Re: ACTE I - LE CRASH (SUD)

Sink or Swim

« wyatt x survivors »

Examinant toujours toute l'agitation dans l'eau, tu es sorti de tes pensées par une femme, jeune (@Robyn Myers), qui s'approche de toi et de l'autre jeune homme à tes côtés. Elle vous demande si vous êtes blessés. Tu balayes la coulée de sang qui glisse de ton arcade à ton œil et te retrouves aveuglé par le soleil. En guise de réponse tu secoues la tête et secoue ta main pour tenter d'en faire disparaître le sang et lui faire comprendre qu'à part ça, ça pouvait aller, et que ce n'était pas une priorité. « Vous avez vu une blonde d’à peu près ma taille? » enchaine-t-elle rapidement, mais tu te contentes de secouer à nouveau la tête avant de te mettre à ton tour à regarder aux alentours, sans savoir exactement ce que tu cherchais. Ta valise ? Des trucs utiles à ramasser ? Ce serait pas mal de faire le tour des débris afin de ramasser les affaires les plus intéressantes avant que quelqu'un d'autre ne le fasse... mais ton regard se posa à nouveau sur l'océan et l'agitation qui l'habitait. Tu vis une gamine arriver à la nage suivie d'une jeune femme tirant un homme, tu vis la carcasse de l'avion qui sombrait à vive allure, et surtout, tu entendais tous les cris, gémissements, hurlements et autres sons d'agonie qui formaient le brouhaha monstre sur la plage. A quelques mètres de toi, ton regard fut attiré par une femme jeune (@Theo Gelski ) qui venait de parvenir à sortir de l'eau. Tu la croyais sortie d'affaire, comme toi, quand tu la vis s'effondrer à genoux et se mettre à cracher ses poumons. Instinctivement et sans trop sans trop savoir pourquoi, ton corps se mit à courir vers elle sans même attendre d'ordre de ton cerveau. Une fois à sa hauteur tu t'accroupis à ses côtés, une main sur son dos comme on le fait par réflexe comme si ça allait aider en quoi que ce soit. « Hey, ça va aller ? Essaye de cracher tout ce que tu as mais respire profondément » tu lui dis dans un mélange de compassion masqué sous un faux détachement.

CRASH SUD

FEAT TOUT LE MONDE.

Le sang ne cessait de couler. Il imbibait la chemise utilisée en garrot. Cela ne suffirait pas pour arrêter le saignement. La Navajo retire sa tunique, se retrouvant en débardeur puis la repli plusieurs fois sur elle même avant de la poser sur la blessure. Comprimer la plaie en attendant qu'un médecin vienne. Le blessé (Khalifa) émerge. Parlant de sauver les enfants. Son regard émeraude balaye la plage. Aperçoit deux enfants qui semblent être "pris en charge". Il fallait qu'il se calme. Facile à dire quand on a que quelques égratignures et un sang froid de plomb. Mais plus ça va, plus l'angoisse augmente. Il y a trop de blessés et pas assez de personnes qualifiées pour faire des soins. L'acolyte (Caleb) appelle du secours, mais avec tous ces cris, ça allait être compliqué d'être entendu.

– Essaie de trouver de l'aide, je continue la compression. S'exclame t-elle vers son acolyte (Caleb). La Navajo décide de sortir son couteau papillon afin de déchirer le jean du blessé. Afin de voir ce à quoi ressemblait les dommages. Je vois rien, il y a trop de sang... Râle la jeune femme entre ses dents. Ses mains reprennent sa tunique pliée en quatre pour la presser directement contre la plaie. Parlez-moi ! Comment vous vous appelez ? Demande t-elle au blessé afin qu'il reste eveillé.

(@Caleb Austen & @Khalifa Sabara)

Made by Neon Demon

Brusquement, Neal ne savait plus où donner de la tête. Il avait l'impression que des dizaines de survivants appelaient à l'aide, sans compter ceux qui étaient encore dans l'eau ou prisonnier de la carlingue.

— Neal, enchanté, s'empressa-t-il de répondre à la jeune femme brune qui lui tendait la main. Essayez de trouver un coin tranquille sur la plage et d'escorter les blessés qui peuvent se déplacer. Merci pour votre aide.

Sans attendre sa réponse, il se mit à courir en direction d'un survivant grièvement blessé (@Khalifa Sabara) : à ses côtés, un homme et une femme (@Lyra Reyes et @Caleb Austen) hurlaient à l'aide et faisaient de leur mieux pour arrêter le sang couler d'une plaie à la jambe. Il n'avait pas assisté à toute la scène mais apparemment, l'homme avait été coincé sous un débris de l'avion et semblait perdre beaucoup de sang. Neal craignait qu'une artère ne soit touchée : il fallait agir vite pour arrêter l'hémorragie. Il s'agenouilla près d'eux, se présenta rapidement comme médecin afin de les rassurer avant de poser ses mains contre la tunique déjà pressée contre l'artère fémorale de l'homme.

— Je prends le relais, vous pouvez retirer vos mains, dit-il à l'attention de la jeune femme. Vous avez eu un bon réflexe en comprimant la plaie mais il vaut mieux éviter de lui faire un garrot pour le moment pour que le sang continue de circuler dans toute la jambe. En effet, il préférait ne pas songer au cas extrême où il lui faudrait amputer sa jambe : du moment que l'hémorragie restait contrôlable, il lui restait des chances de pouvoir sauver le membre.

— Tout va bien, monsieur, on s'occupe de vous, ajouta-t-il à l'intention du blessé qui était très agité. Rien de plus normal, le pauvre venait de survivre à un crash d'avion et était complètement sous le choc. De sa main gauche, Neal vérifia son pouls, qui battait vite mais suffisamment fort. Comment s'appellent vos enfants ? On va les retrouver, ne vous inquiétez pas. Pour le moment, il faut que vous restiez calme.

La jeune femme essayait elle-aussi de faire parler le blessé, ce qui était le meilleur moyen pour éviter qu'il ne perdre connaissance. Bientôt, Neal sentit le flot de sang diminuer sous ses doigts : le plus dur était passé. Il fallait stabiliser le patient en appliquant un bandage pas trop serré afin de pouvoir le déplacer dans un endroit plus sûr. Ils n'étaient pas à l'abri près des débris et Neal craignait que les émanations de fumée n'aggravent l'état de son patient. Enroulant précautionneusement la plaie dans la chemise imbibée de sang, il leva la tête en direction de l'homme et de la femme :

— Est-ce que vous pourriez me trouver d'autres vêtements ? N'importe quel tissu suffira. Dans l'idéal, il faudrait aussi une cravate ou un foulard, quelque chose qui pourrait maintenir le bandage.

CRASH SUD

« BRONISLAV P.O.V. »

Tu progresses lentement dans les compartiments. Tu es entré par la partie immergée de la coque, tu n'as de cesse d'essayer de trouver un pouls sur les corps que tu trouves dans l'eau. Il n'y a plus personne en vie mais tu as besoin de t'en assurer avant de grimper vers les compartiments encore "préservés". Toute cette mort. Tout ce froid. Tu graves chaque visage dans ton esprit. Et tu cherches surtout celui d'Alexei parmi les corps. L'eau s'assombrit et il t'es difficile de progresser sans danger alors que la pression d'eau te pousses vers le haut. Ton bras te brûle mais tu ne renonces pas. Pourtant, tu manques de plus en plus souvent d'air et la surface te sembles de plus en plus lointaine. Il n'y a plus personne a sauver, ici. Je suis coincée ! Quelqu’un m’entend ? S’il vous plait ! L'eau grimpe et la voix te parvient, proche et paniquée. Une femme. Non loin de toi. Tu la cherches des yeux, elle n'est pas loin. Presque immergée. Revenez je vous en supplie ! Tu te guides à sa voix. La douleur te vrille le bras. Il va falloir que tu rejoignes la plage. Mais pas sans cette femme. Le spectacle que tu découvres est assez gore. Le mec quasi énuclée à côté d'elle, son regard paniqué. Bref, elle n'a pas eu un atterrissage et un crash paisible de toute évidence. Tu évalues la situation rapidement. Ceinture bloquée. Ok, le "couteau/carlingue" va t'être utile. Umh j'ai comme dans l'idée que vous aimeriez vous débarrassez de votre copain de voyage... Ne bougez pas, ce truc n'est pas très "fiable" mais c'est le mieux que j'ai trouvé." Tu glisses une main entre son ventre et le harnais de sa ceinture. "En règle général je ne me permet ça qu'au deuxième rendez-vous mais bon ..." Tu plaisantes pour ne pas penser à la vision d'horreur à côté d'elle et pour ne pas l'inquiéter plus que de raison, l'eau monte rapidement autour de vous, l'épave vacille et s'enfonce sur le lit de sable de l'Océan. Il va falloir sortir, vite. Avant de se retrouver piégé dans l'appareil en perdition. Le morceau de tôle te cisaille l'intérieur de la main mais tu continues le mouvement de va et vient pour la libérer de la ceinture. Quand celle-ci craque, la paume de ta main sanguinolente te fais craindre les foudres de la Doc quand elle t'examinera. "Je propose qu'on continue ce rendez-vous sur une plage de sable fin si ça vous tente, la sortie, c'est par là." Tu désignes le haut de l'avion qui se redresse lentement à la vertical maintenant. Le mort a un foulard autour du cou. Tu te penches, marmonne un juron en russe et récupère le morceau de tissu pour le nouer serré autour de ta main abîmée par le sauvetage de la demoiselle. "Si vous vous sentez de grimper, passez devant je reste derrière vous pour prévenir toute chute... Promis je ne regarderai pas trop vos fesses ... Quoi que ... ." Un petit sourire en coin pour faire passer la pilule et la rassurer. Tu t'es juré de sauver le plus de monde de cette foutue épave.

ACTE I : CRASH

« Our dead drink the sea... »

Miracle. Toi qui te voyais déjà finir en plancton t’aperçois une lueur au bout du tunnel, ou plutôt, un visage qui se dessine parmi les décombres de l’appareil, il se fraye non sans difficultés un passage jusqu’à toi et ton compagnon d’infortune qui se décompose de plus en plus rapidement. Tu pourrais te jeter à son cou si t’étais pas si horrifiée par la perspective de rejoindre les fonds marins, tu ne pensais pas que quelqu’un reviendrait. Toi, tu ne serais pas revenue. Aussitôt tu remarques son bras salement amoché, première pensée purement égoïste qui ne réfléchit pas à la douleur encaissée mais à l’impact de sa blessure sur vos chances de survie. T’as pas le temps de laisser la déception t’envahir, songeant qu’un sauveur manchot vaut mieux que pas de sauveur du tout. « Je ne bouge pas…» lui réponds-tu à demi-mot d’un hochement de tête, tentant vainement de faire taire l’émotion dans ta voix, c’est précisément ça le problème. Tu ne bouges pas. Tu ne peux pas. T’es complètement encastrée dans ton siège attendant que la divine providence, autrement dit ton semi-manchot, te libère, un rire éteint s’échappe de tes lippes tandis qu’il fait de son mieux pour te distraire à la vision d’épouvante à vos côtés, le désarticulé dégoulinant presque de sa dépouille désormais. « J’aime les hommes entreprenants. » phrase à double-sens enchaînant sur sa plaisanterie mais soulignant surtout son esprit d’initiative, « Remarquez c’est une technique comme une autre, venir sauver les demoiselles en tenue d’Adam. » ou presque, mieux vaut cela dit que le crash l’ait séparé de son pantalon plutôt que de son visage comme ton charmant voisin. Repoussant l’inévitable tu finis par jeter un nouveau coup d’œil dans sa direction et constates avec horreur que cette fois c’est sa mâchoire qui est en train de se faire la malle, l’eau quant à elle continue son ascension dangereusement, l’épave s’ébranlant de plus belle. C’est la course contre la montre. Ta peau se tâche du sang de l’inconnu qui s’écharne sur ta ceinture récalcitrante, le bleu s’encre au vermeille alors que les coutures se mettent à céder, une par une jusqu’à te détacher complètement. « Très bonne idée Clark Kent ! » t’attends pas plus longtemps pour te soustraire de ta prison synthétique et commencer à grimper vers le haut de l’appareil, ne te faisant pas prier pour lui passer devant si désireuse de sortir de là au plus vite « Si on s’en sort vivant on pourra brûler les étapes et se passer des banalités d'usage ; je vous épouse sur le champ ! » balançant tes talons aiguilles tu prends pieds sur les accoudoirs, les rangées se transformant en véritables murs d’escalade, l’Océan lui n’est cependant pas décidé à vous faciliter la tâche consumant le fuselage tel Charybde il oscille rendant votre remontée encore plus périlleuse. Des bagages se déchargent dans l’allée, projectiles arrivant droit sur vous t’évites un attaché-case de peu mais manque de lâcher prise au vacillement suivant, tu titubes quelque peu te rattrapant de justesse à ton acolyte, oups mauvais bras « Désolé ! » t’aimerais éviter qu’il termine comme ton voisin de siège, son membre te restant dans les mains, t’as pas le temps de t’enquérir de son état qu’un bruit sourd résonne autour de vous marquant la précarité de votre situation « C’était quoi ça ? » question purement rhétorique, la carlingue attirée par les profondeurs les derniers hublots sont en train de se briser sur votre passage, t’accélères le mouvement mais c’est déjà trop tard, ton visage se tourne vers le dernier rempart vous séparant de l’abîme qui explose en une fraction de seconde, projetant des litres d’eau à votre suite. La mer s’engouffre avec aisance vous engloutissant entièrement, tu distingues une sortie laissée par les trous béants dans la carcasse de l’appareil et t’y faufiles nageant de toute tes forces pour échapper à la pression qui te retient, tu sens chaque muscle de ton corps tirer sur sa réserve, tes poumons souffrant déjà du manque d’oxygène. Les rayons solaires te paraissent inatteignables, t'es sur le point d’abandonner lorsque t’immerges parmi l’écume, inspirant à grande bouffée t’avales goulûment l’air jusqu’à te prendre une vague en plein visage, ballottée entre les remous tu recraches la tasse salée qui t’arrache une grimace. Mi-soulagée de ne pas retrouver un Jack fripé au fond de l'océan mi-épuisée par ta lutte avec Poséidon - ça ne t'empêche pas de râler et d'insulter dieu et la terre entière parce que tu douilles à en avoir les larmes aux yeux – tu sors la tête de ton nombril observant les alentours à la recherche de ton preux chevalier en caleçon dont tu ne connais finalement même pas le nom « Clark Kent ?! » tu hurles à plusieurs reprises tournant et retournant parmi les vagues dans l’espoir de le voir à son tour sortir la tête de l’eau « ne sois pas mort… ne sois pas mort… s’il te plait… ne sois pas mort. » supplications murmurées du bout des lèvres, incantation absurde nourrissant l’espoir de le voir recraché part les flots, vivant.

il cramait sous la peur. l'eau qui montait. l'eau qui venait chatouiller le bout de ses chaussures. c'était une mort assuré qui coulait doucement le long de ses jambes. et pendant qu'ernest mourrait d'inquiétude, de peur, d'illusion d'fin, l'autre prenait le temps de rire. d'assouvir sa pulsion de surnom ridicule, de le malmener comme un vieux clébard. ça lui plaisait pas au pauvre gamin, il était mauvais, mauvais, si mauvais que sa colère aurait pu réchauffer cent glacier d'un regard noir. il l'écoute que d'une oreille, la même oreille qui sert à écouter les consignes de sécurité si un crash survenait. personne n'écoutait. personne ne prenait la peine de retirer ses écouteurs pour regarder les pauvres mouvements de l'hôtesse de l'air. toute façon, si un crash survenait, ils mourraient tous. ouais. ils auraient pu mourir, si seulement les statistiques n'avaient pas rajouté un 1% après la virgule. il se contente d'opiner d'la tête. il se contente de se laisser accrocher un pauvre gilet qui lui servira à rien (ça lui servira à garder la tête hors de l'eau, mais faut croire qu'on lui apprend que les maths à l'école). blablabla, le bonhomme continue à parler. à ouvrir cette grande boîte pour ne pas dire grand chose d'intéressant. qu'est-ce qu'il donnerait pas pour remplacer le visage du barbu effarouché par son écran d'switch. pourtant, y a ses sens qui s'mettent en alerte quand il entend un 'désolé gamin'. la colère de ce surnom ce transforme en curiosité, la curiosité ce transforme en étourdissant, glissant gentiment jusqu'à un énervement incommensurable. il se chope un coup de poing, délaissant qu'un soupir de surprise et une gueule légèrement étourdit. il tangue, il tient plus vraiment sur ces jambes. les formes se dissipent, il arrive à reprendre une respiration chantant la normalité. et tout s'enchaîne.
une main sur sa bouche. des yeux qui s’écarquillent. des mots qui remontent à son cerveau comme des bulles d'air au fond de l'océan. et le drame. de l'eau jusqu'au torse. jusqu'au cou. jusqu'à son nez. de l'eau tout autour de son corps. la panique l'agresse, elle vient lui foutre deux claques dans la gueule. ernest commence à s'agiter, à manquer d'air, à manquer de repère. il se débat sans grande force, ni grande conviction que de rester en vie. puis la liberté, son gilet qui le propulse vers la surface (ou bien, c'est le grand con qui le pousse, allez savoir). ses yeux s'en approchent, cette lumière bonté divine. la tête hors de l'eau, il prend un grand bol d'air avant de gueuler trente insultes à la suite. ses joues sont rouges. sa gueule entière est rouge. rouge colère. il bat des jambes. il bat des bras. à droite, à gauche, en bas, en haut, ça ressemble à rien, même un chien aurait plus de grâce à côté d'ernest. il boit la tasse deux ou trois fois, son gilet le gardant la tête hors de l'eau, mais l'empêche de rester loin de la débilité. il est mauvais, tellement mauvais qu'arrivé à la plage, il se retrouve embêté par son gilet de sauvetage pour sortir de l'eau. l'impression d'être aspiré par l'eau maudite plus qu'autre chose. il se débat comme un con, en pestant, pestant, pestant. les deux pieds enfin sur terre, il jette un coup d’œil dans les environs. un chaos sans nom -- qui ne l'intéresse pas tant que ça. il veut fuir, loin. loin d'ici. rester dans son coin à attendre les secours, merde il peut se débrouiller tout seul! il se met à courir en direction de la jungle (il n'a pas la lumière à tous les étages) en murmurant des obscénités, se débattant avec son pire ennemi : ce gilet de sauvetage qui lui colle à la peau. tellement happé par ce 'gilet à la con' (noué n'importe comment, faut croire qu'il trouve n'importe quelle excuse pour haïr son grand sauveur de rien du tout) qu'il en oubli de regarder devant sois. (@Cain Romero) un choc, net, ferme, ça l'envoie en arrière pour tomber sur le cul. il relève la tête, les joues pourprées de méchanceté, le regard bloqué sur un noir effrayant et un corps trempé de la tête aux pieds, les cheveux collant à son visage colérique. "mais c'est quoi ton problème, t'es aveugle ou quoi??" il laisse ses yeux choper des gouttes d'un rouge métallique sur sa chemise. il se calme. il se relève. il le fixe (toujours aussi mauvais). "tu pues la clope, t'crois vraiment c'est le moment d'fumer? et tu faisais quoi dans la jungle? tu désertais c'est ça? t'as pas honte de laisser tous les autres crever sur la page?" comme pour oublier qu'ernest rentrait dans la jungle et l'inconnu en ressortait. et en plus, il osait en faire des tonnes, à agiter ses bras et pousser des larmes jusqu'au bord de ses yeux. acteur studio, un grand avenir l'attendait dans celui des mensonges.

ACTE I : CRASH

« lost at sea... »

Il ouvre les yeux, la tête ancrée dans le sable. Ses cheveux sont humides, pendant sur son visage, granuleux. Il relève la tête tant bien que mal, et il croit de nouveau être en train de faire un cauchemar. Mais il n’est ni en Irak, ni en Afghanistan. Ca n’y ressemble en rien. Sa tête semble être dans un étau, il a dû se cogner la tête. Cherchant à se relever, il laisse échapper un cri de douleur. Il a un morceau de fer empalé sur son épaule. Soudainement, un souvenir revient. Il se souvient de sa fille, faisant une scène dans l’avion, pointant ses défauts, ses méfaits. Elle avait une bien pâle image de lui. Tout ça parce qu’il avait osé demander du whisky dans l’avion. Elle ne lui laissait pas le choix. Elle ne faisait que se plaindre et elle s’était fait la malle jusqu’à Washington, écourtant les vacances en Arizona qu’il avait attendues comme le messie. Pourtant, à l’heure actuelle, malgré la colère qui l’a habité à ce moment et donc poussé à aller jusqu’aux toilettes à l’arrière de l’avion, il ne ressent que de l’inquiétude. Où est sa fille ?
Il comprend bien vite qu’il n’y a pas beaucoup de survivants. Il se redresse, se fichant de la douleur qu’il ressent dans son épaule droite. Il y jette un coup d’œil, et tâtant la poche de sa veste, il en extirpe une gourde pleine de whisky. La seule chose qu’il a pu sauver apparemment. Ravi, il l’ouvre non pas pour la boire, mais pour désinfecter sa plaie. La maintenant entre ses genoux, il prend une profonde inspiration et tire sur la barre de fer encastrée dans sa chair. Alors qu’il la retire, il serre les dents, sachant très bien que le pire est à venir. Attrapant la fiole, il balance du whisky sur sa plaie sanguinolente se mordant l’intérieur des joues. L’ex-membre d’élite de la Navy se forme un bandage de fortune avec la manche de sa chemise. Il fait de toute façon bien trop chaud ici. Se relevant, le sol tangue. La situation en face de lui, lui rappelle indéniablement l’horreur de la guerre. Entre les cris et l’odeur de la mort, il sent la panique l’atteindre. Il doit rester maitre de ses émotions, mais les hurlements l’étreignent. Et si sa fille était dans la carcasse de l’avion qui commence à couler sous son poids ? Non. Ce n’est pas possible. Elle était à l’avant. Pourtant, il n’est plus rationnel. Effrayé à l’idée de la perde, il se lance dans l’eau, persuadé que la douleur ne l’empêchera pas d’atteindre l’avion. Mais ce dernier coule devant ses yeux. Revenant sur le rivage, il s’adresse à la première personne qu’il voit : « Où est l’avant de l’avion ? Je cherche ma fille. » Le reste n’a pas d’importance à ses yeux. A la réponse qu’on lui donne, qui ne le satisfait pas, il râle et entreprend de trouver de quoi survivre sur cette île. Que ça vous paraisse fou ou non, le militaire fouilla les cadavres, sans dégout aucun. Bien entrainé à supporter les cadavres, il croyait revivre la guerre. A croire que quoi qu’il fasse, il était destiné à la subir pour l’éternité. Il trouva une valise en à peu près bon état, qui s’amenait sur le rivage, et il en extirpa un couteau. Certains passagers n’étaient peut-être pas des saints. Mieux valait s’en méfier et ouvrir l’œil. Il avait l’air d’un sans-abri en quête de nourriture, mais il se fichait bien de tout cela. Il comptait retrouver l’avant de l’avion et retrouver sa fille. Il récupéra un sac, qui bien que troué, ferait l'affaire. Il dépouilla un corps d'un t-shirt, vida une valise sur le sable à la recherche de choses utiles, et une fois qu'il avait fait son petit marché, s'enquit à marcher en direction de la forêt qui lui semblait s'étendre à perte de vue. Si quelqu'un voulait lui faire une remarque, il pouvait. A ses risques et périls.

CRASH SUD

FEAT TOUT LE MONDE.

Cette odeur de chaire brûlée n'arrête pas de te donner des hauts-le-coeur, mais tu y fait abstraction. Il y a trop de blessés. Et cet homme dont la plaie ne coagule pas risque beaucoup. Tous tes sens sont en alerte. Un homme arrive, il se présente et prend ta place pour la compression. Je m'appelle Lyra. Tu lui répond directement, il semble savoir ce qu'il fait. Tu l'écoutes alors attentivement. Des vêtements. Une cravate. J'y vais ! Tu te relèves et te met à courir tout d'abord vers les quelques valises échouées. Tu en ouvre une au hasard puis prend des vêtements, tu trouves même une serviette de toilette épaisse. Mais en ce qui concerne le foulard ou la cravate, tu n'en trouve pas. Tu tentes une seconde valise mais rien non plus. Alors tu ramènes à Neal tes trouvailles. J'ai trouvé ça en vêtements, il y a aussi une serviette. Je vais chercher plus loin une cravate ou un foulard ! Affirmes-tu déterminée en repartant derechef dans une autre direction en courant. Tu vois un homme sur le sol, non loin des débris. Tu repères immédiatement sa cravate. Tu la lui dénoue puis retourne près des deux hommes pour donner l'objet, prenant d'autres vêtements au passage, essoufflée. Ta tête tourne. Il faut dire qu'avec les émanations de fumée et la blessure que tu as à la tête n'aident pas. Mais tu es présente. Tu roules en boule une chemise que tu places délicatement sous la tête du blessé. J'ai trouvé ça aussi, je ne sais pas si ça peut servir ? Tu sors de ta poche une petite bouteille d'alcool provenant assurément du chariot de nourriture et de boisson de l'avion.

(@Caleb Austen , @Neal Sinclair & @Khalifa Sabara)

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CRASH SUD

« BRONISLAV P.O.V. »

« J’aime les hommes entreprenants. Remarquez c’est une technique comme une autre, venir sauver les demoiselles en tenue d’Adam. » Tu ris, parce qu’il est rare qu’on te tienne la barre niveau humour. Quoi que avec ces petites mains manucurées, tu pouvais l’imaginer tenir autre chose que le niveau d’un battle de répartie. Putain, il fallait vraiment que tu t’envoies en l’air Bron, surtout après avoir survécu à un crash aérien. « Très bonne idée Clark Kent ! » La voilà déjà qui escalade, s’accrochant aux premiers sièges à sa portée après s’être délestée de ses talons. Maligne et pas une de celle qui accorde beaucoup d’importance à ses chaussures en situation de crise. « Si on s’en sort vivant on pourra brûler les étapes et se passer des banalités d'usage ; je vous épouse sur le champ ! » La remontée est dangereuse et tu sens chaque muscle de ton bras blessé protester alors que tu lui impose flexions et extensions à un rythme soutenu, tu es plus lourd quelle et donc plus stable sur tes appuis, heureusement car lorsqu’elle titube et se raccroche à ton bras blessé, tu ne lâches pas prise, les pieds bien ancré sur le siège en dessous de vous. « Désolé ! » Tu la rétablis, une main posé dans son dos, pour la stabiliser contre toi. Ce serait con qu’elle se casse la gueule maintenant. Tant qu’à faire, si t’avais une réel chance de recevoir sa gratitude en nature, ça aurait été con de la laisser être engloutie par l’océan. « Faites attention Loïs, Superman a déjà pas mal brûlé ses réserves d’énergie pour sauver les demoiselles en détresse aujourd’hui. » Quand soudain l’avion émet ce qui semble être son chant du cygne, la précarité de votre situation semblant s’accélérer de minute en minute. « C’était quoi ça ? » Alors tu accélères, la talonnant de près. Aucune chance pour vous si vous tombiez maintenant. Le haut de l’appareil est proche, tu vois la déchirure dans la carlingue lorsque les derniers hublots explosent sur votre passage, jusqu’à ce que vous ne soyez plus assez rapide. L’eau te frappe de plein fouet. Te projettes contre les sièges, recouvre tout. La tête heurte un accoudoir, tu vois trente-six chandelles. Un étau mortel composé de H20 se referme sur toi. Tu la vois, elle arrive à s’échapper, ta vue est trouble, l’air te manque. La suivre. Survivre. Putain Bron t’as pas survécu à un crash aérien, sauvé la veuve et l’orphelin pour te retrouver comme un con mort noyé dans l’épave. alors tu te bas, tu puises dans les dernière réserves d’énergie qui te restent. Et tu la suis, luttant contre la pression de l’eau qui broie chacun de tes muscles alors que tu t’aides des sièges pour atteindre la fêlure dans le fuselage. Tu utilises tes dernières forces pour nager en direction de la surface. Ta tête crève l’eau et tu aspires l’air avec le désespoir d’un quasi noyé. Tu bas des jambes pour te maintenir à la surface et tu tournes sur toi-même en crachant l’eau qui a rempli tes poumons. L’avion quasi immergé te fait face, ne reste plus qu’une hauteur de trois ou quatre mètres se dressant devant toi. L’avion ne bouge plus, la carlingue s’est tue. Plus un bruit. Tu nages, le bras à l’agonie « LOÏS !! » Tu cris, tu ne la vois nulle part. Peut-être que ton hypothétique demoiselle en détresse avide de te récompenser pour avoir sauvé sa vie c’était noyée ? Tu espérais que non. Quand soudain tu la vois, trempée, inquiète, de l’autre côté de l’appareil. « Alors ce mariage, toujours partante. » Après tout, cela annonçait de fameuse joute verbale car vous aviez survécu au monstre Marin.

Le jean de Khalifa est déchiré pour que l’on puisse voir sa blessure. Il s’en rend compte, parce que ça libère une pression incroyable sur sa jambe. S’il n’avait pas déjà été à terre, il se serait sûrement laissé retomber en arrière pour faire tomber sa tête dans le sable. Il n’en fait rien, se contente de soupirer avec un léger grognement lorsqu’il s’en la pression diminuer. Khalifa, qui sait à quoi ressemble une blessure de guerre, ne réagit pas au fait que cette libération fait certainement gicler encore plus son sang qui empêche les autres de voir correctement sa plaie.

“ - Parlez-moi ! Comment vous appelez-vous ?” La femme à ses côtés pose cette question comme si c’était la chose la plus importante au monde. Cela a le don de légèrement faire rire Khalifa qui lâche légèrement la pression qu’il a sur le poignet de la femme.
“ - Khal…” Parvient-il seulement à répondre.

Ses idées sont floues. Il commence à réellement entendre l’agitation autour d’eux. Les hurlements de tous ceux qui sont autour, paniqués. Tout ce qu’il ne peut pas entendre, et qui est pourtant très importants, c’est le silence des nombreux corps de ceux qui sont morts pendant le crash. Puis un médecin apparaît de nul part, comme un ange qui descend du ciel pour aider les blessés de guerre. Khalifa se souvient des apparitions furtives des médecins tentant de sauver les blessés, parfois même les déjà morts, lors de la guerre qu’il a connu dans sa jeunesse. Il est soulagé d’en voir arriver un, là, comme par miracle, et relâche complètement le membre de @Lyra Reyes.

“ - Comment s'appellent vos enfants ? On va les retrouver, ne vous inquiétez pas. Pour le moment, il faut que vous restiez calme.” Demande @Neal Sinclair bien que Khal ne connaisse son nom.
“ - Ch.. Chloé.” Commence-t-il à dire, en réussissant enfin à prononcer plus d’un mot en respirant en même temps. “ Et Michael…” La présence du médecin, semble le soulager ne serait-ce qu’un peu de l’agitation qui le hantait jusqu’à présent. Il tente de se calmer bien que tous les membres de son corps soient tendus comme des barres de fer à cause de la douleur.

Mais il repart rapidement dans des pensées lointaines, et n’entend pas ce que le médecin demande aux deux autres. Il voit seulement ses lèvres bouger pendant qu’un nouveau bourdonnement vient anéantir toute l’ouïe qu’il avait réussi à récupérer. Il grimace, maintenant, mais ce n’est plus à cause du sang qui giclait dans tous les sens. Khalifa ne peut pas sentir que le pire est passé, mais il a l’impression d’être entre de bonnes mains. Comme si la chaleur ambiante était dû aux bienfaits du médecin et de peut importe ce qu’il pouvait être en train de faire à sa plaie.

Il refait surface lorsque Lyra glisse sous sa tête une boule de vêtement qui le rehausse. De la sorte, Khal a l’impression d’être ancré dans la réalité. Il voit, enfin, le spectacle monstrueux qui se déroule. La peur l'envahit encore plus, et il regarde la femme passer au médecin une cravate. Tout de suite il se met à imaginer le pire, et sent son coeur s’emballer en lançant encore un peu plus de sang dans sa jambe blessée. Soudain, il a peur que la cravate serve à serrer sa jambe avant de la lui couper.

“ - Allez-y.” Dit-il plus sûr de lui que lui jamais, mais on peut voir le trouble dans ses yeux élargis par la peur. “ Si faut la couper…” Dit-il en agrippant une nouvelle fois le bras de Lyra, comme pour se donner du courage. “ Faites-le, et… aller aider les autres.”

Dans son pays de naissance, on aurait coupé le bras, ou la jambe de quelqu’un, sur le bord de la route. Tout pour sauver les personnes qui peuvent encore l’être. Même sans anesthésie, Khalifa est sûr qu’il se serait évanouie à cause de la douleur, mais il se serait laissé faire. Comme d’habitude, il pense à sauver les autres quitte à se mettre dans la merde lui-même.

Depuis combien de temps avait-elle repris conscience ? Plusieurs secondes, plusieurs minutes ? Hanna était incapable de le dire, le temps pour elle était devenu un principe flou et sans importance. Les images de l'instant où elle avait réalisé que le pilote avait perdu le contrôle de l'avion et qu'ils allaient s'écraser ne cessaient de repasser en boucle dans son esprit. Elles étaient floues elle aussi et changeaient constamment sous les efforts pour retrouver les images qui lui manquent. Hanna est consciente des bruits qui lui parviennent de partout autour d'elle, des cris, mais elle ne réagis pas. Tout lui semble si irréel et incompréhensible, elle a besoin de temps pour trouver l'envie de se séparer du sable mouillé, mais plus particulièrement de la sensation des vagues qui ne cessent de venir la retrouver. C'est d'ailleurs elle qui peu à peu, lui donne la force d'abandonner sa quête de vérité. Les souvenirs finiront sans doute un jour où l'autre par lui revenir et sinon... que pourraient-ils changer de plus ?

Se relevant doucement, Hanna doit se prendre à deux reprises pour y parvenir. Grimaçant, elle a l'impression de s'être faite percutée de plein fouet par un train. Un sourire ironique se dessine d'ailleurs sur son visage à cette pensée alors qu'elle réalise que ce n'était clairement rien vu ce qui venait réellement de lui arriver. Des débris d'avion flottent dans l'eau et d'autre jonchent la plage. Elle a du mal à prendre conscience que tout ça est vrai, c'est sans doute cette distance qui l'empêche de trop s'arrêter aux autres passagers dont la plupart sont sans doutes blessés ou décédés. « Où est l’avant de l’avion ? Je cherche ma fille. » @Adam Edwards
La voix de l'homme la tire de ses pensées et elle se tourne vers lui.

« Pas ici. »

Une réponse sorti sans qu'elle ait véritablement le temps de réfléchir et qui aurait pu être encore pire. La douleur, la peur a fait s'écrouler le mur d'artifices derrière lequel elle a toujours vécu. En cet instant, tout ce qu'elle voit chez cet homme qui cherche sa fille, c'est le sien. Avec tout ce qui lui passe par la tête en cet instant, l'homme n'a peut-être pas pris conscience de la hargne dans ses deux simples mots. Ne cherchant pas à se reprendre, Hanna avançait doucement, ne sachant pas vraiment où aller. Pour sa part, elle n'avait personne à retrouver, personne pour qui s'inquiéter si ce n'est d'elle-même. Elle se promène sur la plage sans but précis, avec une intention tout juste naissante de voir si elle peut aider quelqu'un lorsqu'elle remarque l'homme de tout à l'heure qui se dirige dans la forêt.

« Hey rambo. T'as une idée d'où on est ? Il vaut mieux pas te lancer la dedans tout seul. »

Ses paroles sont toujours aussi acerbes, mais plus elle s'approche de lui et plus elle se radoucit, forcée de constater qu'il semble réellement tenir à la retrouver. Elle s'en voudrait de laisser ce qui sera peut-être l'une des rares exceptions masculines à ne pas être lâches mourir seul au fond d'une forêt.

« C'est pas mort que tu vas pouvoir la retrouver... On ne sait pas ce qui se cache la dedans. Il vaut mieux trouver une idée moins dangereuse pour découvrir ce qui s'est passé avec le devant de l'appareil. »

Il n’a même pas vu la jeune femme (@Hanna Björnsdóttir). Ce qu’elle lui a rétorqué l’a agacé. Plutôt que de lui accorder de l’importance, il rumine dans son coin. Pas ici. Merci, il l’avait bien compris, il n’avait pas besoin d’elle pour faire ce constat. Les gens sont parfois surprenants. Adam n’a jamais vraiment compris le monde qui l’entourait, c’était aussi pour ça qu’il noyait sa colère et ses états d’âme dans la boisson. Cette femme, elle l’avait probablement jugé. Mais peu lui importait. Il n’avait qu’un but, et c’était de retrouver sa fille en vie. Il eut une pensée pour son ex-femme, Eileen. Il ne savait pas si elle était au courant du retour prématuré de sa fille. Si ça n’était pas le cas, elle l’attendrait à l’aéroport dans quatre jours, et elle penserait probablement qu’Adam avait kidnappé sa propre fille. Elle alerterait les autorités en le qualifiant de dangereux parce qu’il souffre d’un trouble de stress post-traumatique. A ces gens qui le dépeindraient comme un criminel, il aurait envie d’hurler qu’il était un défenseur d’une patrie qui n’était pas la sienne et que c’était de leur faute s’il était dans cet état… Mais tout ça, il ne pourrait le dire… Parce qu’il était perdu sur une île et qu’il ne savait même pas si sa fille respirait encore. Peut-être qu’on les déclarerait disparus. Après tout, l’aéroport Washington-Dulles avait enregistré leurs passeports. Eileen saurait tôt ou tard que sa fille faisait partie d’un avion qui s’était crashé. Tiendrait-elle le choc ? Il se le demandait. Il aurait voulu la rassurer, mais il n’était plus l’homme de sa vie. L’autre type l’était. Revenant à ses esprits, il constate qu’il est à la lisière de la forêt, son sac sur le dos, comme s’il partait à l’aventure. Il est un survivant, mais il l’a toujours été. Il n’a plus vécu depuis qu’il est reparti au front et qu’il a commis des actes plus que répréhensibles là-bas. Depuis, il ne fait que survivre. Sa seule raison d’être, c’est sa princesse, la seule personne qu’il chérit même si elle le déteste tout autant. Alors qu’il s’apprête à se remettre en marche, une voix transperce l’air et vint atteindre ses oreilles abîmées par la guerre ; surdité qu’il tente de surmonter tant bien que mal. Les mots cyniques de la grande blonde atteignent leur cible. Il se retourne, lui jetant enfin un véritable regard. C’est une très belle femme. Pas très âgée, cela dit, elle ne doit pas avoir la trentaine. Le surnom dont elle l’a affublé lui colle à la peau. Rambo. Si elle savait. Lui accordant le même dédain qu’elle a osé afficher un peu plus tôt, il rétorque : « Parce que tu crois que tu me serais utile ? Désolé chérie, je crois avoir un peu plus d’expérience que toi. » Il aurait pu la menacer, il aurait pu lui dire qu’elle ferait mieux de rester à sa place, mais à quoi bon ? « Je me fous de ce qu’il y a là-dedans. Je veux retrouver ma fille et en vie. » Ca n’était pas négociable. Il ne craignait rien ni personne. Pas après avoir vu des horreurs bien pires qu’un crash d’avion. Levant les yeux au ciel, lui aussi l’affuble d’un surnom : « Et tu proposes quoi Einstein ? L’arrière s’est craché dans l’eau, l’avant et peut-être dans les terres ou de l’autre côté de l’île, selon sa taille. Le temps est compté. » En définitive, elle pouvait l’accompagner si elle le souhaitait ou alors simplement arrêter de le retenir. « En plus si l’avant n’est pas trop endommagé on pourra contacter les secours et peut-être répondre à ta première question. » C'est-à-dire, où ils se trouvaient, car ça, Adam n’en avait pas la moindre idée. Ils n’avaient pas décollé depuis longtemps quand l’avion avait été pris dans les turbulences, ils pouvaient être n’importe où.

Acte I : Le crash

Team Plage Sud

Elle avait espéré un vol tranquille, calme. L'avion n'est pas son mode de transport préféré mais elle le préfère de loin aux métros ou tramways bondés et inconfortables. Emma s'est installée sur son siège confortable de première classe. Elle espérait trouver des films pas mal à regarder pendant une partie du vol, l'autre partie elle la passerait à dormir ou à bouquiner. Mais c'était sans compter sur son voisin de siège qui mâchait ses cacahuètes bruyamment. Il ne faut pas grand chose à Em pour être agacée mais ça, les bruits de mastication, c'est pire que tout ! Elle a tenté de garder son calme, mais ce sale type l'avait envoyée sur les roses. Tant pis pour lui, il se retrouve à présent avec de l'eau glacée trempant le tissu de son pantalon. Emma est fière de sa connerie. Elle peut maintenant poser le casque sur ses oreilles et profiter d'un bon film. Mais alors qu'elle commence à peine à se détendre, son siège s'agite brusquement. Elle jette un coup d’œil vers son voisin comme s'il y était pour quelque chose, mais il ne semble pas comprendre plus qu'elle ce qui se passe. Des turbulences voilà tout. Elle a du mal à garder son calme parce que même si elle n'a pas peur de l'avion, elle n'a jamais connu des turbulences aussi violentes. Et elle a raison de s'inquiéter. L'avion perd de la hauteur, il semble tomber du ciel. Le masque apparait devant le visage ébahi d'Emma qui le saisit rapidement. Elle va mourir. Elle va mourir à côté d'un sale type qui mange bruyamment des cacahuètes !

[...]

Elle ouvre les yeux. Difficilement. J'suis morte c'est ça ? Elle regarde autour d'elle, elle est toujours dans l'avion. Mais quelque chose a changé. Elle baisse les yeux pour voir qu'elle a de l'eau jusqu'aux genoux. Elle comprend alors. Elle appuie brusquement sur le bouton de sa ceinture. Elle n'arrive pas à croire qu'elle est vivante après ce qu'il vient de se passer. Mais quoi qu'il en soit, il faut qu'elle sorte de l'appareil et vite ! Elle a besoin de s'y reprendre à trois fois pour réussir à se délivrer de la ceinture. Elle fouille dans le coffre où elle avait rangé quelques heures plus tôt son bagage à main. Mais le coffre est ouvert et la valise a disparu. Merde ! Elle a toute sa vie dans ce foutu sac ! Ses papiers, son téléphone et surtout ses médocs ! Si elle ne les prend pas elle risque de devenir hystérique... L'eau monte de plus en plus, elle n'a pas le temps de fouiller davantage. Elle se précipite hors de l'appareil qui semble avoir été déchiqueté en deux. Elle doit enjamber quelques corps qu'elle essaye de ne pas regarder. Même si elle est habituée à voir des cadavres, ça fait toujours bizarre, surtout quand ils ne sont pas allongés sur une table métallique.

Elle se pince le nez, ferme les yeux et plonge en faisant bien attention à ce qu'il n'y est pas de morceau de tôle pointu. Ce serait con de mourir empalée alors qu'elle a survécu à un crash... Quand elle ressort la tête de l'eau elle s'essuie les yeux pour voir au loin. Elle peut voir des gens courir, elle entend même des cris, des pleurs. C'est l'enfer ici ! Elle nage jusqu'à la plage, avec du mal, ses membres sont tout ankylosés. Quand elle arrive sur la plage de sable blanc, elle se laisse tombée sur le dos, essoufflée. Avec l'adrénaline, elle n'avait pas remarqué qu'elle était aussi fatiguée. Elle s'assied et soulève les manches de son chemisiers pour voir si elle n'a aucune blessure. C'est quand même dingue qu'elle s'en sorte avec juste quelques égratignures ! Les cris la ramènent à la réalité. Il faut qu'elle se bouge. Mais au lieu de chercher à savoir si quelqu'un a besoin d'aide, elle se met à arpenter la plage. Peut-être qu'elle pourra trouver son sac et retrouver ses médicaments. Si elle doit cohabiter avec des tas d'étrangers le temps que les secours arrivent, mieux vaut qu'elle prenne son traitement. Sinon le nombre de morts risque de s'élever...

J'entend des éclats de voix qui me fond ouvrir les yeux. J'ai mal à la tête, j'ai mal au bras aussi, ma vision se trouble. Sur le moment je ne comprend pas ce qui se passe. Je suis dans l'avion, encore, je suis sur mon siège, encore. Mais j'entend des cris. Je tourne légèrement la tête en grimaçant de douleur. Ce que je vis à cet instant me fit l'effet d'un coup violent dans ma poitrine. Ma voisine de siège était toujours à côté de moi, le visage en sang, elle ne bougeait plus. Elle était morte apparemment, j'en étais sûr. Mais pour autant je ne comptais pas aller vérifier. Je devais quitter cet endroit. J'avais vite compris qu'on s'était écrasé. Je cherchais à me détacher mais dans la précipitation j'eus du mal mais avec un peu de persévérance j'ai réussi à me libérer. Je me levais du siège et mes jambes s’affaissèrent sous mon poids au point que je dus me retenir au siège de devant qui lui non plus n'avait pas bougé bien qu'il était désormais libéré de son passager. J'avais du mal à avancer parmi les débris et je compris rapidement que je devais éviter de m'appuyer sur mon bras droit. Il me faisait un mal de chien, j'étais sûr qu'il était pété. Je zigzaguais entre les débris pour sortir de la queue de l'appareil. Je vis alors une énorme plage de sable noir où plein de corps étaient étalés. Certains bougeaient et d'autres non. Je me retenais à un mur de l'appareil et regardais un instant tout ce bordel.

-Hey! Quelqu'un peut m'aider s'il vous plait? J'ai du mal à marcher.

Mes jambes tremblaient encore, le choc surement, ou l'hypoglycémie ou je ne sais quelle autre raison. Un homme vint m'aider et me supporta pour m'aider à aller un peu plus loin sur la plage. Je gardais mon bras près du corps. Je me mis à tousser, et en passant le revers de la main sur mon visage je m'aperçue que j'étais maculé de sang et de cendre. Je marchais difficilement mais je marchais quand même, bon au moins ça veut dire que j'ai rien de cassé, du moins pas ici. Mais soudainement je m'arrêtais dans mon trajet et me courba avant de me mettre à genoux dans le sable. J'eus un haut le coeur et soudainement je me mis à vomir. Berk. Super au moins ça commence bien pour moi. Je me relevais et regardais l'homme à mes côtés avec un demi sourire un peu désolé.

-Désolé... j'ai le mal des transport je crois...

I'm wide awake and I can see the perfect sky is torn

Les enfants, les enfants, occupez-vous des enfants. Les premiers mots que prononça l'homme que nous étions entrain d'aider. Il était mal en point, mais se préoccupait tout de même du bien être des autres au détriment du sien. Je jette un coup d’œil autour comme le fit mon acolyte, j'aperçu quelques enfants regroupé aux abords de la forêt , j'imagine que quelqu'un s'en occupe déjà. Voyant que la brune gérait l'hémorragie, il fallait que je trouve quelqu'un de compétent pour gérer tout le sang qui coulait de sa plaie. D'un signe de tête je me leva et scruta autour de moi quand un homme s'approcha, ayant entendu ma requête. Un médecin, parfait. Je m'écartais quelque peu, pour lui laisser l'espace dont il avait besoin. Je le regardais faire, il semblait parfaitement gérer la situation et n'avait donc plus besoin de moi pour le moment. Je vais voir si quelqu'un d'autre à besoin d'aide. Si vous avez besoin de moi vous me dites. Je m'appel Caleb, vous m'appelez et je rapplique. Je leur fait un petit signe de tête et fil voir les autres survivants. @Neal Sinclair @Khalifa Sabara @Lyra Reyes

La plage d'un noir peu commun est remplis de débris, de corps inertes, de personne semi hystérique. On se croirait presque sur un champ de bataille, comme j'en ai connu, heureusement aujourd'hui personne ne nous tire dessus, on peut panser nos plaies sans risquer de se faire exploser la cervelle. Ouai bon, c'est pas non plus la joie, mais c'est déjà ça, on se rassure comme on peut hein. En me dirigeant vers un groupe j'entend la voix d'un garçon appelant à l'aide. Je fonce vers lui, il a du mal à marcher et il est dans un sale état, tout comme moi j'imagine. Je passe ma tête sous son bras encore valide, je vois bien que l'autre le fait souffrir. Je vais t'aider à rejoindre les autres là haut et on va te trouver un toubib pour t'examiner. Appuies-toi sur moi. On commence à marcher en remontant la plage pour rejoindre les survivants plus haut quand je le sens se pencher en avant, en voyant la couleur de son visage je sais ce qui va arriver alors je relâche ma prise sur lui pour le laisser se mettre à genou. Et le dégueulis arriva. Un bon truc d'une couleur verdâtre et putain ça schlingue ! Je sais bien que c'est pas de sa faute et une chance que je ne sois pas sensible à ce genre d'odeur parce que j'aurai certainement vomi à mon tour. Il finit par se relever, s'excusant tout d'abord pour finir pas lancer une vanne. Je lâche un rire franc face à lui et je me dis que si il arrive à blaguer c'est qu'il va bien. On peut dire ça ouai ! Je repasse son bras sur mon épaule pour continuer à avancer. T'as bouffé des choux-fleur pour que ce soit si vert ? Je sais pas pourquoi, mais je sentais que j'allais bien l'aimer ce petit gars. Arrivée à l'ombre des palmiers je lâche son bras pour qu'il puisse s’asseoir sur le sable. Tu te sens mieux ? Je vais tenter de te trouver un peu d'eau, si ça va pas tu me dis et je vais te chercher le toubib. Je lui fais un clin d’œil en commençant à m'éloigner. @Noam Montgomery

Je tousse, putain c'est pas agréable de gerber. Berk et pourquoi c'est vert comme ça? J'en ai les larmes aux yeux. Et j'ai mal au ventre maintenant en plus du reste. De l'eau, il me faut de l'eau. Je me redresse avec l'aide du grand balaise qui me soutenait jusque là. Bon je viens de dégueuler juste à côté de lui et j'ai même pas droit à une remarque désobligeante, il avait même bien ri en entendant ma blague. Bon déjà il a l'air cool. Mon sourire un peu triste devint plus franc alors que je me redressais et m'appuyait un peu plus sur lui tout en lui répondant.

-Non ça ça doit être la douzaine de carambar bleus que j'ai bouffé avant le vol.... si j'avais su je les aurais gardé dans ma poche. Mais j'te préviens le reste est dans ma valise si t'en veux...

Je marche péniblement mais en regardant autour de moi je m'aperçois que je m'en sors pas si mal. Je serre dans ma main libre et valide la chemise maculée de sang de l'inconnu qui m'aidait pour mieux me tenir contre lui. Je gardais mon bras blessé contre mon torse. J'atteignis un coin à l'ombre de la plage. Avec de l'aide je pu m'asseoir assez facilement. Étrangement mes jambes n'ont pas cédées sous mon poids domme je m'y attendais, à croire que je reprenais déjà un peu des forces. Une fois assis je serrais mon bras contre moi. Si seulement j'avais de quoi faire une écharpe, mais je me voyais mal prendre une chemise ou un t-shirt sur un cadavre. Disons que ça ne me semblait pas bien respectueux. L'homme me demande si je vais mieux et me préviens qu'il va chercher de l'eau et un médecin pour moi. Je le regarde, sur le coup je met un peu de temps à comprendre ce qu'il me dit. Mais enfin j'ai mes trois neurones qui se connectent et je peux répondre.

-ça va, merci. J'ai mal à mon bras par contre... et j'ai un gout dégueulasse dans ma gorge maintenant que.... bref si tu trouves de l'eau ça sera pas de refus.

Il me sourit, me fait un clin d'oeil et enfin commence à s'en aller. Je lui souris aussi, il avait l'air cool, et même si à ce moment là ça devrait pas être ma première préoccupation je ne pus m'empêcher de le trouver séduisant. Ouais parce qu'on vient d’atterrir avec pertes et fracas sur une île on ne sait où, y'a des gens morts autour de nous, j'ai un bras surement pété, je viens de rendre mon dernier repas ce qui est con parce que je vois pas l'ombre d'un MacDo dans le coin, et la première chose qui me vient à l'esprit c'est "oh il est pas mal le grand black musclé là". Ouais j'me sens un peu con mais bon chacun gère la situation à sa manière. Avant que l'étranger ne s'éloigne trop loin je me décidais à l'appeler.

-Eh attend, Tu m'as même pas dis comment tu t'appelais...

Sean, endormit grimace lorsqu’il se fait brutalement réveiller par l’une des hôtesses de l’air. Il fait s’attacher, mettre un masque. « - Quoi ? Pourquoi ? » Visiblement complètement en stressée, elle lui répond assez rapidement de ne pas poser de questions, de faire avant de partir vers d’autres passagers. Il n’a pas le choix. Il exécute les ordres, encore un peu dans le gaz à cause du sommeil. Il met le masque, il s’attache, se posant de multiples questions. Il écoute ce qui se dit. Les gens semblent avoir peur. Il se passe quelque chose de grave. L’avion perd de l’altitude, ça sent mauvais, vraiment mauvais. Il ne peut rien faire. Il ne peut rien dire. Il est au même titre que les autres. Même de par son métier, il ne pourrait en venir en aide à personne de toute façon. Il serre légèrement la main, contre la ceinture de sécurité, ça ne l’aidera pas, mais il le fait quand même. Il ferme les yeux quelques instants. Plus l’avion descend, plus il a des difficultés à respirer. L’avion se casse en deux. Se trouvant à l’arrière, tout part en vrille complètement. Il perd connaissance, bien avant de s’en rendre compte. Sans doute la peur, le choc. Le subconscient fait parfois de bonnes choses de toute façon. Il ne se rend plus compte de rien. Ni des personnes perdues dans l’air, ni en mer.

Il ouvre enfin les yeux. Un bruit horrible dans ses oreilles, un bip à n’en plus finir. Il grimace et met les mains dessus quelques secondes. Ca ne se calme pas vraiment. Il entend du bruit autour de lui, il sent des odeurs pas très agréables. Des gens parlent, crient, appellent à l’aide. Ils sont proches mais paraissent si loin en même temps. Il se redresse et grimace de douleur, posant les yeux sur sa jambe. Un bout de tôle est entré dans sa jambe. Est-ce qu’il faut le retirer ? Le laisser. Il risque de pisser le sang si jamais il le retire maintenant. Il n’est pas si gros, ça passe encore. Il essaie quand même de se lever. Il boite un peu, mais ça devrait le faire. Avec l’adrénaline ça passe. Il y a d’autres personnes autour. Il regarde vraiment partout. « - Il faut mon sac. » Comment le trouver maintenant ? Il y a plein de trucs partout. Peut-être près de la carasse. Mais… Ouais c’est un peu dangereux d’aller par-là. Il y a encore de la fumée qui en sort. Au pire, il aidera des gens qui sont encore là non ? Il y a tout dans ce sac, il est trop important. Il ne peut pas le laisser. En plus, si ça se trouve, c’était un attentat, et il a besoin de son arme pour… Se défendre. Il se rend tant bien que mal en direction de la carcasse, essayant d’avoir des yeux partout. Bien que sa vision soit trouble, qu’il soit un peu perdu. Il est déterminé dans son objectif. Tant qu’il en a un, peut-être qu’il tiendra le coup. C’est comme quand tu te prends une balle, et que tu essaies quand même d’arrêter le suspect. C’est comme un parent qui veut absolument sauver son enfant. Bon pas vraiment, mais c’est une manière de voir les choses. Il finira bien par tomber dessus, l’avoir. Il n’est pas insensible aux autres, bien au contraire. « - Il y a quelqu’un ? » Il regarde autour de lui en arrivant. Essayant de repérer le siège dans lequel il était. Se disant que le sac est peut-être resté coincé. Ou proche.

ACTE I - LE CRASH

« sujet de groupe »

La dernière chose dont il se souvenait était le sol dans l’avion qui s’était mit à trembler et la sensation dans son estomac qu’ils descendaient en pic. Il avait regardé au fond de l’allée, vers sa place et celle de Kara, et puis ensuite plus rien…

Un lourd bourdonnement l’accueilli avant même qu’il n’ouvre les yeux. Une douleur aiguë au niveau de l’arcade sourcilière, des picotements dans le bras… Il était allongé et il sentait la chaleur l’irradier entièrement. Il voulu prendre une inspiration profonde mais quelque chose s’infiltra dans sa bouche et il manqua de s’étouffer. Il se redressa pour recracher les corps étrangers et sentit une douleur dans son côté. « Arrrgg… » lâcha-t-il alors qu’il roulait sur son dos. Il ouvrit les yeux pour les refermer aussitôt, le soleil était trop intense. Son esprit, embrouillé, ne savait quoi décider. Finalement, il leva une de ses mains pour se frotter le visage. Un liquide visqueux et plein de sable lui avait recouvert la peau. Quand il rouvrit les yeux, il découvrit que c’était du sang.

Il se redressa d’un coup, combattant les douleurs légères comme intenses, pour grogner « Kara… » avant de s’éclaircir la gorge et de dire, plus fort « Kara ? ». Il rouvrit les yeux, s’essuyant les paupières, recouvertes de sang. Il ne se sentait pas sur le point du mourir ou de s’évanouir. Une coupure au niveau de son front et une autre au niveau de son sourcil avait abondamment saigné, recouvrant presque la totalité de sa tête. « Kara ? » répéta-t-il encore avant de se mettre à genoux. Non, ses jambes étaient bien trop secouée pour le porter pour le moment.

Puis, il entendit quelqu’un appeler (@Sean Perkins) il se redressa. « Hey ! » dit-il. Il finit par enfin discerner des formes dans la lumière irradiante. « Toi… » grogna-t-il. Il ne devait pas avoir bonne mine avec le sang plein le visage… Il tendit une main avant de se raviser pour la porter sur son côté. Il devait avoir des côtes fêlée ou des hématomes. « Ma fille… Tu as vu ma fille ? » demanda-t-il en essayant de regarder autour de lui.

❱ Isaiah a le visage couvert de sang.
❱ Il est blessé au front et au sourcil gauche, il a des côtes fêlées.
❱ Il n'arrive pas encore à se relever.

Sink or Swim

« Survivre au crash ? Ce n'est que le début de votre histoire... »

L'avion tremble si fort, tu essaies de te rassurer en te disant qu'il ne s'agit que de simples turbulences. Tout est normal. Non ? Non. Des cris de panique, le hurlement du vent, les grincements de la carlingue qui se désagrège autour des passagers. Tu vas mourir. Tu en es sûre. Mais plusieurs heures plus tard, ton esprit sortira des ténèbres. Éblouie par un soleil brûlant, tu lèves une main pour protéger tes yeux. Tout ton corps est douloureux et lourd mais c'est seulement lorsque tu essaies de te redresser que tu pousses un hurlement de douleur. Une barre en fer - tu ne sais pas trop ce que c'est, tu n'as jamais construit d'avion après tout - est plantée dans ton flanc gauche, dessinant une corolle rouge sur tes vêtements trempés. Tu n'oses plus bouger, malgré la panique qui s'infiltre dans tes veines. Tu cries toujours, seule sous le soleil brûlant, au milieu des débris de l'avion qui devait t'amener vers tes rêves. Tu as bien l'air con, maintenant. Tu appelles à l'aide, entendant des voix un peu plus loin. Tu tournes la tête et c'est le cadavre d'un vieil homme qui te répond, son regard mort te fixant en silence. Tu hurles de plus belle, les larmes se mêlant sur tes joues au sang et à la poussière. Tu te rends compte que tu es sur une plage au sable fin. Paysage paradisiaque. Ton nouveau cauchemars. Tes jambes sont dans l'eau. Tu as chaud et froid, en même temps, une sensation bizarre. Ouai, tu es peut-être en train de crever, finalement. Mais les silhouettes floues autour de toi te donne de l'espoir. Venez m'aider. Et ça fait mal, putain. Tellement que tu commences à trembler et que tu as cessé de crier.

Se dire qu’il y a plus grave, s’en convaincre pour pouvoir combattre la douleur. Et puis sur le terrain, il ne peut pas s’arrêter pour si peu. La vie des autres en dépendent, peut-être que là aussi ? Il n’en sait rien, beaucoup sont en mauvais états, mais prit en main pas d’autre. Les gens s’entraident, c’est beau à voir. Dans une société plus portée sur l’individualisme que la solidarité. En tout cas, il serait capable de faire le tour de cette île juste pouvoir avoir son sac, comme si sa vie en dépendait. Il n’y a pourtant rien de spécial dedans. Mais de quoi aider un peu. Il y a aussi son alliance, et oui… Pas encore tout à fait détacher du jeune homme. L’amour c’est tellement idiot parfois. Mais dans cette situation, il a envie de se raccrocher à quelque chose de réelle, car il a l’impression d’être dans un cauchemar, ou dans un film. Appelant au départ, pour voir s’il y a encore quelqu’un, il fut surprit d’entendre un homme lui répondre. Il regarde autour de lui rapidement, avant de le voir. Il n’est vraiment pas beau à voir. Du sang partout sur le visage, presque méconnaissable comme ça. « - Votre fille ? Comment est votre fille ? » Il n’a vu qu’un enfant, et c’est un garçon. Ce n’est donc pas ça. Et autour de lui, il ne voit pas vraiment de corps de jeune fille. Juste des débris, des personnes inconscientes, des images tellement horribles à voir. « - Elle ne semble pas être proche en tout cas. Il ne faut pas rester ici, c’est dangereux. » Il lève les yeux. Il n’aime pas trop l’idée de laisser quelqu’un près de la carcasse, on ne sait jamais. Bien que pour le moment ça semble aller, ça reste imprudent. Il regarde autour de lui encore une fois en soupirant. Impossible pour le moment de mettre la main sur ses affaires. Ca l’agace un peu, mais il y a plus important. Il faut qu’il soit réaliste. « - Si je vous aide, vous pouvez venir avec moi ? On va aller un peu plus haut sur la plage. Il faut nettoyer votre visage. » Sinon, il se débrouillera. De toute façon, il n’a pas spécialement le choix. Il ne le laissera pas comme ça. Il a besoin de soin. Peut-être qu’il faudrait qu’il s’occupe de sa jambe aussi. Avant de ne plus pouvoir marcher dessus.

@ISAIAH TURNER

ACTE I - LE CRASH

« sujet de groupe »

L’homme s’approcha légèrement, rendant sa silhouette plus définie. Il lui demanda comment était sa fille. Crachant du sang qui s’était infiltré dans sa bouche, Isaiah balaya le liquide chaud d’un revers de la manche avant de dire « Blonde… Yeux bleus… » mais l’homme lui indiqua qu’il ne semblait pas la voir. Alors que sa vision se fut plus précise, il se retrouvé plus ou moins rassuré. Il ne voyait que des gens en mauvais état, probablement morts. Au moins elle n’avait pas succombé dans la carcasse de l’appareil.

L’homme parla de danger avant de lui poser une question. Fermant les yeux quelques secondes, le cerveau d’Isaiah commençait doucement à se remettre en place. « La plage… ? » demanda-t-il avant de regarder autour de lui. L’eau, la mer, le sable, l’avion… Tout cela était beaucoup pour lui. Machinalement il dit « Ok… » et tenta de se redresser et de se relever tant bien que mal, clopinant sur ses jambes mal coordonnées et encore secouées du choc qu’il venait de vivre. Il prendrait bien un verre, ou même une bouteille entière en fait. Était-ce un rêve ? Un rêve étrange ? Allait-il se réveiller en sursaut dans l’avion, à côté de Kara ? C’était ce qu’il espérait.

« Je… Je crois que je ne suis pas trop blessé. » dit-il sans vraiment savoir ce que « pas trop blessé » voulait vraiment dire. De la douleur ? Oui, beaucoup. Mais il n’avait rien d’handicapant et rien d’aussi grave que certaines blessures qu’il avait deviné à travers ses paupières ensanglantées.

❱ Isaiah se lève et suit Sean

Sean secoue la tête lorsqu'il entend la description de la jeune fille. Il n'a vu personne lui ressemblant par ici.Après, il y a des gens un peu partout, des personnes encore dans l'eau. C'est tellement horrible comme situation, qu'il n'a pas vraiment fait attention aux détails. Mais elle n'est pas à cet endroit même en tout cas. Est-ce qu'il doit en être heureux ? Peut-être... Peut-être pas. Mais c'est bien trop délicat, et pour le moment, il faut vraiment essayer de s'en sortir non ? Il revient aussi un peu à la réalité en tout cas. Ne laissant plus place aux hasards, ni à cette contrariétés concernant ses affaires. "- Euuuh. Oui. Il semble que notre avion a décidé de ce crashé sur cette île... Désolé." C'est plutôt une mauvaise nouvelle, mais mentir ça n'aurait pas été utile non plus. Il est évident que ça ressemble à ce qu'il vient de dire. Même si lui aussi aimerait bien que ça soit complètement faux. La douleur ne ment pas, elle est présente. Généralement, c'est un signe. Maintenant, pourquoi ils sont arrivés là ? Il n'a pas le temps d'y penser pour le moment.

Il attend un instant, le fixant toujours du regard, avant de venir un peu plus vers lui pour pouvoir l'aider. Il essaie de ne pas trop forcer sur sa jambe, mais au pire, il se reposera un peu plus tard. Puis l'homme lui sert également d'appui en quelques sortes. "- On va dire que vous êtes en entier, on peut dire que c'est plutôt une bonne chose." Il y a pire, comme toujours. Des personnes qui perdent un membre, la vue, l'ouïe, et même la vie. D'ailleurs de son côté son oreille continue de lui faire mal. Il espère que ça passera avec le temps. Avançant un peu plus loin, il s'arrête quand il est certain qu'il n'y a plus de risque. "- Je reviens, ne bougez pas." Il fait demi-tour finalement, regardant autour de lui rapidement. Il lui faut un truc qui peut lui servir de récipient. Il trouve finalement un morceau d'avion un peu creux. Ce n'est pas géniale, mais ça fera l'affaire. Il va comme il peut chercher de l'eau, retirant en même temps sa chemise pour pouvoir la mouiller avant de revenir en direction de l'homme, plus lentement qu'il le voudrait mais il fait comme il peut. "- Pour essuyer votre visage. Et rincer votre bouche. Je ne vous conseille pas de boire par contre." Ce serait encore plus mauvais, ça n'est pas ce qu'ils veulent. Il n'est pas médecin, il ne peut pas vraiment faire grand chose de plus. Ils n'ont rien pour se soigner plus que ça en plus.

ACTE I - LE CRASH

« sujet de groupe »

L’inconnu lui explique alors que leur avion s’est apparemment crashé. Isaiah a du mal à réaliser. Normalement, il n’y avait jamais grand monde qui survivait à un tel choc… Encore moins si ils s’écrasaient dans la mer. Au mieux il n’auraient pas été trop déchiquetés par le choc, au pire, ils auraient tous été éparpillés en mille morceaux pour s’échouer sur les plages locales… Mais arriver à survivre, sans avoir perdu de membres importants… Son esprit était flou et il n’avait pas l’énergie ni l’état pour penser à ce genre de chose.

Le type s’en alla un moment avant de revenir avec un morceau de métal avec de l’eau dedans. Isaiah, en pilote automatique, le saisit, le pose par terre, prend la chemise pleine d’eau et la pose sur son visage. « Putain ! » s’exclame-t-il alors que le sable de l’eau s’infiltre dans ses coupures et sa peau irritée. Mais il voit le sang partir avec l’eau sur le tissus. Il grince des dents et continue de s’essuyer le visage avant de se laver un peu la bouche… Tout cela l’a réveillé. Il se sent électrisé d’une certaine manière. Presque totalement alerte, si il n’avait pas ce mal de ventre et cette angoisse pour Kara.

Puis, un cris, d’une jeune femme. Isaiah se relève et aperçoit une femme ( @Ainsley MacKenzie ) . Il manque de jurer en se rendant compte que ce n’est pas sa fille, mais il combat son instinct égoïste et dit à l’inconnu. « Elle a l’air mal en point… Elle est dans l’eau... » il se relève, toujours un peu incertain sur ses jambes. « C’est quoi ton nom ?… Merci au fait... » finit-il par dire en se dirigeant vers la pauvre victime qui ne semblait pouvoir que hurler de douleur. En avançant, Isaiah jetait des coups d’oeils circulaires. Dans un tel avion, il devait bien y avoir un médecin ou deux non ? Alors qu'il arrive à sa hauteur, il se retrouve légèrement paniqué. Pouvait-il la bouger ? Devait-il attendre ? Et si il faisait plus de mal que de bien ? « Vous avez mal où ? » demanda-t-il... Peu certain que cela changerait quelque chose.

❱ Isaiah se lave le visage plein de sang
❱ Isaiah se dirige vers Ainsley et essaye de l'aider

CRASH SUD

« BRONISLAV P.O.V. »

Tu es épuisé lorsque tu peux enfin reprendre pied sur le banc de sable et porter, dans tes bras mutilés, le corps évanouie de @Nell Parker. Elle avait brusquement perdue connaissance alors que tu la rejoignais à la nage du bon côté de la carlingue de l'appareil en perdition. Il n'y avait plus rien à faire pour ceux qui étaient restés prisonniers de l'habitacle, l'eau avait envahi toute la cabine. Ils étaient restés sous l'eau trop longtemps et quant à toi tu n'avais plus l'énergie et la force pour fouiller une dernière fois l'appareil, en tentant de résister à la pression de l'eau qui montait encore entre les parois. Alors tu avais nagé en direction de la plage, nageant en parallèle des vagues pour ne pas être emportés et ne pas avoir a lutter. Nell entre tes bras. C'est épuisé, que tu la déposes sur la plage, un peu en retrait des survivants qui s'activent déjà à aider les blessés. Ton souffle est heurté, ta main et ton bras te lancent et pourtant, pourtant ta mission n'est pas encore terminée. Il te faut amener Nell là où quelqu'un pourra l'aider. Tu espères qu'elle ne souffre que d'un épuisement léger, suite à la montée d'adrénaline, mais tu le sais, les blessures internes causées par un accident grave peuvent parfois se manifester alors que l'accidenté semblait en pleine forme quinze secondes plus tôt. Alors tu la soulèves encore un peu, pour la porter vers ceux qui sauront l'aider, tu l'espères. Car tu as saigné pour Loïs et à ce titre elle te doit un mariage, tu n'as pas oublié. Tu t'approches du groupe de survivant, tu saignes, à demi nu, sans pantalon ne portant qu'un tee-shirt à manches longues ne cachant rien de ta plastique, ruisselant et blanc comme un linge, mais ça tu l'ignorais. "DOC ? DOC ?!" Que tu cries en approchant, cherchant des yeux celle que tu avais taquiné avant de plonger à moitié nu dans l'océan.

Une bonne action de faire ? Probablement, ce jeune homme s’en sortira, il n’a rien de grave. Il peut même aider les autres maintenant. Il n’a pas encore trouvé son sac, mais au moins, il a tiré quelqu’un de l’épave. Plus il y a de personnes qui bougent, mieux c’est. Ce sont ses pensées pour le moment, ça risque de changer par la suite. Mais il est inutile de parler plus longtemps. Alors que le barbu inconnu s’éloigne vers une jeune femme, Sean lui se redresse tant bien que mal, forçant encore une fois sur sa jambe. Il regarde autour de lui rapidement, entendant la voix d’un jeune garçon. Enfin, de son physique il est jeune, sa voix passe encore. (@NOAM MONTGOMERY) « - Je vais te prendre de l’eau. Pendant que cet homme te cherche un médecin. » Dit-il simplement. Enfin un médecin… Il y en a par ici ? Il n’en est pas certain. Combien il y a de chance pour qu’un médecin soit dans cet avion ? Et qu’il soit encore en vie ? Vraiment peu. Enfin, une chose est certaine, de l’eau ça il peut lui en trouver. Ils sont sur une île, il y a de l’eau tant qu’ils en veulent. Suffit juste de ne pas la boire. Puis ce bout de plastique, bien que petit, est quand même très utile.

Il s’éloigne à nouveau en direction de l’océan, bien qu’il ne sache même pas du quel il s’agit pour le moment. Il doit y avoir de ces trucs là-dedans. En plus de l’eau polluée par les débris d’avion. C’est un allant faire sa petite mission qu’il voit l’homme sortir de l’eau, avec une jeune femme qui ne semble pas consciente. Si la situation n’était pas aussi dramatique, c’est une scène assez sexy qui se déroule devant ses yeux. Il ne sait même pas qu’il s’agit d’un de ses collègues. Enfin, il ne connaît pas l’identité des agents infiltrés venu d’ailleurs de toute façon. Prenant de l’eau rapidement, avant de se redresser, il se rend vers lui, l’entendant crier après un médecin. (@BRONISLAV G. PETROVITCH) « - Je ne suis pas certain qu’il y ait un médecin dans le coin. Mais je vais t’aider à la ramener un peu plus haut. Vers ce jeune homme. » Dit-il en lui indiquant directement le brun. Ca sera beaucoup plus pratique pour lui. Et comme l’inconnu devant lui semble être dans un état pas très stable, il préfère l’aider afin qu’il soit plus vite libéré, si on peut dire ça ainsi. « - Il y a un gars qui cherche un médecin, peut-être qu’il trouvera et qu’on aura de la chance. » Pour le moment, autant qu’ils soient en sécurités, loin de l’eau, loin de la carcasse, les autres choses viendront par la suite. Il fait ce qu’il peut, il n’est pas un surhomme. « - Courage. » Dit-il simplement en maintenant les yeux sur le gars. Il est tellement blanc, il va finir par tomber là, lui-aussi si ça continue. Il ne sait pas s’ils vont avoir le temps, mais il garde espoir quand même.