.“ Et comme toujours, tu as juste à le regarder droit dans les yeux pour comprendre qu'il est honnête avec toi. Tu acquiesces à ton tour. Tu sais qu'il a raison. Tu le sers dans tes bras une dernière fois, avant de l'embrasser tendrement. Tu cherches à lui voler toute sa force avant d'aller voir les jumeaux. Pour les convaincre de venir avec toi sans trop d'esclandre. Loin de leurs amis, de leur père, de leurs vies ici, à Washington. A ce moment précis, tu n'as pas idée d'où tu mènes tes propres enfants.

(étape 3, l'enfer; 47 ans)
Tes yeux peinent à s'ouvrir. La lumière est si criarde que tu les plisses de façon douloureuse, jusqu'à ce qu'ils parviennent à se révéler, petit à petit. Au fur et à mesure que ta vision s'habitue à cet environnement nouveau, les cris te parviennent. Tu n'arrives pas à savoir si ce sont des cris de douleur ou de peur. Pourtant ils sont de plus en plus distincts, frappants. Ils viennent heurter tes oreilles avec une violence inouïe. Et soudain, tu reconnais le cri de Meghan. A peine perceptible au coeur du brouhaha ambiant, il vient percer ton coeur d'un renouveau soudain. Tu te relèves brusquement. Ta tête tourne, tourne et tourne, jusqu'à t’arracher un râle brûlant du fond des tripes. Mais tu persévères. Tu dois la retrouver, elle n'est pas loin. “Maman ?!“ L'effroi qui transcende ce seul mot glace ton sang. Ton regard la cherche, la guette. Au moindre mouvement de sa part tu sauras où te précipiter. Seulement, pour le moment, tu ne vois que l'enfer. Des flammes, du sang, des corps malmenés en mouvement. Mais bordel qu'est-ce qui se passe ?!

“Elliott ?!“ Cette fois-ci, tu la repères. Debout, au milieu des personnes perdues, debout à travers anarchie, ta fille s'avance sans trouver de sens à son chemin. “Meg...“, que tu tentes de crier. Mais ta voix n'est qu'un souffle à peine audible, ta gorge te brûle. Ta seule chance est de te relever et de t'avancer vers elle, ou au moins qu'elle te voit avant que tu ne retombes sur le sable. Le sable ?! “Meghan !“, que tu hurles en te relevant, puisant dans tes dernières forces pour la rejoindre. Tes jambes sont si lourdes. Ta tête suit à peine la cadence de tes pas. Tu la vois. Enfin. Tu te diriges vers elle d'une démarche engourdie, tu tends les bras vers ce qui te semble être un mirage. Jusqu'à ce que tu la sentes contre toi. Brusquement. Tu tangues un peu en arrière, mais Meghan te retient. C'est une force de la nature depuis qu'elle est gamine, ça t'étonne l'espace d'un instant jusqu'à t'envelopper d'un voile rassurant. Tes bras la serrent jusqu'à l’étouffer. Ton coeur s'apaise, tu oublies tout ce qui se trouve autour de toi. Meghan est là. Meghan est là. “Ma-Maman...“, qu'elle sanglote au creux de tes bras. Tu sens ses mains agripper ton t-shirt dans une détresse infinie. “Je suis là mon amour, je suis-“, que tu as à peine le temps de dire. “Où est Elliott ?“, que ta fille te quémande en tremblant.

Tu aimerais lui répondre. Ton regard se relève vers les autres personnes paniquées qui vous entourent. Tu vas lui répondre. Puisque tu as la réponse. Tu sais toujours où sont tes enfants. Tu tiens à eux, tu veilles sur eux. Tu as toujours cherché à être une mère exemplaire alors tu le sais. Sauf que tu ne le vois pas. Ton fils n'apparaît pas dans ton champ de vision, tu n'entends pas sa voix, tu ne remarques ni son pas un peu gauche ni son rire moqueur. Elliott n'est pas là. Ton coeur se serre. “On va le retrouver mon coeur, je te le promets...“ Tu n'as alors pas conscience du mensonge que tu sers à ta propre fille sur un plateau d'argent.

T'inquiète, tu n'es pas la première à qui ça arrive

Ton pseudo est modifié et je t'annonce que Abby appartient aux Betas de la plage Sud      

Tu fais maintenant officiellement partie des passagers du vol 310. Malheureusement, comme tu le sais, ton vol n'arrivera jamais à destination et tu vas donc te retrouver sur une île déserte, au milieu d'autres passagers aussi perdus que toi.

Pour survivre, rien de mieux que de nouer des liens avec les autres survivants : n'hésite pas à créer ton journal de bord et construire ton abri sur la plage.

Tu fais partie des passagers de l'arrière de l'appareil : pour faire tes premiers pas sur l'île, rendez-vous sur la plage sud. Tu pourras y décrire ta réaction en apprenant ce qui est arrivé à ton avion et demander de l'aide aux autres passagers si tu es blessé.

Enfin, n'hésite pas à rejoindre les autres passagers dans le flood, lieu où tu pourras discuter ou établir des théories folles sur l'île. Tout le monde sera ravi de t'accueillir ! En cas de question ou de problème, tu peux également contacter un membre du staff par message privé, il te guidera et répondra à tes questions.

Il me reste à présent à te souhaiter un très bon jeu sur SOS... et te dire bon courage pour ce qui t'attend   !