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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Dim 25 Nov - 18:52



“and we'll fall, together, into the darkness”
10 nov 2018 - all together


Cette fois, il ne peut pas ignorer l’image qui se dévoile sous ses yeux. La carlingue, plus loin, fume. Des gens bougent de tous les côtés, essayant de s’en sortir. De survivre. Il a l’impression d’être envahis par des hurlements provenant de tous les côtés. Cela lui donne presque le tournis tant il ne sait pas ce qu’il doit faire maintenant. Ses yeux jonglent entre les cadavres et les vivants et, dans ce désastre, certains se débrouillent. Les mains se tendent, les vies sont épargnées. Peut-être bien qu’il y a des héros parmi les survivants, mais là tout de suite, ils sont tous des victimes.

« Des médicaments ? » Répète-t-il, cherchant désormais dans le sable les sacs de cabines un peu éparpiller partout. « D’accord, d’accord… » Il cherche d’abord à respirer, prendre une bonne bouffée d’air, avant de se lancer. Ses genoux glissent sur le sable alors qu’il tombe sur une première valise. Le truc est fermé à clef, une vieille mallette comme le monde. Il s’épuise une seconde dessus, s’essuie l’œil toujours inondé de son propre sang, puis balance l’objet violemment. Ce genre de frustration a le don de faire ressortir le pire chez lui. Il s’exclame alors en tamoul, insultant alors la mallette avant de passer à un sac ouvert un peu plus loin. Des vêtements s’envolent au-dessus de sa tête, alors qu’il s’arrête face à un sac de toilette plutôt complet : un rasoir, un shampoing, un petit savon sans doute volé à un hôtel, une serviette hygiénique, une brosse à dents et deux petits tubes oranges. L’un contenant des petits cachets de paracétamol, l’autre des antidépresseurs. Il range les deux dans sa poche, continuant ses recherches. Il aperçut alors une énorme valise flottante près du rivage, sauta par-dessus un corps et se dépêcha d’attraper celui-ci pour le tirer à l’écart de l’eau. « Putain, putain, putain… » Rien ! Que des vêtements, des chaussures de soirée, même une robe à paillettes ! Puis, plus au fond, il repéra un petit sac noir et y trouva dedans un nécessaire de couture. Il emporta une serviette de bain qu’il trouva et le kit puis retourna près des deux jeunes femmes.

« Je vais continuer à chercher ! » Il dépose le tout près d’elle, ne gardant pour lui que les antidépresseurs, espérant que ça sera suffisant pour un début. Il manqua ensuite de tomber dans le sable, maladresse et épuisement combiné, puis se releva rapidement pour ne pas perdre une seconde de plus. La toux le reprend, c’est la fumée. Encore combien de temps ont-ils avant que ce truc n’explose ? Ses yeux cherchent alors le feu… peut-être qu’il peut empêcher le pire en calmant l’incendie avec le sable. A l'ancienne...
Julian A. Flanery
Julian A. Flanery
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PRÉFÉRENCE EN RP : Je préfère les rps longs.
ACTIVITÉ : Présent(e) mais je suis assez lent(e) pour répondre à mes rps.
ÂGE : 36 ans.
MÉTIER : inspecteur à la brigade des mineurs, en cavale pour meurtre.
Compétences associées : leadership, maîtrise des armes, sécurité du campement et des survivants, entraide


Instinct de survie
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Dim 25 Nov - 20:48

Sink or Swim
« Forgive me, For I Have Sinned »

Ton attention portée sur le morceau de verre entre tes doigts, tu essaies d’occulter le bruit de la tôle qui ploie et l’odeur de la fumée. Mais, tu ressens cette main qui se pose sur ton épaule. Comme un encouragement. Comme un remerciement. Comme si elle insufflait en toi tout l’espoir qui lui restait. Puis tu entends ses mots envers l’autre femme, et leurs pas qui s’éloignent. Le tissu se déchire davantage. Une quinte de toux. Son thorax qui se soulève un peu plus, l’air qui cherche à entrer pour permettre au corps et au cerveau de retrouver toutes leurs fonctions. Il ne reste que quelques centimètres de tissu à couper. Trois ou quatre. A peine. « Que... » Tu lèves les yeux vers lui, réalisant qu’il est conscient, et bel et bien vivant, contrairement à la première impression que tu avais eu, quelques instants plus tôt. « Votre ceinture est bloquée, mais vous êtes vivant, et votre amie aussi. Tout va bien. » Une nouvelle quinte de toux qui s’empare de lui alors que la ceinture cède enfin. Son corps, faible, libéré de l’étreinte du tissu s’écroule en avant. Alors tu le rattrapes, tant bien que mal, pour l’aider à se lever. Parce qu’il faut partir maintenant. Tout de suite. Avant que la tôle ne tombe sur vos têtes déjà bien abimées par l’impact. « Je vais vous aider à vous lever. Lentement. » Tu t’assieds à ses côtés, où se tenait la jeune femme quelques minutes auparavant, et tu glisses un bras sous le siens « Appuyez-vous sur moi ! » Alors, tu te redresses, le poids de l’homme sur toi, te rappelant que l’impact ne t’avait pas épargné, te propulsant hors d’un appareil en plein vol pour te projeter dans l’océan après qu’un bagage ait égratigné ton front, te forçant à lâcher ta prise. L’habitacle vacille autour de toi. Autour de vous. Tout est flou. Mais tu continues d’avancer. Un pas après l’autre, trainant l’homme semi-inconscient à tes cotés. « Hey ! S’il vous plait, quelqu’un, j’ai besoin d’aide avec cet homme ! »
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Dim 25 Nov - 22:00
Dès les premières secousses inhabituelles j'avais imaginé la suite des événements, et l'issue finale de ce vol... C'est dingue, il n'y a que moi au monde pour avoir une poisse pareille ! ou presque... L'avion avait percuté le sol dans un vacarme assourdissant, et bien qu'il s'en soit fallu de peu pour que je perde conscience, je pense que le choc m'a simplement étourdi quelques secondes. Malgré la ceinture, malgré le fait que je m'attendais à la force de cet impact, j'avais subi le choc par un violent coup de tête sur le siège devant moi. Un coup fatal porté à mon arcade sourcilière gauche qui avait littéralement explosé sous la pression. Immédiatement après le pic de douleur que me provoqua cette blessure, je sentis le sang couler le long de mon visage et ruisseler jusque dans mon cou.Le bruit assourdissant et la panique laissèrent pour quelques instants la place au calme après la tempête. Avant que les cris de douleur n'apparaissent, et que les survivants ne commencent pas à essayer de sortir de leur siège. Pour ma part, une fois que j'eus réalisé la gravité de la situation en remarquant que l'arrière de l'avion avait disparu, je ne put m'empêcher de lâcher un rire plus ou moins nerveux. Je prends un avion pour un nouveau départ et recommencer à zéro en me disant que rien ne peut être pire, et même ça le destin vient l'entraver. C'est tellement incroyable que je préfère en rire. Pourtant certains sont en pleurs, certains crient, d'autres hurlent à l'aide. Je dégage ma ceinture sans trop de difficulté et récupère immédiatement mon sac que j'avais rangé dans le compartiment au-dessus de mon siège. En faisant cela, je remarquai qu'une jeune femme (@Sora Michaelson) se dégageai elle aussi de son siège. J'ignorais totalement s'il fallait aider des gens à sortir ou au contraire libérer le passage et me mettre en sécurité avant que tout ne s'écroule...
Une voix interrompt mes questionnements, celle d'un homme (@Julian A. Flanery) qui semblait trainer un autre homme avec difficulté. Visiblement, il avait besoin d'aide pour le sortir. Ce serait l'occasion pour moi de me rendre utile tout en optant pour une sortie de l'appareil. Je m'approche alors des deux hommes et viens à mon tour aider à porter cette personne. " ok on y va " dis-je en prenant position de l'autre côté du blessé pour équilibrer. Après quelques instants, nous approchons de la sortie pour enfin poser le pied au sol. Je passe le premier et descends pour aider à faire ensuite descendre l'homme que l'on venait de porter. D'autres personnes s'approchent de nous pour aider.
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Dim 25 Nov - 22:14

le crash
« is this real life? »


Je suis installée sur un fauteuil qui a atterri là depuis la carcasse de l'appareil, on ne sait comment. En attendant de recevoir des soins primaires qui, je l'espère, devraient me sauver la jambe, j'imagine que quelqu'un devait avoir occupé ce siège avant qu'il ne termine sa course dans le sable. Il n'y a pas de sang sur le tissu. Les accoudoirs semblent nickels. Mais je ne peux m'empêcher d'imaginer le passager pris de panique alors que l'avion pique soudainement vers le sol, qu'il perce à travers les nuages, que l'eau se rapproche et que l'impact l'éjecte hors de son assise.
Iris me pose la jambe sur la caisse qu'elle s'est embêtée à approcher. Je me mords violemment la lèvre inférieur et la flexion de mon genoux me tire quand même un cri étouffé de douleur. Je ne suis pas spécialement douillette d'habitude, mais là... Bon la plie n'est pas jolie faut l'avouer. Je pose ma main sur celle de la pilote. « Iris, merci... Tu... Vous allez faire quoi? » Lui demandais-je inquiète en posant mon regard sur le gros malabar qui se tenait tout près. Comme ils l'ont dit : ils n'ont pas le matériel. Alors est-ce qu'ils vont essayer de me recoudre comme ça? Ils vont peut-être me mettre un truc porté au rouge pour... comment on dit déjà? Coté... Riser...? La plaie? Bref...
Une larme coule le long de ma joue droite alors que je plonge mon regard dans celui de la brune. J'espérait qu'elle resterait avec moi si Daniel entreprenait de me "sauver" la jambe. D'un air distrait, je porte mon regard sur la nouvelle arrivante qui nous rejoint. Elle semble tout aussi choquée que moi à cet instant. @Iris Rovner @Daniel Mills @Briana Sawyer
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Lun 26 Nov - 14:21
LE CRASH
wake me up when it's all over


Ta main sert la sienne, brutalement, sans même y réfléchir. L’air frigide, implacable, s’insinue au creux de ta cage thoracique en premier, te coupant le souffle. 136 battements par minute. Puis ton cœur se met à courir un marathon, tentant vainement d’échapper à la fatalité. Tous tes muscles se tendent d’un coup, te figeant sur place, t’arrachant un gémissement de douleur. Tu jettes un dernier regard à Raphaël et tu sombres.

Ce n'est pas le choc qui t'a réveillé, ni même les cris mais cette insupportable et âcre odeur de brûlé, tu suffoques. Tes yeux s'ouvrent avec difficulté, et mettent plusieurs secondes à s'habituer à l'ambiance environnante, une scène digne des plus grands films catastrophes. En état de choc, t'essayes de remettre tes idées en place, tu regardes à ta droite, Raphaël n'est plus là, tu commences à paniquer. La moindre parcelle de ton corps te fait souffrir le martyr, pire encore que le jour où tu as repris le sport après six mois de repos forcé. T'essayes de lever le bras gauche mais la douleur est telle que tu manques de t'évanouir à nouveau. Ton épaule est démise, ça ne fait aucun doute. Fait chier. T'essayes de détacher ta ceinture tant bien que mal et tu te retrouves par terre. Nouvelle douleur, nouveau gémissement. Tu regardes autour de toi, tout n'est que désolation mais t'as pas le temps de réfléchir plus loin, une voix masculine toute proche te tire de tes réflexions. Ton instinct te dicte de t'enfuir mais tu ne peux pas t'y résoudre, abandonner les personnes en détresse, ça n'a jamais été dans ton code génétique. Tu souffles un grand coup, malgré ton bras endolori tu comptes bien te rendre utile. Tu rejoins deux hommes @Seth Parsons @Julian A. Flanery qui tentent d'en descendre un troisième, visiblement inconscient, de la carlingue. Grace à ton bras valide tu les aides à le poser en douceur sur le sable. Il faut l'emmener plus loin, depuis quand est-il inconscient ? T'y connais pas grand chose en médecine mais tu te dis que finalement la formation aux premiers secours à laquelle le cabinet vous a forcé à assister quatre mois plus tôt n'aura pas été une perte de temps finalement.
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Lun 26 Nov - 16:32
Acte I : Le crash
Team Plage Nord

   

   
Comme toujours, elle s'assure que chacun des voyageurs soit bien installé et ne manque de rien. La plupart est endormie ; l'avion a décollé depuis plusieurs heures maintenant. Quelques passagers restent éveillés, certains demandent un café, d'autres un coussin pour pouvoir dormir. Sky fait de son mieux pour satisfaire tout le monde. Et alors qu'elle s'engage au milieu de l'allée pour aller chercher une cafetière de café fumant, une secousse agite l'appareil. Elle se retient de justesse en s'agrippant aux fauteuils. L'une de ses collègues lui fait signe de venir, ça a l'air urgent. Alors qu'elle poursuit son ascension, une deuxième secousse fait bouger l'appareil, une secousse plus violente. Il est temps de dire aux passagers d'attacher leurs ceintures et surtout de les rassurer. Le voyant s'allume, les passagers se réveillent petit à petit et obéissent. Skylar est presque arrivée au bout de l'allée. Mais la nouvelle secousse la fait s'étaler entrer les sièges, elle grimace de douleur, son genou a heurté violemment le sol. Elle entend sa collègue qui ordonne à l'un des passagers de se rasseoir. Skylar parvient à se relever et finit par rejoindre le siège qui lui est dédié. Elle s'attache rapidement. Et juste quand elle entend le clic de sa ceinture, l'appareil se remet à bouger violemment. Les masques à oxygène tombent, les premiers cris et pleurs se font entendre. Sky aimerait rassurer les passagers, mais elle est elle-même terrorisée et surtout contrainte à rester sur son siège. Elle espère qu'il ne s'agit que de simples turbulences et que tout va s'arranger. Elle est en train d'espérer quand un voile noir se dresse devant ses yeux.

[...]

Sky ouvre péniblement les yeux. Elle a l'impression d'être passée sous un camion, voire un train. Elle a mal partout. Un goût de métal inonde sa bouche. Elle referme les yeux, c'est trop dur de les ouvrir. Elle sombre à nouveau. La deuxième tentative de se réveiller est la bonne. Elle se redresse d'un bond, se retrouve assise. Elle est totalement désorientée. Elle regarde à gauche et à droite. Une plage ? Elle est sur une plage ? Elle se souvient alors ; les secousses, le message du pilote de l'avion, les cris déchirant. Elle regarde autour d'elle, il n'y a rien. Que des débris. Mais comment a-t-elle pu s'en sortir ? C'est impossible ! Si elle s'en est sortie, ça doit être le cas pour d'autres personnes. Cette idée lui donne un regain d'énergie. Elle se lève, du moins elle essaye mais une douleur lancinante envahit sa cuisse. Elle se laisse retomber sur le sable. Elle baisse les yeux sur ses jambes. Ses collants sont déchirés. Elle identifie la cause de sa douleur, un morceau de verre est enfoncé dans sa chair. Elle sent sa tête qui tourne, elle doit s'allonger pour ne pas reperdre connaissance. Elle souffle pendant quelques secondes, le temps de se calmer et se rassied dans le sable. Doucement, elle essaye de toucher le morceau de verre mais la douleur n'est pas supportable. Il faut qu'elle le retire, mais pas tout de suite, pas alors qu'elle est seule ; il ne manquerait plus qu'elle perde connaissance et qu'elle finisse par se vider de son sang. Elle se tourne sur le sable et à l'aide de ses mains elle parvient à se redresser sans prendre appui sur sa jambe blessée. Il faut qu'elle avance sur la plage à la recherche de survivants. Au loin, elle remarque de la fumée, ce n'est pas très loin. A cloche-pied, elle s'avance péniblement en direction de ce qu'elle pense être le reste de l'appareil accidenté. Eh oh ! Y a quelqu'un ?!

   

© Grey WIND.

   
Noor Lahiri
Noor Lahiri
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PRÉFÉRENCE EN RP : Rp court ou long, cela m'est égal.
ACTIVITÉ : Présent(e) mais je suis assez lent(e) pour répondre à mes rps.
AVATAR : Priyanka Chopra
ÂGE : trente-cinq ans
MÉTIER : garde du corps, ancienne navy seal en retraite forcée après une blessure
ÉTAT D'ESPRIT : dans le déni, évite de penser au futur et aux secours qui ne sont toujours pas là, obsédée par l'idée de survivre, coûte que coûte
Compétences associées : leadership, maîtrise des armes, sécurité du campement et des survivants, entraide


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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Lun 26 Nov - 18:13
I imagine death so much it feels more like a memory. C'était presque drôle de penser à cette phrase si particulière, entendue des mois plus tôt lorsque Wesley l'avait traînée à Broadway. Parce qu'évidemment, un type de son genre ne pouvait pas passer à côté du phénomène qu'était Hamilton. Noor appréciait rarement les privilèges qui venaient avec son job, digérant difficilement la perturbante impression d'imposture qui les accompagnait. Cette soirée-là, elle l'avait aimée, s'était presque oubliée dans la musique et les tourbillons de jupes et de punchlines historiques. C'était presque drôle d'y repenser maintenant, de s'identifier alors qu'elle flottait, sereine, dans cet entre-deux si familier. Elle se souvenait du silence, de l'absence totale de sensation dans tout son corps. Le coma après la douleur. Le silence après les hurlements. L'hôpital après le Yémen. Mais pourquoi maintenant ?

Soudain, violemment, les souvenirs affluèrent, noyant son esprit comme la réalité noyait ses sens. La chaleur sur sa peau, les rayons du soleil derrière ses paupières closes, la souffrance, aiguë et fulgurante, dans ses muscles engourdis. L'Australie, le retard de Wes, l'avion plein à craquer, les turbulences. Le phénomène ne lui avait pas été si étranger, elle ne s'était pas inquiétée, pas tout de suite. L'inquiétude sur les traits du personnel avait pourtant attiré son attention, trop tard.

La chute libre, les cris, la terreur.

Le chaos puis le silence. Salvateur ? Non, terrifiant.

Noor tenta d'ouvrir un œil, puis l'autre, chercha à se redresser. Un instant aveuglée, elle se laissa retomber sur le sable, refermant les yeux. Sur le sable ? Merde. Nouvelle tentative, réussie cette fois. Les paupières papillonnèrent un moment, cherchant à rétablir la netteté, guettant la réalité. Le sable, une plage. La mer, mouchetée de sombre.  Des débris ? Oh. L'avion.

L'avion s'était crashé. Merde, merde, merde. L'avion s'était crashé.

Elle parvint à se relever, trop violemment sans doute. La plage autour d'elle flotta un instant et, instinctivement, Noor porta la main droite à son front. Ses doigts rencontrèrent une chaleur humide, trop familière pour être ignorée. Du sang. Fallait-il paniquer ? Devait-elle paniquer ? Non, sans doute pas. Pas tout de suite. Les vieux réflexes prirent le dessus. Se calmer, respirer, tenter de comprendre. Faire l'inventaire des dégâts tout d'abord. Elle remua les pieds, soulagée de les voir déplacer le sable qui les entourait. Ses jambes suivirent le mouvement. Soulagement, soulagement, soulagement. Elle roula sur la gauche pour se relever. Voulut hurler lorsque son épaule encaissa son poids. Se redressa une fois de plus avant de s'agenouiller dans le sable, maladroitement. Son bras formait un angle étrange, refusait de se coucher le long de son flan. L'épaule, la mauvaise, la bousillée par une explosion yéménite, la malmenée par la rééducation, cette épaule-là était sans doute luxée, à première vue. Cette épaule-là avait vu pire.

A priori, elle allait survivre. Bien. Parfait. Mais qu'en était-il du reste des passagers ?

Une voix, un peu plus loin, attira son attention. Un signe, peut-être ? Noor releva la tête et, apercevant une silhouette claudiquante qui s'éloignait, sauta si vite sur ses pieds qu'elle manqua de s'étaler sur la plage, tête la première.

A-Attendez ! Attendez ! s'écria-t-elle, fébrile, avant de s'élancer à la suite de l'inconnu·e.

Une femme. L'inconnu·e était une femme. Une femme mal en point. Une femme bien plus alerte que Noor ne l'avait été jusque-là. L'épaule luxée n'était certainement pas le seul dommage. Une commotion aussi, peut-être. Peut-être bien, oui, mais elle s'en occuperait plus tard.

Merde, lâcha-t-elle en arrivant à hauteur de l'autre passagère (@Skylar Williams).

Un éclat de verre impressionnant était fiché dans sa cuisse. Comment diable avait-elle pu avancer dans cet état ? Noor se redressa pour croiser son regard. Ne pas l'inquiéter, surtout ne pas en rajouter.

Je vais vous aider, ok ? Ça va aller, on va... S'en sortir ? Ah, la bonne blague. Appuyez-vous sur moi, ok ? Ce côté-là, indiqua-t-elle, lui tendant son bras droit. L'épaule saine, à peu près.

Où étaient passés les autres passagers ? Bordel, elles ne pouvaient décemment pas être les seules survivantes, ce n'était pas possible.

Il y a quelqu'un ? hurla-t-elle, les yeux roulant de part et d'autre de la plage, refusant de s'attarder sur la fumée qui s'élevait dans le ciel, si loin qu'elle en paraissait inaccessible. À L'AIDE !

Il y avait forcément quelqu'un, quelque part. Forcément.


Dernière édition par Noor Lahiri le Lun 26 Nov - 20:53, édité 1 fois
Julian A. Flanery
Julian A. Flanery
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Lun 26 Nov - 18:21

Sink or Swim
« Forgive me, For I Have Sinned »

Tout à coup, le poids de l’homme sur ton épaule se fait plus léger. Alors, tu réalises qu’un autre homme (@seth parsons ) est venu en soutient. Un pas après l’autre, vous parvenez à rejoindre l’ouverture dans la carcasse. Une lucarne de lumière par laquelle s’engouffrent des nuages de fumée. L’autre passe le premier, t’aide pour guider le corps quasi inerte que tu as su dégager de son siège. Tu ne vois même pas son visage. Tu n’es pas sûr qu’il soit toujours conscient, poupée de chiffon que vous vous acharnez à trainer dans le sable. C’est alors qu’une autre silhouette émerge derrière vous, une femme (@sora michaelson ), qui vient en renfort pour vous aider à poser l’homme inconscient sur le sable « Il faut l'emmener plus loin, depuis quand est-il inconscient ? » Tu te contentes de hausser les épaules. A dire vrai, t’en sais rien. « Depuis le crash probablement… Il… J’en sais rien. J’connais même pas son nom. Son amie devrait être là, quelque part… » (@Whitney Arellano ) Tu regardes autour de toi, cherchant sa frêle silhouette des yeux, en vain. Mais, ton regard croise une autre silhouette, hagarde, assise sur le sable.

Cette silhouette, tu la reconnais (@Maisie Rivers). Cette femme, tu ne l’avais jamais vue avant aujourd’hui. Mais, tu reconnais ce regard. Celui qui ne te quittait pas. Un regard vif et perçant soudain vide et désemparé. Tu te souviens de sa main se posant sur son épaule alors que tu cherchais à fuir, à te soustraire à ses yeux inquisiteurs. Surement n’avait-ce été que de la paranoïa. Et pourtant, après avoir soutenu ton regard sur des kilomètres de vol, elle n’avait pas hésité à te suivre parmi les rangées de l’avion, avançant à ta suite, t’interpelant presque au milieu des rangées de sièges. Oui, tu te souviens de son regard perçant. La dernière chose que tu aies vue avant que les lumières ne s’éteignent. Tu te souviens de sa main qui quitte ton épaule alors que les  secousses s’étaient faites de plus en plus vives. Vos regards encrées l’un à l’autre, chavirant entre la panique et le doute. Son regard avait cessé d’être inquisiteur. Il s’était baigné de terreur à chaque secousse. Et puis il y avait eu ce bruit. Les lumières qui n’avaient eu de cesse de clignoter. La déchirure dans la carlingue. Les hurlements. Et son regard horrifié rivé au tiens. Comme à un point d’encrage. Et puis le vide qui s’était dessiné derrière elle alors que l’arrière de l’appareil avait disparu. Un hurlement. Le siens. Et ta main qui avait saisi la sienne. Par réflexe. Alors tu t’étais accrochée à cette main pour retenir ce corps suspendu dans le vide. Ton propre corps se balançant quelques mètres au-dessus du siens, ton autre main fixement accroché à un siège. Et puis plus rien. Le noir complet. Et l’eau dans tes poumons.

Et soudain, elle était là. Vivante. Trempée mais vivante. Couverte de sang, mais en vie. Tu reposes ton attention sur la rouquine au chevet de l’homme inconscient. « Il faut que je… Je… Gardez un œil sur lui, je reviens ! » Sans attendre la moindre réponse de sa part, tu t’élances en direction de la brunette hagarde assise sur le sable, entourée de morceau de carlingue et de cadavres éventrés. Bientôt, tu t’agenouilles devant elle « Hey. Tout va bien ? »
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Lun 26 Nov - 19:06
    Jack poursuit sa quête fastidieuse à travers les différentes rangées de l'appareil, n'hésitant pas à ouvrir les différents sacs et valises qui lui passent sous la main malgré le regard réprobateur de quelques passagers qui passent sur la travée adverse, croyant probablement qu'il s'adonne au pillage. Non, lui, il cherche tout ce qui pourrait être utile, du téléphone portable au simple foulard qui pourrait toujours servir de bandage en cas de coup dur. Inlassablement, il parcourt les sièges, croisant des morts à chaque avancée, prenant doucement conscience de la chance qu'il a d'être encore en vie. Ce n'est même plus de la chance, mais quasiment un miracle. Quelles étaient les probabilités de sortir vivant d'un crash, il n'en savait rien, mais malgré son œil fermé et gonflé sous le coup de son arcade ouverte, il avait la chance et la joie de tenir sur ses deux jambes et d'être en vie. Un nouveau grincement métallique lui fait comprendre qu'il est temps pour lui de sortir. Dans la carlingue de l'appareil, la fumée se fait de plus en plus dense et l'air de plus en plus difficile à respirer. A ce rythme, et s'il continue de s'aventurer au plus profond de l'avion, il risque d'y laisser sa peau. Et si son expérience et sa carrière, marquées par de nombreuses opérations au Moyen-Orient, lui avaient bien appris quelque chose, c'était qu'un gars qui voulait se prendre pour un héros ne servait à rien s'il mourait.

    Alors il décide de faire demi-tour, de se diriger vers cette luminosité quasi-incandescente marquant. Mais alors qu'il s'apprêtait à s'élancer du plus vite qu'il le put vers l'arrière, il aperçoit un chariot de plateaux à repas encastré dans une rangée de sièges. Toussotant à cause de la fumée, il essaie de le déplacer et de l'emmener avec lui, en vain. Alors il le fouille méthodiquement, ouvrant et refermant chacun des tiroirs avant de tomber sur ce qu'il avait en tête : un tiroir rempli de petites bouteilles d'eau. S'il ne pouvait emporter le chariot, il pourrait au-moins prendre avec lui ce tiroir qui pourrait être utile dans les jours à venir. Jack rassemble toutes ses forces pour se relever et parvint, non sans encombre, à atteindre la partie du fuselage qui s'était rompu sous le choc. A cet instant, il fonctionne par instinct de survie, prenant des décisions et mettant un pas devant l'autre sans vraiment y réfléchir. Hartmann descend de la carlingue du mieux qu'il le peut, emportant avec lui son précieux trophée sans se retourner une seule fois. A quoi bon, il n'y avait que la mort et la désolation derrière lui.

    L'Australien se met à courir, désireux de mettre le plus de distance entre lui et l'avant de l'appareil, véritable bombe à retardement. Il fait quelques pas avant de s'écrouler de tout son long sur la plage de sable fin, après que ses pieds se soient pris les uns dans les autres. Il lâche une bordée de jurons alors qu'il souffle du sable de sa bouche, furieux d'avoir surestimé sa propre force. En rassemblant les bouteilles d'eau éparpillées, Jack prend quelques secondes pour estimer l'ampleur du désastre. Devant lui, des gens courent dans tous les sens, pleurent ou crient d'une manière désorganisée. La panique est compréhensible mais ne les aide en rien. Son regard scrute les différents passagers, à la recherche d'un des membres d'équipage pour essayer de mettre un peu d'ordre dans tout ce bordel. En vain. Atteignant enfin l'orée de la cocoteraie qui borde le front de mer, le soldat pose son tiroir d'eau et admire le désastre. Son sang ne fait qu'un tour et son envie de gueuler sur tout le monde se fait de plus en plus pressante.  « FAIT CHIER ! » lâche-t-il enfin, attirant l'attention des personnes les plus proches.  « Vous, vous et vous ! Vous me rassemblez les blessés à l'ombre par ici ! » dit-il en pointant des personnes proches et valides au hasard. Leur inaction lui donne envie de botter leurs fesses. Chassez le naturel de sous-officier qu'il revient au galop.  « Allez, on se bouge ! Vous et vous ! Rassemblez le maximum de valises ou de sacs et mettez-les là bas ! » Jack aboie, donnant ses ordres.  « Est-ce qu'il y a un médecin parmi vous ? Ou un infirmier, un ambulancier?! » hurle-t-il à qui veut l'entendre. Il fallait s'occuper rapidement des blessés. Lui était formé au sauvetage de combat, mais ses capacités de soins étaient limitées au strict minimum. Au pire des cas, il pourrait assister.
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Lun 26 Nov - 19:18
Sentir l'air frais envahir mes poumons fut une sensation de soulagement, tant l'atmosphère était oppressante et étouffante à l'intérieur de la carlingue. Désormais plusieurs personnes s'occupaient de l'homme que j'avais aidé à évacuer hors de la carcasse de l'avion. Mes pieds venaient de toucher le sable lorsque je pris le temps de balayer les alentours du regard. L'endroit n'était pas si mal si l'on arrivait à faire abstraction des morts, des morceaux d'avions éparpillés et de l'épaisse fumée qui se dégageait de là. Plusieurs petits groupes se formaient. On soignait des gens un peu partout, certains s’occupaient de récupérer du matériel aux alentours du lieu de l'accident. Mais ce qui capta mon attention c'était une forme étalée sur le sable, quelques dizaines de mètres plus loin, sur la plage. Il fallait que j'aille voir s'il ne s'agissait pas d'un corps, ou d'un sac qui aurait pu être utile. J'optai donc pour avancer en cette direction.

Une main sur la lanière de mon sac à dos, je fis un premier pas dans la direction de cette forme abstraite. Tout se mit à tournoyer très rapidement. Le sang chaud venu du mon arcade éclatée, coulait le long de ma joue et venait parfois obstruer la vue de mon œil droit en la recouvrant d'un voile rouge. Un mal de tête terrible commençait à marteler derrière mon front. Ca passera ! Pensais-je intérieurement sans arrêter ma progression sur le sable. A mesure que j'approchais, mes espoirs diminuaient, et je du me rendre à l'évidence, à quelques mètres de moi se trouvait une simple étoffe de tissue en lambeau. Rien d'extraordinaire en somme.

Mais un bruit parvint à mes oreilles, une voix plus exactement. Quelqu'un appelait à l'aide, une voix de femme. Rien d'extraordinaire penserez-vous, sur les lieux d'un crash. Oui mais cette voix venait de plus loin encore. Des gens avaient ils été projetés avant le crash et seraient parvenus à survivre ? Étaient-ils des passagers de l'arrière ? Ni une, ni deux, je grimpe sur un rocher et essaye de faire abstraction de ma migraine pour me concentrer sur ma vision. Deux silhouettes apparurent sur la plage. Deux femmes à en juger leur lointaine apparence.

Sans plus attendre, je reprend ma marche en avant et me dirige vers ces deux personnes à vive allure. Je me rends vite compte que l'une d'elle semble gravement blessée à la jambe et que la seconde vacille en l'aidant à marcher. " Bordel, vous êtes tombées avant que l'avion ne touche le sol ? " dis-je en m'approchant. L'origine de la blessure à la jambe de la femme au cheveux rougeoyants (@Skylar Williams) m’apparait alors de manière flagrante : un énorme bout de verre planté dans la cuisse. Tandis que j'approche de l'autre coté pour la porter comme le fait la brune (@Noor Lahiri), je remarque que cette dernière à toute les peines du monde à continuer ainsi. Elle aussi semble souffrir et je propose alors : " Bon, je vais vous porter seul".dis-je à la femme qui ne pouvait plus marcher, " vous arriverez à suivre ? On est pas très loin des autres qui sauront vous soigner...". dis-je enfin à la seconde avant de me mettre en route.
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Lun 26 Nov - 19:48
Acte I : Le crash
Team Plage Nord

   

   
Elle n’a avancé que de quelques mètres à peine et elle est déjà à bout de force. La douleur cuisante qui envahit sa cuisse lui arrache de nombreux grognements. Seule l’adrénaline lui permet de poursuivre son ascension. Elle aimerait se reposer, se rallonger sur le sable et fermer les yeux. Mais elle a besoin d’aide. Et peut-être que quelqu’un a encore plus besoin d’aide qu’elle. Et même si l’appareil s’est crashé, Skylar n’oublie pas son devoir ; la survie et la sécurité des passagers sont sous sa responsabilité. Elle doit continuer. Alors elle rassemble ses forces, aussi minces soient-elles. Et c’est à ce moment-là qu’elle entend une voix. Elle croit rêver. Alors elle s’arrete, toujours en équilibre sur sa jambe gauche. A nouveau cette voix. Elle en a presque les larmes aux yeux tant elle est soulagée de voir qu’il y a au moins un.e survivant.e. Elle pivote légèrement pour voir une femme (@Noor Lahiri) arriver vers elle. Elle aussi blessée, ce qui n’a rien de bien étonnant au vue de la situation. Plantée là, la rouquine dans son uniforme d’hôtesse de l’air, les cheveux en bataille, les yeux grands ouverts ; elle fixe la nouvelle venue qui la regarde de haut en bas. Son regard semble s’attarder sur la blessure de Sky. La rouquine baisse les yeux avant de relever la tête en haussant des épaules. C’est pas si moche que ça en a l’air. Elle dit ça plus pour se rassurer elle-même que la nouvelle venue. Elle ne se fait pas prier quand elle lui propose son aide. Elle claudique jusqu’à elle et s’appuie contre son épaule. C’est à ce moment-là qu’elle remarque le bras blessé de la jeune femme. Vous êtes sûre que ça va aller ?

Elles n’ont pas beaucoup de choix. Elles doivent continuer à avancer, il faut qu’elles trouvent de l’aide. L’une comme l’autre a besoin de soins. Tout en essayant de ne pas trop s’appuyer non plus sur sa sauveuse, Sky continue d’avancer à cloche pied. Elle imite la jeune femme en appelant elle aussi à l’aide. Y a quelqu’un ? Et alors qu’elle commence à perdre espoir, elle voit une silhouette se diriger vers elles. Cette fois c’est un homme qui vient à leur rencontre. (@Seth Parsons) Skylar sent sa gorge se serrer. Elle est soulagée de voir que d’autres passagers ont survécu. Elle est encore trop sonnée pour remarquer que c’est un véritable miracle. Elle fronce les sourcils quand elle entend la question du nouvel arrivant. A vrai dire, elle n’a aucun souvenir du crash. Elle se souvient juste des secousses. J’en ai pas la moindre idée. Je me souviens pas du crash. Elle se tourne enfin vers la jeune femme qui peine beaucoup à l’aider. Elle se rend soudainement compte qu’elle ne l’a même pas remerciée. Merci beaucoup. A vous deux. Elle regrette de ne pas pouvoir venir en aide à l’un d’eux. C’est son rôle normalement. Elle relâche la jeune femme pour laisser l’homme la porter. Les derniers mots de ce dernier résonne dans sa tête. des autres Il y a d’autres survivants ? L’espoir renaît enfin. Skylar se laisse porter par cet inconnu. Et en effet, au loin elle peut voir plusieurs silhouettes qui courent dans tous les sens. Sa gorge se serre et elle doit retenir les larmes quand elle voit des corps sur la plage. Son attention est vite attirée vers un homme qui hurle. (@Jack Hartmann) Elle pose une main sur sa bouche quand elle voit les blessés et les cadavres au milieu des débris. Oh mon Dieu.

   

© Grey WIND.

   
Ariadne Phelps
Ariadne Phelps
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Lun 26 Nov - 22:47

ACTE I - LE CRASH

Les premières réactions que tu réussis à obtenir ne sont pas idéales, mais tu n’en laisses rien paraître. Tu n’as de toute manière rien pour véritablement évaluer l’état de la jeune femme et c’est frustrant, mais tu as déjà dû travailler en improvisant par le passé ça va aller. Tu lui souris, essayant de te faire apaisante, la pauvre a l’air tellement perdu… c’est compréhensible.
Ça te rassure un peu quand tu la vois se soulever à demi, elle est quand même capable de bouger et c’est bon signe, mais il ne faut pas trop en faire pour autant. Tu poses une main doucement sur son bras. « Pas trop vite, tu as certainement pris un coup sur la tête et es encore sujette aux vertiges. » Tu essayes de l’ausculter visuellement, à la recherche d’une blessure importante, d’un saignement. Tu souffles, a priori rien, mais la position n’est pas idéale pour vraiment en juger. « Est-ce que tu sais t’asseoir ? Tu veux que je t’aide ? »
Elle parle et tu coches une autre case imaginaire dans ta tête. « Sur une plage… et c’est à peu près tout ce je peux te dire. » Tu réponds en jetant un coup d’oeil aux alentours. C’est une très bonne question ça, où est-ce qu’on a atterri ? (sans mauvais jeu de mots) « Notre avion s’est écrasé… Tu te rappelles de l’avion ? » La faire parler, se situer, c’est primordial. « Et ton prénom, tu peux me le dire ? » Les bases.
C’est le chaos complet autour de vous. Il y a des gens partout, ça crie, ça pleure, ça court, ça meurt. Tu te demandes un instant comment vous allez vous en sortir et puis tu repousses la pensée bien loin. Une fois le choc initial passé, les gens commenceront à s’organiser ou quelqu’un le fera pour eux, c’est la nature humaine. Tu entends d’ailleurs justement quelqu’un aboyer des ordres quelques mètres plus loin et il rejoint ton idée d'origine : rassembler les bagages éparpillés. Vous allez en avoir besoin, besoin de tout ce qui va pouvoir vous tomber sous la main, ça au moins c'est quelque chose dont tu es sûre. Peut-être bien la seule à l'heure actuelle. (@Martha Wilson)
Noor Lahiri
Noor Lahiri
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Lun 26 Nov - 23:02
C’est pas si moche que ça en a l’air, annonça l'inconnue, semblant pourtant peu convaincue. L'envie de se rassurer, certainement.

L'optimisme était un luxe que Noor n'avait jamais vraiment pu se permettre. Ce n'était pas un choix, c'était un fait. S'attendre au pire empêchait la déception, ouvrait aussi la porte à de bonnes surprises parfois. Dans le cas de la jeune femme qu'elle avait retrouvé, dont les traits lui disaient vaguement quelque chose sans doute s'étaient-elles croisées dans l'avion Noor n'était décidément pas prête à changer ses bonnes habitudes pour se contenter d'espérer que tout se passe bien. L'espoir ne servait à rien, face à une artère sectionnée. Elle n'eut cependant pas le cœur de la contredire.

Si vous le dîtes, marmonna-t-elle avec un nouveau coup d'œil pour la blessure. Un frisson la secoua à l'idée de devoir extraire le verre dans de telles conditions. Elle avait connu pire, sans doute, mais il y avait toujours eu une issue, un plan de repli. Cette fois, en revanche, il n'y avait pas d'unité prête à les récupérer, personne à l'autre bout d'une oreillette débordant de conseils et d'assurance. Elles étaient seules.

 Vous êtes sûre que ça va aller ? La question la fit sourire, brièvement.

Ne vous en faîtes pas pour moi, c'est rien, fit-elle, ravalant le j'ai connu pire qui lui montait aux lèvres. Ce n'était pas le moment. Pas le moment d'y penser, pas le moment d'en parler. Il fallait avancer, continuer jusqu'à trouver quelqu'un. Elles étaient seules, oui, mais elles ne pouvaient pas être vraiment seules. Si ?

Y a quelqu’un ? Écho à ses propres cris. Le désespoir sur une plage paradisiaque, si on oubliait les débris fumants et autres souvenirs à présent peu reconnaissables.

Et le destin était manifestement décidé à leur offrir une fleur dans cet enfer écrasé de chaleur. Un homme (@Seth Parsons) vint à leur rencontre. Noor laissa échapper un soupir de soulagement en croisant son regard, ravie de s'être laissée pour une fois à espérer. Espérer avoir raison, espérer que la situation n'était pas si désespérée. Seules, dans l'état où elles se trouvaient toutes les deux, elle ne donnait pas cher de leur peau. Si ce type était là, peut-être y avait-il d'autres survivants. Elle n'était cependant pas sûre d'avoir la force d'avoir de telles attentes. Pas sûre non plus d'être en capacité de poser la question. La réponse l'angoissait plus qu'elle n'était prête à l'admettre.

Bordel, vous êtes tombées avant que l'avion ne touche le sol ? Bonne question. Elle ne se l'était pas posée, n'avait pas encore réfléchi aux circonstances qui l'avaient amené à se retrouver étendue sur le sable cuisant. Oh. Wesley. Wesley avec qui elle avait embarqué. Wes qui n'était pas à ses côtés lorsqu'elle s'était éveillée.

La voix de l'inconnue qu'elle avait rejoint quelques instants plus tôt la ramena à la réalité, freinant la vague d'angoisse qui menaçait de l'emporter. J’en ai pas la moindre idée. Je me souviens pas du crash. Noor non plus. Noor qui avait perdu  l'homme qu'elle était sensée protéger. Noor qui commençait à paniquer. Noor qui devait se concentrer.

C'est le choc. C'est normal, articula-t-elle, machinalement. Elle avait répété ces mots-là des dizaines de fois, toujours si prompte à réconforter les victimes, qu'elles parlent la même langue ou non. Il lui semblait ne les avoir jamais vraiment compris jusqu'à maintenant.

La jeune femme blessée se tourna vers elle et Noor tenta de lui sourire en ignorant la douleur lancinante qui mordait son épaule sans la moindre pitié. Merci beaucoup. A vous deux. Merci. La politesse semblait dérisoire ici, le détail bête auquel on ne réfléchissait pas. Le détail qui réchauffait le cœur au milieu de l'horreur.

Bon, je vais vous porter seul, annonça l'homme, au grand soulagement de Noor. Elle ferma les yeux une seconde, peut-être deux. Deux secondes de répit, bien vite terminées puisqu'il lui demanda ensuite : [color:dadc=ff6600]Vous arriverez à suivre ? On est pas très loin des autres qui sauront vous soigner... Les autres. Les autres ? Les autres ! Il y avait donc d'autres survivants.

Et comme si elle avait pu lire dans ses pensées, l'autre femme s'exclama : il y a d'autres survivants ? Wes comptait peut-être parmi eux. Merci merci merci. Toute à ses prières, Noor suivit le mouvement, sa main à présent libre serrée autour de son coude gauche. Le spectacle de désolation qui s'ouvrit sous les yeux l'arrêta net. Tant de corps, tant de morts. Oh, comme elle avait prié pour ne plus jamais, ô grand jamais revoir ce genre de choses.

Un peu plus loin, un homme (@Jack Hartmann) aboyait des ordres avec une assurance familière. Rigueur et efficacité, formation militaire certainement. Noor se redressa instinctivement, plus lucide qu'elle ne l'avait été depuis son réveil. L'épaule, il fallait remettre cette foutue épaule et vite, si elle voulait être utile.

Allons-y, lança-t-elle à ses compagnons d'infortune, désignant de la tête le coin de plage où les blessés étaient dirigés, il faut qu'elle s'allonge, continua-t-elle avec un regard soucieux pour la blessée, puis relevant le regard pour trouver celui de leur sauveur : je vais avoir besoin de vous pour remettre mon épaule, je ne peux pas le faire seule. Vous allez pouvoir faire ça, pas vrai ? Ça va prendre deux minutes, cinq grand max. Je vais vous guider. Le ton était plus clair, plus autoritaire. Le choc n'était pas passé mais ils n'avaient pas le temps de paniquer.
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Mar 27 Nov - 2:30

I'm wide awake and I can see the perfect sky is torn

Les choses se sont passé tellement vite. J'étais dans l'avion et la minute d'après j'étais suspendu dans les airs. Les images sont encore un peu floues, mais j'étais consciente à chaque seconde de cet événement traumatisant. J'ai fais flipper ce type (@Julian A. Flanery) en le matant trop souvent, il s'est levé et je ne pouvais pas manquer l'occasion de le coincer pour lui poser deux, trois questions. Où est-ce qu'il pouvait s'enfuir, il était fait comme un rat et tout à moi. Evidemment je comptais bien prévenir le personnel de l'avion de son identité, mais pas avant d'avoir sa version des faits. Je n'ai eu le temps de rien faire, je venais de poser ma main sur son épaule quand les turbulences ont commencé. J'ai été éjecté sur le toit de l'avion puis je suis tombé au sol et la panique s'est emparé de moi. Je ne suis pas du genre à avoir peur en avion, mais là j'ai bien sentie qu'il se passait quelque chose de pas normal. L'avion s'est coupé en deux, nous séparant de l’arrière. Je me suis faite aspirer dans le vide, j'ai cru que ma dernière heure était arrivée, mais une main m'a retenu. Un simple regard et j'ai su. L'homme sur qui j'enquêtais venait de me sauver la vie. Je me suis agrippée à cette main de toutes mes forces, le visage crispé par la peur le suppliant de ne pas lâcher prise. Un siège s'est décroché et a percuter ma jambe de plein fouet, j'ai bien cru que j'allais l'accompagner dans sa chute, mais cette main m'a tenu alors que j'avais lâché prise ma jambe me faisant un mal de chien. L’océan se rapprochait de plus en plus rapidement, je priais pour que tout ça s'arrête pour que ce ne soit qu'un mauvais rêve, mais l'homme au dessus de moi finit par lâcher sa prise et nous avons sombré dans l'eau. La chute devait faire un peu plus de dix mètres de haut, j'en ressentis l'impact sans que ce ne soit trop douloureux. Je remonta à la surface le plus rapidement possible pour reprendre ma respiration et assista au crash de l'avant de l’appareil sur une plage de sable blanc. Je mis un peu de temps pour rejoindre la plage avec ma jambe blessé et j'entendis tout ces cries, les gens en panique, des corps un peu partout. Ce ne pouvait pas être vrai, ça ne pouvait pas m'arriver à moi. C'est toujours aux autres que ça arrive. Et puis j'ai fini par ne plus rien entendre, ne plus rien ressentir. J'avais le visage tourné vers l’océan, le regard dans le vide. Je ne sais pas combien de temps je suis resté comme ça, des minutes ? Des heures ? Puis il me semble voir une ombre devant moi, je cligna plusieurs fois des yeux, revenant doucement à la réalité. Il attend devant moi, comme si il venait de me parler, mais je n'ai rien entendu, je n'étais pas là, j'étais si loin. La douleur qui revient dans ma jambe et son visage je le reconnais. Bordel. Quand je pose les yeux sur ma jambe recouverte de sang, c'était peut-être pas une bonne idée ce pantalon blanc. Je pose automatiquement mes mains sur la plaie mais les retire immédiatement, encore une mauvaise idée. Bon je vais tenter de rester calme, paniquer ne mènerait à rien surtout qu'il est encore là devant moi. Il vient de me sauver je le sais bien, mais une bonne action ne pardonne pas une mauvaise. Je tente de regarder l'étendu des dégâts, mais je me sens déjà partir, rien que la vue du sang me donne envie de vomir. Vous allez m'aider ou vous allez rester planté là comme un con ? Je pourrais me mentir en disant que c'est la douleur qui parle, même si il y a de ça, mais sachant ce qu'il a fait je ne peux lui parler autrement. Je tente tout de même d'écarter le troue créé dans mon pantalon pour voir l'étendu des dégâts et pousse un petit crie de douleur, fermant les yeux tout en mordant ma lèvre inférieur.

Spoiler:
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Mar 27 Nov - 17:41
Le crash
- plage nord -
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À peine entrée dans l’avion qu’elle avait déjà son casque vissé sur le crâne, la musique résonnait dans ses oreilles telle une thérapie. Derrière elle, sa mère et son beau-père avaient le visage fermé, et le cœur déchiré par toutes les atrocités sorties de la bouche de leur fille. Mais Teresa comptait bien les faire attendre un peu plus longtemps avant de s’excuser – si elle comptait s’excuser – , jusqu’à la fin du vol, par exemple. Elle leur en voulait tellement qu’ils l’aient obligé à les suivre à Melbourne, elle aurait très bien pu survivre seule à Washington ! Enfin ça, c’est ce qu’elle aime croire, mais au moins, elle avait une vraie vie là-bas. Elle n’avait pas envie de passer le reste de ses journées entourée de kangourous et de koalas, surtout que ces bêtes-là ne la rassuraient pas tellement… Un soupir pénible sorti de sa bouche lorsque l’avion s’envola, et elle lança un énième regard noir à son beau-père, qui était installé juste à côté d’elle. Elle aurait aimé lancer ce même regard à sa mère, mais elle était à plusieurs sièges d’écart, Teresa n’allait pas se donner cette peine… Puis, sans prévenir, tout se mit à bouger, d’abord légèrement, puis ça se transforma en chaos. Teresa était terrorisée, et referma sa main moite dans celle de son beau-père, sans même hésiter. Et si elle avait su, elle aurait rouvert ses yeux apeurés pour le regarder une dernière fois, avec tout l’amour du monde à l’intérieur.

La douleur. C’est ce qui la réveilla en premier. Elle gémissait, à moitié dans les vapes, toujours attachée bien solidement à son siège. Tout tournait, elle n’y voyait plus clair, mais son ouïe était toujours opérationnelle. Alors, malgré le mal qui la tiraillait du plus profond de son être, elle tendit l’oreille pour savoir ce qui se passait, si elle était la seule dans cette situation. Teresa entendait hurler autour d’elle, et ça lui fendit le cœur. Pourquoi ? Parce que ces cris étaient tellement réels qu’il était impossible qu’il s’agisse d’un cauchemar. La jeune femme avait de plus en plus mal, mais elle n’était pas en mesure d’appeler à l’aide. Elle avait l’impression de brûler de l’intérieur, sa respiration se faisait de plus en plus saccadée. Mais ça n’était rien comparé à la douleur qu’elle eut en se souvenant qu’elle n’était pas seule. En fait, tout lui revint à l’esprit à ce moment-là. Les disputes incessantes à l’aéroport. L’avion. Les turbulences. Et maintenant, le crash. Teresa ne pouvait à peine bouger mais elle trouva la force de se tourner pour espérer retrouver son beau-père en un seul morceau. Ce qu’elle vit lui donna envie de mourir sur-le-champ. Il avait réussi à se détacher et il était maintenant écrasé sur le sable, qui était parsemé de rouge presque noir à l’endroit où il était allongé. Il ne bougeait plus, comme mort. Non, non, non ! Teresa ne voulait même pas y croire, il n’avait pas le droit de mourir, c’était impossible ! « Mon père ! J’vous en prie, aidez-le ! À l’aide !!! » Ses hurlements étaient si hystériques que l’écho de sa voix résonnait probablement sur toute l’île. Elle avait besoin d’aide plus que tout, elle avait besoin qu’on permette à son beau-père de vivre. Elle ne pouvait pas perdre un père une seconde fois. Ça lui était juste inconcevable.
@Julian A. Flanery

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by Wiise
Briana Sawyer
Briana Sawyer
Passager avant de l'avion
MESSAGES : 190
INSCRIT(E) LE : 11/11/2018
CRÉDITS : Bazzart
PRÉFÉRENCE EN RP : Je m'adapte à mon partenaire.
ACTIVITÉ : Présent(e) mais je suis assez lent(e) pour répondre à mes rps.
AVATAR : Emilia Clarke
ÂGE : 30
MÉTIER : Analyste en finances
ÉTAT D'ESPRIT : Paniquée

ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Mer 28 Nov - 5:57
C’est décidé: Briana déteste inconditionnellement l'avion.

En fait, elle ignore quel aspect de ce moyen de transport elle déteste le plus. C'est peut être le fait de se retrouver perché dans les airs pendant des heures, une position de vulnérabilité pour l'être humain, en abandonnant entièrement le contrôle de sa propre vie aux mains d'un étranger. C'était peut être la peur des hauteurs qui rendait ses mains moites à l'idée de se trouver à si haute altitude. Bref, Briana n'attendait que le moment où elle détacherait sa ceinture, soulagée d'être parvenue en un seul morceau sur la terre ferme même si elle appréhendait aussi la suite des choses. Mais ce moment tant attendu n'arrive jamais.

Dès la première secousse, Briana regrette sa décision d'avoir décidé de prendre l'avion pour rejoindre son père, qu'elle n'avait pas vu depuis son adolescence, en Australie. Elle serre les accoudoirs de son siège avec force, les jointures devenues blanches à cause de l'effort. Son coeur manque un battement et, incapable de faire face à la réalité de la peur soit disant irrationnelle, elle ferme soudainement les yeux. À la deuxième secousse, plus violente que la première, l'image mentale de son mari s'impose dans sa tête. Oh, elle aurait tellement voulu sentir la chaleur de sa main sur la sienne pour la réconforter. Elle aurait voulu qu'il soit à ses côtés et non pas assis plusieurs sièges derrière elle, en colère contre elle à cause des mensonges et des demi vérités qu'elle lui avait servis dans les derniers jours. Elle savait qu'elle devrait confronter ses actions, qu'elle ne pourrait les laisser ancrées dans le passé pour mieux les ignorer. Mais, pour l'instant, elle avait besoin de matérialiser cette désillusion de réconfort plutôt que d'affronter les horribles possibilités que pourrait lui imposer la réalité.

L'avion grince et siffle autour d'elle dans une cacophonie rappelant un cauchemar particulièrement horrible. Un sifflement permanent souffle dans ses oreilles. Des bruits sourds d'objets sur le sol qu'elle entend à peine. Des cris. Des hurlements insupportables. L'avion tombe en chute libre comme un parachute qu'on a oublié d'ouvrir. Alors, une réalisation la frappe de plein fouet aussi sûrement que si elle s'était écrasée contre le sol. Ils allaient mourir. Puis, le noir total.

##

Briana reprend conscience avec un goût d'acier et de sable dans la bouche. Autour d’elle, rien que le noir qui l’envahit. Son coeur se débat, palpite, explose dans sa poitrine. Comme par réflexe, elle tente de prendre une respiration mais ne trouve sur sa langue que du sable, qu’elle recrache aussitôt. Elle esquisse un mouvement pour se retourner mais son corps n’y parvient pas. Elle se sent faible, si faible. Une douleur, ou dix mille douleurs, percent sa peau et ses muscles et elle se laisse tomber à nouveau sur le sol, les yeux fermés. Le sommeil est tentant. Elle ne souhaite rien d’autre que de s’endormir à nouveau pour ne se réveiller que plus tard. Ou jamais. Mais des voix confuses brisent sa bulle invitante de sommeil, vrillent son cerveau comme un millier de lames pointues. Elle veut hurler, pleurer sa douleur et sa confusion. Mais elle doit se retourner pour trouver réponse à ses questions. Pourquoi se trouvait-elle ici plutôt que...que…

Dans un avion à destination d’Australie.
Le souvenir perce soudain sa carapace. Que se passait-il?

Mais cela ne répondait qu’à demi à sa question. Briana fait appel à une force surhumaine, soudainement plus déterminée à découvrir les réponses à ses questions qu’à s’écrouler de la douleur. Peut-être l’adrénaline faisait-elle également effet. Quand elle se laisse finalement tomber sur le dos, même le ciel couleur bleu paradis ne peut faire taire les hurlements de douleur qu’elle crache. Sa tête tourne. Le ciel se confond aux nuages. Les cris, bruits de voix et autres muent dans une seule cacophonie terrible à lui donner mal à la tête.

Alors, quelque part au milieu de la douleur, du ciel trop bleu et des étourdissements, une voix parvient jusqu’à elle. Plus claire. Plus proche. Une femme, elle pense. Elle perçoit même la silhouette de son visage, ses yeux encore peu ajustés à la clarté du soleil. Quelques secondes, puis les mots semblent enfin avoir creusés leur chemin jusqu’à son cerveau. “Je...je...je ne sais pas,” elle déglutit avec difficulté, tente de reprendre son souffle sans succès, toujours sonnée, toujours sous le choc. “Je...je ne crois pas…
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Mer 28 Nov - 22:41

    Jack enrage devant son impuissance. Malgré son œil blessé, il se sent apte à aider les autres et pourtant il se trouve limité par son manque de connaissance. Il essaie d'organiser du mieux qu'il peut un genre de poste de secours dans lequel les blessés et d'autres personnes plus valides se regroupent à l'ombre des palmiers. Des pleurs, des cris résonnent tout autour de l'Australien. Une femme le supplie de s'occuper de son mari qui a une jambe arrachée. Lui ne peut rien faire d'autre que d'enlever sa ceinture et de la serrer au-dessus de la coupure, espérant arrêter le saignement qui pourrait lui être fatal, protégeant le moignon ensanglanté à l'aide d'une manche de sa propre chemise. Il est déjà trop tard pour l'homme, et Jack s'excuse avec un balancement négatif de la tête envers la jeune femme, qui s'effondre en larmes. Le barbu commence à perdre les pédales et à doucement vaciller. Il a pourtant connu des situations tragiques, avec des morts et des blessés, mais pas comme ça. Les gars avec qui il travaillait connaissaient les risques du métier et savaient que cela pouvait arriver. Ici, ce n'était rien de plus que des gens qui partaient en vacances, qui rendaient visite à de la famille et qui n'avaient rien demandé à personne. Le kangourou sent qu'il défaille et qu'il commence à perdre pied devant l'ampleur de la tâche. Son œil valide cherche désespérément du soutien avant qu'il ne tombe un peu par hasard sur une personne qu'il a croisé quelques heures auparavant dans l'aéroport de Washington. Assis aux côtés de @Nathanaël Wilkinson  alors qu'ils attendaient leur vol, Jack avait laissé traîner ses yeux sur les lectures de son voisin, et semblait se souvenir avoir vu et lu le logo d'un hôpital américain. Semant de l'espoir dans l'esprit du soldat, Hartmann se dirigea d'un pas décidé vers le docteur. « Hey vous ! » hurla-t-il pour attirer son attention alors qu'il s'approchait.  « Vous êtes médecin, pas vrai ? Hein, que vous êtes médecin ? » demanda-t-il en plantant son regard dans le sien, une lueur d'espoir dans les yeux.  « On a besoin d'vous, Doc … je suis secouriste, je pourrais vous filer un coup de main pour les trucs basiques, mais là, je sais pas quoi faire ... » avoua-t-il, penaud.
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Ven 30 Nov - 8:32

  (Plage nord)

  ACTE I - LE CRASH

 

 
Des secousses. D’abord normales, soit-disant. Mais, rapidement, la fréquence et l’intensité de celles-ci augmentent. Il n’y a plus rien de normal. La voix du pilote qui résonne, les masques libérés. Rien pour rassurer les passagers. Rien pour les préparer à ce qui s’en vient, non plus.

Lysandre ouvre difficilement les yeux. Il gît au sol, alors qu’une vague atteint les jambes déjà trempées du grand brun. Les bras le long du corps. Douloureux. Il est confus. Étourdi. Nauséeux. Il a le coeur au bord des lèvre. Un goût de fer dans ma bouche. Du sang. Et la tête prête à exploser. De nouveaux cris lui parviennent, tandis qu’il reprend lentement conscience. Il rampe, tente de se lever. « Argh... » qu’il hurle. Son corps est lourd, l’épaule gauche disloquée ne lui permet pas de se relever. Il se retrouve à nouveau au sol. Il lui faut encore un moment, avant de parvenir à s’agenouiller, se mettre sur pied. Sa tête est lourde. Trop lourde. Et ensanglantée. Lys passe un main dans ses cheveux humides. Ses mouvements sont lent. Tout ce qui l’entoure est flou.

Un nuage grisâtre, malodorant. Et des flammes. Des cris. Lysandre erre, la main droite sur cet autre bras qui pend le long de son corps. Des bribes de l’accident lui revient. Les cris de l’enfant qu’il tient solidement contre lui. Sa tête qui frappe le banc devant, plus le hublot. Il est où, d’ailleurs, ce gamin ? Est-ce qu’il a survécu ? Lys lâche un nouveau grognement de douleur. Chaque mouvement est pénible. Une torture. Il a l’impression que son cerveau va et vient dans son crâne, qu’il se fracasse à chaque déplacement contre la boîte osseuse contusionnée. Il a une commotion cérébrale. Mais, ses souvenirs les plus doux sont intact. Et les plus récents sont restés. Il a pris l’avion avec Robyn et leurs amis. La panique le prend. « Robyn ! Avalon ? » Il enjambe des corps inertes. Prend le pouls d’un inconnu, puis d’un second, en chemin. Décédés. Un cauchemar. Elles ne sont nulle part. Il avance parmi les cadavres et les décombres.


AVENGEDINCHAINS
 
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Ven 30 Nov - 15:26

   
Are we gonna die ?
Elle ne réalise pas ce qui se passe, elle ne comprend pas son cerveau beug, comme arrêté sur cette réalité impensable. Pour une fois, ce n’est pas la drogue qui lui a embrouillé le cerveau, c’est plutôt l’avion qui se brise dans le ciel, els bouts qui tombent ici et là, les cris déchirants des personnes autour d’elle. C’était d’ailleurs les derniers sons dans elle se souvenait, à présent tout n’était que bourdonnements dans sa tête. Elle s’était crashée… enfin, ce putain d’avion s’était crashé. C’était un fait mais ça ne rentrait pas dans son esprit, elle était trop secouée, elle regardait autour d’elle au lieu de nager directement pour sa survie. Elle était sur pause alors que le monde était en accéléré.

Et puis, elle aperçut son visage, ce visage familier sans vraiment l’être. (@Jai Umapathy ) Elle fronça les sourcils avant de se secouer, de nager en sa direction. Elle le voyait sombrer, se faire emporter par l’océan et elle, elle était capable de le sortir de là, elle était capable de faire quelque chose de bien, pour une fois. Ni une ni deux, la voilà qui plongeait pour que cet homme puisse sortir la tête de l’eau. Cet homme était à côté de lui dans l’avion, voilà pourquoi elle se souvenait de lui ! Bordel, elle s’était endormie sur son épaule !  Non, ce n’était pas essentiel dans l’instant et pourtant, c’était ce à quoi elle pensait alors qu’elle soutenait le corps de cet homme, c’était comme si son cerveau faisait distraction pour qu’elle ne panique pas, pour qu’elle ne se laisse pas prendre par ses peurs les plus profondes. En fait, elle cherchait à éloigner le spectre de la mort qui semblait planer au-dessus de leurs têtes… contrairement à cette saloperie d’appareil volant.

Dès que ses pieds touchèrent le sol, elle lâcha sa prise sur l’homme, le laissant sans aller, sans se retourner. Elle n’avait même pas la force de songer à lui en vouloir, elle était à bout de souffle. Entre le sable et l’océan, elle ne put s’empêcher d’abandonner là… à croire que soudainement, elle souhaitait devenir une étoile de mer. Elle voulait reprendre son souffle, elle voulait… elle ne savait même pas ce que voulait. De toute façon, c’était quoi la suite maintenant ? Elle allait devenir Robinson Crusoé ? Une version moins solitaire du personnage évidemment… ou alors, ils allaient tous se prendre pour Hannibal Lecter ? Et pourquoi elle pensait à cela, maintenant ?

Après plusieurs longues minutes sur le sable à respirer péniblement, elle s’extirpa enfin de cet état lamentable pour se lever, pour regarder autour d’elle. Elle voyait sans entendre un traitre mot, tout était un bourdonnement incessant et désagréable. Il y avait des blessés, des morts et des personnes qui cherchaient visiblement à aider et elle, elle faisait quoi là-dedans ?


   
Julian A. Flanery
Julian A. Flanery
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Ven 30 Nov - 23:09

Sink or Swim
« Forgive me, For I Have Sinned »

« Bordel. » (@Maisie Rivers) Elle avait fini par revenir à la réalité, son regard croisant le tient, avant de baisser les yeux. Tu suis son regard jusqu’à sa jambe, immaculée de sang. Ses mains, couvertes de sable, se posent sur son jean déchiré, sur la plaie béante. Mauvais réflexe. Malgré toi, tu grimaces. Tu n’as aucune notion médicale, si ce n’est les basiques qu’on vous apprend à l’école de police. Des réflexes depuis longtemps oubliés. Des plaies par balle, tu en avais vues au fil des années, mais rien d’aussi moche. Une plaie par balle n’a rien de comparable à de la chair mise à nue sous l’effet de la tôle brulante. « Vous allez m'aider ou vous allez rester planté là comme un con ? » Ton regard bleuté qui quitte la blessure pour se poser sur elle. Sur son visage. Elle semble moins pale que toi en cet instant, plus alerte, plus consciente de la réalité qui vous entoure. Tu ne prends pas la peine de répondre, te contentant de bondir vers la première valise éventrée que tu aperçois. Tu en sors quelques tee-shirts de grande marque, et une étole de grand créateur à en juger par la qualité du tissu. Mais qu’importe. Tout ce qui importait à présent, c’était que ce petit morceau de tissu soit assez épais pour aider à stopper l’hémorragie. Un garrot de fortune, c’est tout ce que tu étais capable de faire du fait de tes maigres connaissances en médecine. Tes doigts qui s’agitent, comme s’ils savaient quoi faire. Fausse assurance. Quelques tours autour de sa jambe blessée. Nouer le tissu au plus serré, dans l’espoir que le sang cesserait de s’échapper. Dans l’espoir qu’elle ne perde pas sa jambe. Dans l’espoir qu’elle retrouve quelques couleurs. T’aurais dû écouter davantage au lieu de t’intéresser au maniement des armes. T’aurais pu apprendre quelque chose d’utile. « Vous, vous et vous ! Vous me rassemblez les blessés à l'ombre par ici ! » Une voix qui raisonne derrière toi. Autoritaire et assurée. D’un rapide coup d’œil, tu observes les allers et venues des uns et des autres. Tu les observes s’activer sous les ordres de cet homme. Certains saisissent des valises, d’autres aident les blessés à marcher pour les ramener sous l’ombre des palmiers, loin des fumées qui continuent de s’échapper de la carcasse éventrée. « Je vais vous porter jusqu’aux abords de la jungle, d’accord. Avec les autres blessés. Ça risque de vous faire mal lorsque votre jambe pendra dans le vide, et je m’en excuse par avance… » Ton regard bienveillant est posé vers elle. Un triste sourire sur tes lèvres, pour la rassurer, pour te rassurer. Parce que t’es même pas sûr que tes propres jambes puissent encore supporter ton corps. Parce que la fatigue et la soif font danser des étoiles devant tes yeux. Et la fumée qui continue de se propager dans tes poumons. T’as surement passé trop de temps dans la carlingue fumante. Mais qu’importe. Tu te redresses pour te pencher vers elle. Un bras sous ses genoux, un autre dans son dos. Tes jambes sont encore capables de porter ton poids. Et le siens aussi, visiblement. Tu sens ton corps vaciller alors que ta progression dans le sable est de plus en plus difficile. Tu vois l’ombre des palmiers qui se dessinent. Des silhouettes inconnues qui s’agitent. Alors, tu te penches pour la déposer sur le sable frais, t’assurant que son dos rencontre le tronc d’un arbre, t’assurant qu’elle soit bien installée. « S’il vous plait, cette femme a perdu beaucoup de sang et… » « Mon père ! J’vous en prie, aidez-le ! À l’aide !!! » (@Teresa Taylor) Ta phrase reste suspendue dans l’air. Comme si le temps s’était arrêté. Tu n’es pas sur de ce que tu as entendu, ou pas. Personne d’autre que toi ne semble avoir entendu cet appel au secours perdu au milieu de dizaines d’autres. Ton regard qui scrute l’horizon, mais rien. Ou son contraire. Tu ne vois que tu cherches. Des gens qui appellent au secours. Des cris. Des hurlements. La peur, la douleur et la désolation. Un spectacle apocalyptique. Des grains de sable recouvert de sang. Des vêtements éparpillés. Et cette fumée, de plus en plus épaisse. Alors, tu restes là, debout. Immobile. Impuissant. Tu restes là, à contempler le chaos. Tu restes là, scrutant chaque visage, chaque silhouette. Jusqu’à ce que tu la vois. Une rangée de sièges éjectés de l’avion. Une silhouette, toujours assise, qui s’agite, qui tend la main vers une silhouette inerte allongée dans le sable devant elle. Tu ne réfléchis pas, t’élançant simplement vers elle. Malgré l’horizon chancelant. Malgré la fumée, de plus en plus épaisse. Malgré les étoiles dansant devant tes yeux. Tu cours, droit devant toi. Tu tombes à genoux. Entre elle et lui. Tes genoux dans le sable humidifié par le sang. Ta main gauche sur son dos à lui. Sur une cage thoracique inerte, ne témoignant d’aucune activité respiratoire. Ta main droite qui se pose sur son épaule, à elle. Pour la pousser à te regarder. Toi plutôt que lui. Pour l’inciter à se calmer. « Hey… Hey… Regarde-moi. Est-ce que tu peux te détacher ? Je vais m’occuper de ton papa, c’est promis, mais pour le moment, j’ai besoin de savoir si tu peux te détacher, il faut qu’on s’éloigne de la fumée… »
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Dim 2 Déc - 16:51
Le crash
|plage nord|
••••

Elle avait l'impression de mourir. Tout autour d'elle lui semblait irréel : l’odeur de fumée qui lui brûlait les poumons, les cris inhumains qui lui hantaient les oreilles, le corps mourant de son beau-père juste devant elle... Peut-être qu'en fait, elle était déjà morte et que tout cela n'était en réalité que l'Enfer. Teresa semblait s'abandonner à cette idée, comme si plus rien n'avait d'importance. Elle n'avait plus envie de se battre pour sa vie. Elle avait mal, elle avait peur; mais son beau-père était la seule raison pour laquelle elle criait encore. Elle hurlait son désespoir, se débattait à s'en tuer de mal. Petit à petit, ses appels à l'aide se faisaient de plus en plus faible, elle avait l'impression de pleurer dans le vide. "S'il vous plaît, j'vous en prie..." Ses murmures respiraient l'abandon. Son père allait finalement périr parce qu'elle n'avait pas crier assez fort... Puis, il arriva. @Julian A. Flanery Un homme aux cheveux longs, à la barbe imposante. Teresa le voyait, elle sentait sa main sur son épaule, mais elle ne réalisait pas qu'il était là. Malgré le fait qu'il s'était posté entre elle et son père, elle ne pouvait s'empêcher d'essayer de regarder ce dernier en tordant sa tête dans tous les sens. Elle avait tellement peur qu'il disparaisse en un claquement de doigt qu'elle ne pouvait pas se permettre de le perdre de vue. Il n'avait pas le droit de mourir. Il n'avait pas le droit... "Hey... Hey... Regarde-moi." Le son de sa voix la ramena à la triste réalité. Teresa n'était pas en Enfer. Elle était bel et bien vivante, et on essayait de l'aider. Dans l'au-delà, il n'y a pas de sauveur. Il y a des meurtriers, des voleurs, mais pas des sauveurs. Alors, elle devait se battre. Au moins une dernière fois, pour qu'elle puisse avoir l’occasion de se faire pardonner, d’effacer tout ce qu’elle avait dit. Pour qu'elle puisse retrouver sa mère, perdue quelque part au milieu de ce chaos. " Est-ce que tu peux te détacher ? Je vais m'occuper de ton papa, c'est promis, mais pour le moment, j'ai besoin de savoir si tu peux te détacher, il faut qu'on s'éloigne de la fumée..." La jeune femme hocha doucement la tête, ses yeux brillaient malgré elle. Elle tâta le bas de son ventre où se trouvait la boucle de sa ceinture, et après s'être débattue avec le système quelques secondes, un click retenti et elle tomba dans les bras de l'homme. "Merci m'sieur..." Elle ferma les yeux. Sa tête lui faisait mal, le sol tanguait sous elle. Elle était effrayée; elle se cramponnait à la veste du barbu comme elle se cramponnait à la vie. Ce court moment de répit s'interrompit à l'instant où elle ouvrit les yeux. Son père. Là, juste devant. Inerte. Ensanglanté, aux portes du paradis. "Papa !" C'était peut-être la première et dernière fois qu'elle l'appelait comme ça, pour la simple et bonne raison qu'elle n'en aurait probablement plus jamais l'occasion. Elle se dégagea des bras de l'homme et s'écroula sur son beau-père. Ses sanglots désespérés n'avaient aucun effet sur son état. Elle avait beau le secouer de toutes ses forces, hurler à quelques millimètres de ses oreilles, rien ne passait. Teresa ne pouvait rien faire pour lui. Mais peut-être que son sauveur y pouvait quelque chose, lui. "Dites-moi moi qu'vous pouvez l’sauver... J’vous en supplie, on peut pas l'laisser mourir... Et ma mère... Ma mère ! J'dois la retrouver... Ooooh, j'aurai dû mourir dans c'putain d’crash, c'est tout c'que j'mérite !" La brune était totalement désemparée. Elle n’osait même pas regarder son interlocuteur dans les yeux, de peur de voir de l’impuissance dans les siens.

••••

by Wiise
Penny Clinton
Penny Clinton
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CRÉDITS : BLINDNESS
PRÉFÉRENCE EN RP : Je préfère les rps courts.
ACTIVITÉ : Présent(e) et je réponds à mes rps rapidement.
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ÂGE : vingt années de rires et de pleurs.
MÉTIER : Elle est étudiante en administration des affaires
ÉTAT D'ESPRIT : En proie au désespoir.
Compétences associée : chasse, pêche, exploration de la jungle, maîtrise de l'arc ou du harpon


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Mar 4 Déc - 1:07
CRASH NORD.
Penny & everybody else.

Had to have high, high hopes for a living. Shooting for the stars when I couldn't make a killing. ✻✻✻
Tes doigts entremêlés aux siens, ton regard qui n’arrive pas à quitter cette preuve d’amour que tu as encore du mal à accepter. Tu peux sentir ses yeux sur ton visage, mais tu ne l’observes pas pour autant; tu n’en a pas la force. Tu de demandes encore comment tu as fait pour accepter l’offre de ton père, de le suivre dans un voyage qui était purement politique. Certes, tu pouvais faire ce tu voulais de tes journées, ça te donnait un six jours de congé d’école. Tu n’avais pas à suivre le reste des Clinton, du moins c’était ce que ton père t’avais dit. Asher aussi aimait bien l’idée, mais tu avais l’impression qu’il y avait quelque chose qui clochait. Ça fait déjà quelques heures que vous êtes en vol, tu songes franchement à essayer de fermer les yeux quand les turbulences commencent. Là, tu ne te gènes pas pour observer Asher, qui semble paniquer tout autant que toi. Car plus le temps avance, plus les coups sont importants. Tu remarques un enfant qui cours dans la rangée, suivit de près par sa mère, criant, et d’une agente de bord. Tu les vois qui sont catapultés au plafond avant que vous piquiez du nez. Les larmes brûlent ta vue quand tu remarques les masques d’oxygène sortir du plafond, mais tu n’as pas le temps de l’enfiler. Un énorme crac s’en suit, quand l’avion se déchire de l’intérieur. C’est la dernière chose dont tu te rappelles avant de sombrer dans l’oubli. Était-ce aussi paisible, de mourir? Pourtant, tu sens l'eau salée, tu entends les vagues aussi, au loin et le soleil qui réchauffe ton visage.

✻✻✻
CODES ©️️ LITTLE WOLF.


@Jai Umapathy
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Sam 8 Déc - 17:13

Sink or Swim
« Don't leave me alone »

Evidemment, c’est à ce moment-là que t’avais eu envie d’aller aux toilettes. Quand les premières secousses s’étaient faites ressentir. Le stress, ça te faisait souvent cet effet-là. T’avais eu l’impression d’être un orangina sur le point d’exploser, alors t’avais pas pu résister. Khalifa avait bien essayé de t’en dissuader, te rappelant les consignes de sécurité à bord, mais comme à ton habitude, t’avais rien écouté. T’écoutes jamais rien, tête de mule que tu es. Malheureusement, plusieurs personnes étaient déjà agglutinées devant les toilettes du fond de l’appareil. Alors t’avais tourné les talons, bien décidé à vider ta petite vessie. D’un pas décidé, t’avais remonté les allées de l’appareil, jusqu’à la première classe, malgré les secousses, de plus en plus importantes.

Et depuis, t’étais là. Dans les toilettes. Le choc avait été difficile. Tu ne te souviens pas de grand-chose, si ce n’est des lumières qui s’étaient mises à clignoter. A s’éteindre et à se rallumer. Des turbulences. De ne pas avoir été capable d’ouvrir la porte. Parce que l’avion chutait. D’avoir été agitée, telle la pulpe d’un orangina. Le sang sur ta tempe, sur ton visage tout entier. Tu n’as pas souvenir d’avoir perdu connaissance. Tu n’as pas souvenir d’autre chose que de la panique, en réalisant que tu étais bloquée dans les toilettes. Cette sensation d’impuissance. Les larmes sur ton visage. Ce cri qui s’était arraché à ta gorge. Et cette pensée. Ce qui serait inscrit sur ton épitaphe : ci-git la fille morte aux toilettes. Tu te souviens de cette pensée comme étant la dernière que t’ait eut avant que la douleur à ta tempe ne te réveille. T’es pas morte, putain. T’es en vie. Couverte de sang et de… T’espères que c’est juste de l’eau. Mais, après tout, tu t’en fiches, t’es vivante. Enfin pour le moment. Parce que tu peux sentir l’oxygène manquer à tes poumons. Et cette putain d’odeur de rôtit qui crame dans le four. Peu importe où tu te trouvais à l’heure actuelle, il te fallait sortir de ces satanés toilettes avant de finir en poulet rôtit. Tout tangue autour de toi. Et tu peux sentir comme une soudaine envie de gerber. Ta tête. C’est ta tête. Elle a dû cogner contre… Le miroir. Tu vois ton reflet, brisé en mille et un morceaux de verre. Instinctivement, tu portes ta main à ta joue. Le liquide, poisseux s’infiltre sous ta manucure dont quelques faux ongles manquent déjà à l’appel. Ton visage. Ton magnifique visage de poupée de porcelaine. Défiguré. Charcuté. Tu sens la douleur se répercuter alors que tu les vois, une à une, les coupures sur ta peau. Il ne s’agit pas que de ta tempe. Ton front. Ta pommette. Ton arcade sourcilière. Ton visage tout entier est couvert de sang. Tes cheveux s’agglutinent autour des plaies alors que des larmes se mettent à rouler sur ta peau, brulant tes plaies d’une eau légèrement salée. Superficielle petite poupée.

Et puis soudain, tu les entends. Ces cris qui proviennent de l’extérieur. Des appels au secours. Alors, tu te souviens. Oliver. Chloé. Khalifa. Ton regard s’arrache à l’horreur de la contemplation de ton visage défiguré. Et tu la vois, la porte, entrouverte, probablement abimée lors du choc. Alors, tu fais volte-face, parce que tu dois sortir. Parce que tu dois fuir ces maudites chiottes. Parce que tu dois te barrer de là avant de cramer vivante. Parce que tu dois retrouver ta famille, ton frère, ta sœur et… ton mari. Bordel. Tu devais retrouver ton mari. Tu devais les retrouver, t’assurer qu’ils allaient bien, et que… Putain de merde. Alors que tu t’extrais avec difficulté de ces maudites toilettes, tu réalises l’ampleur des dégâts. Les masques à oxygène qui pendent dans le vide. Les sièges arrachés. Et… Tu retiens un cri, tes deux mains plaquées contre ta bouche. Un cadavre. Des cadavres. Pas un mais plusieurs. Les larmes glissent sur ta peau. La fumée danse autour de toi. Et tu trébuches, sur une valise éventrée au milieu de la carlingue. Tu trébuches de tout ton long, atterrissant malgré toi sur un homme. Mort. Deux grand yeux bleus t’observant sans te voir. Un regard vide qui t’arrache un cri d’horreur…
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Lun 17 Déc - 5:22

  (Plage nord)

  ACTE I - LE CRASH

 

 
Lysandre est entouré de corps sans vie, de fumée et des décombres nauséabonde. Il erre, se faufile difficilement. La panique, ce sentiment d’urgence. De fausses joies, mêlées à la peur, chaque fois qu’il tombe sur des silhouettes inertes semblables aux deux femmes de sa vie. Et la torpeur, qui le gagne, alors que les pouls inexistants s’enchaînent, que les corps s’empilent.

Ses mouvements se font plus lents, ses interventions machinales, lymphatiques. Les hurlements qui lui parviennent semblent si loin de lui. Même les siens, alors qu’il appelle ses proches, encore et encore, lui semble étrangers. Le grand brun perd la notion du temps, mais, continue tout de même d’avancer sur cette plage déserte, sans fin. Sans vie. À la recherche d’espoir, peut-être. Des cris, des prénoms autre que le sien. Mais, des voix. De la vie. Et c’est suffisant pour qu’il s’active. Il s’en approche, il n’est plus seul. Il est à fleur de peau, le corps et le coeur meurtri. Des montagnes russes.

Et puis, un nouveau hurlement. Plus près et plus strident. Lysandre enjambe quelques valises, des vêtements et des biens en tout genre qui jonchent le sol. D’autres corps, aussi. Et sans pouvoir expliquer comment il s’est retrouvé là, devant ce visage familier, Lysandre pose délicatement la main sur l’épaule de la petite blonde, ensanglantée ( @Aliénor Johnson ). « Viens. Lève-toi! » qu’il ordonne, presque. Autoritaire, calme, doux. Un sang-froid nouveau, maintenant qu’on a besoin de lui. Maintenant qu’il n’y plus que la mort qui l’entoure, qu’il voit tout. Malgré la situation qui le dépasse, cette scène irréelle. « Il faut sortir d’ici!»

AVENGEDINCHAINS
 
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ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD) - Page 2 Empty Re: ACTE I - LE CRASH (PLAGE NORD)

Mer 19 Déc - 18:36
Le vol se passait bien. Les passagers étaient plus ou moins à l’aise suivant s’il aimait ou pas l’avion. Il avait vu des enfants rire ou regarder un film sur les écrans. Il avait vu des hommes, des femmes boire un coup et manger, d’autres dormir tranquillement. D’autres encore étaient au téléphone. Jaeson aimait cette ambiance calme et sereine. Il aimait voir les nuages à travers les hublots et l’atmosphère d’un endroit confiné. Oui, Jaeson est particulier comme garçon. Il traversait l’avion et demandait occasionnellement aux passagers si tout allait bien ou s’ils souhaitaient quelque chose en particulier. Son métier exigeait rigueur, politesse et service même s’ils n’étaient pas toujours hyper agréables comme un grand malabar qui semblait troubler ses voisins. Jaeson n’avait pas hésité un instant à le remettre à sa place avec diplomatie.

Tout se passait bien et quand il avait senti les premières secousses, il ne s’était pas inquiéter outre mesure, cela arrivait parfois mais il voyait les passagers les plus stresser regarder de partout, paniquer. Il aurait voulu dire que tout allait bien, il aurait voulu les rassurer mais les secousses étaient de plus en plus fortes, de plus en plus présentent. Ce n’était pas normal. Quelques personnes avaient commencé à crier et Jaeson avait élevé la voix pour se faire entendre, il demandait à ce que tous les passagers bouclent leurs ceintures et qu’ils restent assis. Très vite cette consigne avait été instruite grâce au haut-parleur. Jaeson avait tenté de garder son équilibre comme il pouvait, se cognant parfois dans les fauteuils. Un passager de l’avant revenait de toilettes et Jaeson avait tenté de l’aider à s’installer dans son fauteuil mais le bruit d’une explosion s’était fait entendre …

Et puis … plus rien. Le noir complet, absolu. Le vide absolu.

Avant qu’il n’ouvre les yeux, Jaeson ressentait une douleur dans tout son corps. Il se disait qu’il était mort, que c’était fini pour lui et que c’était pareil pour les autres également. Qu’ils étaient tous morts et que la mort n’était pas si froide que ça … Mais que ça faisait mal par contre. Et puis, on gardait vraiment l’odorat dans la mort ? Non parce que son odorat lui disait que ça sentait le kérosène mais aussi le sang. Il avait un mal de crâne terrible et une envie de vomir, un goût de sang dans la bouche. Tout ceci n’était clairement pas normal … Ses yeux s’était ouvert sur un ciel bleu sans nuage ou presque. Il avait refermé ses yeux, tout était trop clair, trop lumineux. Il avait fait ceci plusieurs fois afin de se réhabituer. Il n’était donc pas mort … Il se demandait comment c’était possible … Il avait bougé ses mains, ses bras, ses jambes apparemment, il avait encore tout en un seul morceau et il pouvait bouger même s’il avait dû atterrir un peu brutalement et dans une mauvaise position au vu de son corps qui n’était qu’une seule et gigantesque courbature …

Il s’était redressé de façon prudente, cherchant à savoir s’il était gravement blesser ou pas. Il y avait un peu de sang sur son uniforme, il avait dû être coupé à un moment ou à un autre mais il ne se souvenait de rien … Face à lui, il y avait une immense étendu d’eau … L’océan ou la mer, tout dépend d’où ils étaient … Finalement il a regardé autour de lui pour voir une vision d’horreur … Le passager qu’il avait tenté d’aider était mort, son corps déchiqueter par il ne savait quoi. Son envie de vomir s’est concrétisé sur le sable, Jaeson laissant tout le contenu de son estomac sur cette plage. Le sang était bel et bien présent, éclat rouge sur du blanc. Il s’était lever aussi vite que possible, les jambes flageolantes pour s’éloigner le plus vite possible … Il avait buter sur un autre corps entier cette fois-ci et il avait bougé cette personne par l’épaule, sans succès. Il avait pris son pouls … Il n’en avait plus … Il était mort …

Il s’était éloigné de l’endroit qui, il lui semblait, sentait la mort avant de s’asseoir à l’ombre d’un arbre, totalement sous le choc. Il lui était incapable de bouger, de réfléchir et il avait même l’impression de faire des pauses respiratoires. Il était en panique, il ne savait pas quoi faire malgré les formations qu’il avait eu … Rien ne pouvait le préparer à une telle épreuve. Sa tête était comme dans du coton, il n’avait pas la jugeote à ce moment-là de se dire que, peut-être, il y avait d’autres survivants comme lui … Il ne sait pas combien de temps il reste ainsi prostré dans son coin mais un hurlement le fait violemment sursauter … Ce n’était pas animal … Il y avait donc des rescapés de cette tragédie. Il avait alors ordonné à ses jambes de bouger et il s’était mis à marcher jusqu’à l’endroit approximatif du cri … Il avait les yeux hagards, sonné, choquer mais il avait un espoir car il y avait du monde qui bougeait un peu plus loin. Il s’était alors arrêter, il regardait le monde s’affairer comme si lui-même n’en faisait plus parti … L’état de choc rend con les gens parfois et c’était le cas pour Jaeson …


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