TO FIND A HOME • libre

Presque un mois qu'ils étaient sur l'île et toujours aucune nouvelle des secours. Un mois. Cela semblait court et pourtant, ce seul petit mois s'était écoulé comme une longue année aux yeux de Neal. A présent, il ne supportait plus l'ambiance étouffante de la plage où le soleil semblait ne jamais vouloir disparaître. Certains survivants adoraient la chaleur mais Neal commençait à être las de soigner ses patients au milieu du sable et de la sueur, alors il s'était mis en tête de chercher un nouvel endroit pour vivre. Il en avait touché un mot à quelques survivants mais pour le moment, la plupart était réticent : personne n'avait réellement abandonné l'idée d'être secouru et rester sur la plage était le meilleur moyen pour attirer l'attention d'un hélicoptère ou d'un bateau.

Comme il savait que sa voix n'aurait pas suffisamment de poids pour convaincre ses compagnons, le médecin décida de prendre les choses en main et de commencer par trouver l'endroit idéal où poser ses valises. Si possible, un lieu ombragé et à proximité d'eau potable. Des grottes peut-être, mais jusqu'ici, lorsqu'il avait parcouru la jungle à la recherche d'Ellie, il n'avait jamais trouvé de grottes assez grandes pour abriter la totalité des survivants. Et puis se posait aussi la question de la stabilité des roches... Beaucoup de questions auxquelles il ne pourrait répondre seul : c'est pourquoi, la veille, il avait soumis son idée d'expédition à quelques survivants et avait proposé de se retrouver à l'entrée de la jungle. Ceux qui croyaient en l'idée d'un nouveau foyer ou qui désiraient simplement explorer étaient les bienvenus à se joindre à lui.

Le soleil se levait à peine et Neal était déjà prêt, son sac sur le dos et sa béquille à la main. Il portait des vêtements légers afin d'affronter l'humidité de la jungle et guettait fébrilement les environs, espérant ne pas être le seul à être à la recherche d'un nouveau foyer. Sans compter que ses compétences en survie étaient limitées : son sens de l'orientation était assez mauvais et s'il n'avait pas encore trouvé l'endroit idéal jusque là, c'était surtout parce qu'il n'avait pas osé s'aventurer trop loin dans la végétation luxuriante. Mais aujourd'hui était la bonne journée, il le sentait. Un mois s'était écoulé, un mois à attendre et à espérer en vain. C'était déjà trop, il était temps d'aller de l'avant.

Le sujet est ouvert aux survivants de la plage Sud, voyez ça comme un mini-sujet commun